À l’ombre du Japon #27 : { Nos temps contraires #2 ; Je suis un assassin (et je surpasse le héros) #2 ; Blue Flag #7 }

Ohayô minasan !

Premier article consacré à mes lectures mangas de l’année 2021, c’est pas beau ? Au programme du jour, uniquement des suites et quelles suites…

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Souvenez-vous, je vous ai parlé de ce manga il y a quelques semaines. J’avais trouvé le premier tome brouillon et peu clair au point d’avoir du mal à rentrer dedans. Finalement, la sensibilité dégagée par l’intrigue et les questionnements philosophiques de la fin ont réussi à me donner envie de lire le tome 2 et j’ai très bien fait ! Déjà, celui-ci s’ouvre sur un récapitulatif très complet et plus que bienvenu. On rappelle les personnages, les évènements du tome précédent mais on explique également les concepts comme les contrats sociaux, les niveaux de parenté des néotènes, la façon dont tout s’emboîte pour former cette société futuriste. Ce glossaire permet de reprendre la lecture dans les meilleures conditions.

Ce tome 2 se déroule une vingtaine d’années après le premier. On retrouve Arata, devenu ingénieur, qui cherche à mettre au point un système de survie pour les personnes atteintes de la maladie de Daphnée. Il s’occupe d’ailleurs d’une petite fille de huit ans, Gigi, qui souffre elle aussi de ce mal. Dans ce tome, on évoque beaucoup la mort et la façon dont celle-ci est régulée au sein de cette société, ce qui pose pas mal de questions éthiques pour un lecteur du 21e siècle. En effet, les personnes vouées à mourir pour x raison ont leur nom qui apparait sur une liste et doivent se présenter pour une euthanasie, en ayant seulement le droit d’être accompagnée par son partenaire tertiaire pour lui tenir la main dans ce passage d’un état vers un autre. Pour arriver sur cette liste, il faut remplir un certain nombre de critères qui restent assez nébuleux et qu’on imagine liés à l’utilité que la personne peut avoir pour la société. Il ne faut pas oublier que la place est limitée dans ces stations et qu’on ne peut enfanter qu’avec une autorisation. Pour que cela soit possible, il faut donc que des gens meurent. Quant aux néotènes, à la longévité si extraordinaire, on comprend alors qu’ils doivent se montrer très utiles pour gagner le droit de « prendre une place » pendant si longtemps.

Contrairement au premier volume, celui-ci est très clair, au rythme bien maîtrisé et déborde d’émotions. C’est vraiment un manga captivant et d’une fine intelligence, je suis contente d’avoir persévéré dans ma lecture et j’ai hâte de lire le tome 3 !

D’autres avis : Pas encore sur le second tome mais ça ne saurait tarder.

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J’avais consacré tout un article au premier tome de Je suis un assassin (et je surpasse le héros) pour évoquer l’aspect fantasy et JDR qui transcende ce titre. Dans cette suite, on retrouve tous les ingrédients du premier volume avec des enjeux qui se précisent. Suite à la mort du Commandant, Akira décide de farmer seul un donjon qui compte des dizaines de niveaux afin de développer ses compétences et d’affronter ses ennemis qui ne cessent de se multiplier. C’est l’occasion pour lui de rencontrer une coéquipière inattendue et pour le lecteur de comprendre que cette magie de l’ombre a plus d’un tour dans son sac. C’est un volume un peu de transition quoi qu’il ne manque pas d’intérêt, d’action ou de dynamisme. Je continue à apprécier ma lecture et il est certain que je vais lire le tome 3 dés sa sortie !

D’autres avis : Pas encore sur le tome 2 mais cela ne saurait tarder !

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Ce n’est que la seconde fois que j’évoque ce manga sur le blog alors que je viens de lire le septième volume. Je voulais y consacrer un article plus développé tant ce titre est une magnifique découverte mais voilà, je ne résiste pas à l’envie d’écrire quelques lignes au sujet du pénultième volume de cette série tranche de vie / lycéenne où on aborde la question de l’homosexualité au Japon, de l’avenir, de l’identité tout court de manière générale. Ce volume est plein de très belles pages et de questions fines : le jugement des homophobes, le jugement SUR les homophobes, ce qu’est l’amitié et ce qu’elle implique, les ravages que peut causer une simple rumeur dans un environnement fermé sur lui-même comme le lycée… C’est bien fichu avec ce qu’il faut de drama et de bienveillance pour que ça ne devienne pas inutilement lourd. Le ton global est plus sérieux mais cela devait arriver et permet à la tension de monter petit à petit avant le gros final. J’ai eu les larmes aux yeux en arrivant à la fin et l’attente jusque mars va être longue puisque c’est à ce moment-là que doit sortir l’ultime tome de la saga.

