Bonjour à tous !
En ce moment, je n’ai pas trop envie de lire des romans. Du coup, j’ai décidé de reprendre ma relecture du manga Black Butler entamée cette année durant le confinement. Cet article couvre le dernier chapitre du tome 18 ainsi que les tomes 19, 20, 21 et 22. Ce dernier tome est particulier puisqu’il marque le centième chapitre du manga ! Je vais y revenir.
Un voyage pour l’Allemagne.
Cette fois-ci, sa Majesté demande à Ciel de se rendre en Allemagne car une mystérieuse épidémie la tracasse. Pourquoi s’intéresse-t-elle à ce pays ? Tout simplement parce qu’elle y a de la famille par alliance et elle souhaite donc y envoyer un secours médical si besoin, sauf que le Kaiser lui cache des choses. Version officielle, bien entendu. Bref, c’est tout naturellement qu’elle dépêche son chien de garde qui se retrouve dans le village paumé de Wolfsschlucht (si t’as pas fait allemand à l’école, bonne chance pour réussir à le prononcer).
Ce village est particulier car entouré par une forêt maudite. Selon la légende, les sorcières ont tellement été persécutées en Allemagne entre le 14e et le 17e siècle qu’elles se sont rassemblées au coeur de cette forêt et ont passé un pacte avec des loup-garous chargés de les défendre contre l’oppression. Ces créatures dégagent des miasmes qui tuent en quelques minutes après avoir défiguré les victimes. Certains y survivent mais perdent complètement la raison. Ciel ne croit pas à ces fadaises et décide de se rendre au village par lui-même puisque personne ne peut l’y conduire.
Les femmes sur place sur les premières surprises à voir débarquer Ciel, Sebastian et son groupe de serviteurs. Pourtant, leur cheffe, la sorcière verte -une étrange adolescente prénommée Sieglinde Sarivan- va les accueillir avec plaisir et leur demander de lui en apprendre plus sur le monde extérieur auquel elle n’a jamais eu accès.
/!\ À partir d’ici, ma chronique va contenir des éléments clés de l’intrigue donc lisez à vos risques et périls. /!\
L’obscurantisme et le développement des sciences.
Au fil des tomes, le lecteur se rend compte que Ciel avait raison d’être sceptique face à cette histoire de loup-garous et de malédiction puisqu’il s’agit d’un coup monté du gouvernement allemand. Je vous explique : Sieglinde est la fille d’un génie qui a mis au point une formule pour produire en grande quantité du gaz moutarde. Seulement, un accident de labo l’a tué et a défiguré sa partenaire, qui était comme par hasard enceinte à ce moment-là. Cette dame accouche de Sieglinde qui a hérité du génie de son père. Pour l’exploiter à son plein potentiel, sa mère pense que la bonne solution est de l’isoler des distractions du monde et de faire peser un certain poids sur ses épaules. Elle la met donc à la tête d’un village de femmes prétendues sorcières (des militaires en fait) que la petite va devoir sauver de l’ire des loups qui ont passé un pacte avec la première sorcière verte de l’époque. Ce pacte stipulait que la sorcière verte devait trouver un rituel pour ramener « l’air magique » dans ce monde et permettre aux créatures surnaturelles de revenir. L’air magique en question, c’est le gaz qu’on appelle aujourd’hui sarin mais ça, la pauvre Sieglinde n’en sait rien. Coupée du monde, elle croit réellement œuvrer pour aider son village.
Ce que je trouve intéressant c’est qu’une fois de plus, dans un manga résolument fantastique, Yana Toboso reste très orientée sur les explications scientifiques. Elle exploite l’idée du gaz sarin qui n’a, dans notre réalité, été inventé qu’en 1939 et justement, l’autrice donne une explication à cela (puisque le manga se déroule à la fin du 19e siècle). C’est très intéressant ! Yana Toboso propose toujours une raison logique qui justifie le fait qu’au final, les seules créatures hors du commun sont les diables et les shinigamis. Ciel lui-même, alors qu’il a passé un pacte avec un diable, rejette d’emblée l’histoire au sujet de la malédiction en arguant que ça n’existe pas. Sebastian ne manquera d’ailleurs pas de souligner à quel point sa position est ironique puisque leur pacte est, selon lui, une forme de malédiction.
D’ailleurs, concernant les shinigamis, de nouvelles informations arrivent pendant cet arc qui permettent de savoir de quelle manière on peut le devenir. Cela ouvre de nouvelles perspectives vraiment fascinantes pour la suite et pose pas mal de questions puisque pour devenir un shinigami, il faut s’être suicidé… Et j’imagine mal Grell se suicider, du coup j’aimerais VRAIMENT avoir un flashback sur le détail de son histoire, par pitié. ♥
Enfin, cet arc pose également les bases de celui qui est actuellement en cours de parution et avec lequel j’avais un peu de mal à trouver une logique, si vous vous rappelez mon court retour sur les tomes 27 et 28. Grâce à ma relecture, toutes les pièces du puzzle se sont mises en place, ce qui me ravit ! Comme quoi, quand on suit un manga depuis longtemps au rythme de la parution, se rafraichir un peu la mémoire est nécessaire… D’où aussi l’intérêt de mes articles sur le blog qui sont de fantastiques soutiens pour mes petites cellules grises.
Le centième chapitre.
image (c) Kana & Yana Toboso
Je l’ai dit, ce volume 22 de Black Butler fête le cap du 100e chapitre du manga. À cette occasion, un sondage a été réalisé dans le magasin qui prépublie Black Butler pour réaliser un classement de popularité des personnages. L’autrice a voulu fêter ça en imaginant une histoire hors série avec les dix plus populaires + ceux dont le dernier chiffre du classement est un 6 (comme le 16, le 46, etc.) ce qui donne lieu à une réception un peu particulière lancée par le vicomte de Druitt. Sachez qu’en tout, il y a eu 12817 votes, ce que je trouve énorme et montre à quel point la série est populaire au Japon. Si vous ne lisez pas (encore) le manga, sachez aussi que si le vicomte de Druitt est dans le coup, c’est que ça va forcément mal tourner. Donc, de base, ça sentait pas bon…
Au cas où ça vous intéresse, voici le top 10 : 1) Sebastian 2) Ciel 3) Undertaker 4) Grell 5) Vincent 6) Charles Grey 7) Snake 8) Elizabeth 9) Lau et 10) Finnian. Je dois avouer avoir été très surprise de trouver Vincent et Charles aussi haut dans le classement vu que ce sont des personnages qui apparaissent très peu et pour Vincent, uniquement en flashback (vous me direz, quand on est mort, forcément…). Sur un plan personnel, je suis quand même contente des 4 premiers car ce sont exactement ceux que j’aurai choisi de mettre et dans cet ordre ! Probablement avec William en 5 car son duo avec Grell est terrible.
Pour en revenir à ce hors-série, le vicomte intrigue lors d’une réception pour s’emparer d’un ruban montrant un chiffre plus haut que le sien car selon lui, ça permet de gagner des caractéristiques supérieures (plus de charisme, de puissance, de place dans l’intrigue, etc) et il n’accepte pas de n’être que 16e. Cela donne lieu à des vols et des échanges pour gagner plus de pouvoir, jusqu’à un affrontement final avec des serpents transformés en dragon et un majordome du feu de dieu. C’est drôle et bien fichu, du grand Yana Toboso qui en profite pour une petite touche émotion entre Undertaker et Vincent. L’air de rien, ce chapitre hors-série confirme certains éléments dont on se doutait déjà en tant que lecteur et promet pour la suite.
Voilà, sans grande surprise cette relecture continue d’être passionnante et m’apporte un nouvel angle sous lequel profiter de cette saga que j’aime tant ! J’espère que mes petits retours sur les différents arcs vous donnent envie de découvrir ce manga. On se retrouve bientôt pour la suite !
Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)