Toutefois, j’ai lu à quelques reprises que certaines personnes avaient eu du mal avec ce tome, jugé artificiel dans les interactions entre les personnages qui ont des réflexions trop poussées pour des adolescents et qui n’ont, jusqu’ici, pas eu d’interactions aussi « peu naturelles ». Je dois avouer que c’est en y pensant après coup que cette réflexion m’est venue, tant j’ai été prise par la justesse des propos avancés. Le seul élément qu’on peut regretter c’est que, finalement, ce septième tome est aussi une transition (avec ce que ça implique de maladresses ?) vers la fin qui va devoir taper très haut pour ne pas décevoir.

D’autres avis : Les voyages de LyLe parfum des motsÀ la découverte du JaponIl était une fois un manga – vous ?

Et voilà, c’est déjà terminé pour cette fois ! J’espère que vous avez apprécié ces courts retours et qu’ils vous ont donné envie de commencer ces séries, si ce n’était pas déjà fait.

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)

BML #30 – décembre 2020

Bonjour à toutes et à tous !

Nous voici (déjà ?) à la fin du mois de décembre, c’est donc l’heure du dernier bilan mensuel avant 2021 (sauf si un 13e mois pope le 31 décembre à minuit, perso je ne m’étonne plus de rien…) et il a été plutôt fructueux comme vous allez le constater.

Côté romans : 

Acadie de Dave Hutchinson au Bélial.
La ville sans vent #2 d’Éléonore Devillepoix chez Hachette (SP).
L’Anti-magicien #2 de Sébastien de Castell chez Gallimard.
Hors-série 2020 Une Heure Lumière du Bélial.
L’homme chocolat d’Aurélie Mendonça chez 1115 éditions.
L’arbre d’imagination d’Aurélie Mendonça chez 1115 éditions.
La Première Loi #2 Haut et court de Joe Abercrombie chez Bragelonne.
La passe-miroir #2 les disparus du Clairdelune de Christelle Dabos chez Gallimard. (chronique à venir)
La passe-miroir #3 la mémoire de Babel de Christelle Dabos chez Gallimard. (chronique à venir)

Nous avons donc 5 romans, 2 novellas et 2 nouvelles ! Je compte également deux abandons ce mois-ci, deux services presses numériques dans lesquels je ne suis pas parvenue à me plonger. Du coup, j’ai préféré les laisser de côté pour m’en tenir à mes bonnes résolutions et ne plus me contraindre à la lecture. J’ai également décidé de me lancer dans la lecture de la Passe-miroir en enchainant les tomes puisque je me suis offert le coffret collector proposé par Gallimard en édition limitée. Je passe pour le moment un excellent moment et je ne regrette pas ma décision de finir 2020 avec ces romans. Pour rappel, j’avais lu le premier tome il y a presque deux ans maintenant…

Côté mangas :

Nos temps contraires #1, #2 (akata)
Comme sur un nuage #1 (akata)
Cautious hero #1 (doki-doki)
Chobits #4 (pika)
Je suis un assassin (et je surpasse le héros) #2 (doki-doki)
Blue Flag #7 (kurokawa)
Black Butler #23 -> #27 (kana)

Pour un total de 12 mangas avec uniquement de bonnes lectures (ou relectures) et pas le moindre abandon. Wouhou ! Pour le moment je n’ai parlé que de Nos temps contraires et Comme sur un nuage dans un article dédié mais j’ai déjà écrit les prochains billets sur les autres tomes, ils sont programmés pour début 2021. Encore un peu de patience !

Côté comics :

Harleen de Stjepan Sejic (Urban comics)
Joker, le deuil de la famille (Urban comics)
Sunstone #1 et #2 de Stjepan Sejic (Panini comics)

J’ai lu davantage de comics ce mois-ci avec quatre titres en tout donc trois du même auteur qui m’a tant séduite avec Harleen que j’ai souhaité continuer à découvrir son œuvre. Sunstone est radicalement différent mais pas dénué d’intérêt ni de talent, au contraire ! J’ai reçu tous les tomes pour Noël donc je compte écrire un article global dessus lorsque j’aurai tout lu. Ces deux volumes sont déjà prometteurs. Quant au Deuil de la famille, je ne vais pas m’appesantir dessus tant j’ai été déçue. Les trois quart du tome sont vraiment dingues, malsaines et tout ce qu’on veut, puis la fin gâche tout en annulant tous les enjeux posés précédemment… Je n’ai vraiment pas compris l’intérêt de ne pas assumer jusqu’au bout, surtout pour un album relié au Joker. Dommage !

Petit bonheur du mois : 
Les petits bonheurs du mois est un rendez-vous initié par le blog Aux Petits Bonheurs qui consiste à mettre en avant les moments positifs de la vie. Ce mois-ci je vais surtout retenir l’achat de ma première voiture ! J’ai mon permis depuis juin 2019 et un travail stable depuis novembre 2019, il était temps que je saute le pas et m’offre cette beauté qui me facilite déjà tellement la vie. Enfin ça se ressentira surtout quand on sortira du confinement (ouais je suis comme ça moi, je m’offre une voiture quand je peux le moins m’en servir ._.) mais je n’ai pas de regrets. J’ai l’impression de devenir adulte, c’est perturbant.

C’est déjà la fin de ce bilan qui sera le dernier article publié en 2020 ! 2021 s’ouvrira sur le bilan annuel et parlera également de l’avenir du blog, de ce que j’ai envie d’accomplir, de mes bonnes résolutions littéraires. J’espère que vous serez au rendez-vous et je vous souhaite déjà une très belle année, prenez soin de vous ♥

À l’ombre du Japon #23 { je suis un assassin (et je surpasse le héros) #1 : fantasy & JDR }

Bonjour à tous et à toutes !

Vous vous rappelez ? Il y a quelques temps, je vous évoquais un premier tome qui m’avait bien plu au milieu de plusieurs autres franchement moyens. Il s’agissait de celui-ci et je vous explique enfin pour quelle raison.

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Je suis un assassin (et je surpasse le héros)
est une nouveauté de chez Doki Doki. Il s’agit d’un shonen fantasy qui utilise les codes du jeu de rôle (on va y revenir). C’était, au départ, une light novel écrite par Matsuri Akai. C’est le mangaka Hiroyuki Aigamo (Accel World) qui va l’adapter au format manga avec des dessins réalisés par Tôzai.

De quoi ça parle ?
Akira Oda et ses camarades de classe sont soudainement appelés dans un autre monde où on leur attribue des caractéristiques. Pour quelle raison ? Et bien défaire un seigneur maléfique, pardi ! Le roi quémande l’aide de ce groupe et du héros qui se trouve parmi eux, une aide gracieusement offerte de la part de ces élèves. Toutefois, Akira se méfie et va utiliser ses compétences d’assassin pour élucider ce mystère.

Fantasy & jeu de rôle.
L’aspect fantasy dans ce titre est globalement assez classique et exploite les tropes du genre non seulement sur ses protagonistes mais également sur l’univers. Le monde se divise en quatre continents, chacun peuplé par un type de créature bien précis. Visiblement, la mondialisation et les voyages n’existent pas encore vraiment. Les élèves arrivent dans le royaume des humains et ont été appelés pour combattre des démons… Ce qui n’a l’air de choquer absolument personne à l’exception d’Akira.

Du côté des personnages, ils servent surtout d’archétypes. On a le héros arrivé d’un autre monde au sein d’une monarchie type médiévale qui est confrontée à des démons menaçant la paix et la prospérité. On a la princesse qui-parait-gentille-mais-en-fait-peut-être-pas, le commandant de l’armée qui manque de sérieux et se fait remonter les bretelles par son adjoint… Quant aux étudiants, ils collent également tous aux archétypes qu’on croise dans les écoles, depuis Akira qui est le solitaire de la classe au gars populaire qui se révèlera être le héros, aux filles qui ont des rôles de soutien… Bref rien de neuf sous le soleil de ce côté là et j’ai failli reposer le manga assez vite.

Toutefois, l’originalité et l’intérêt de ce titre se situent plutôt dans l’exploitation d’éléments tirés du jeu de rôle, ce qui justifie même l’utilisation d’archétypes finalement. En effet, chaque étudiant arrive dans ce monde avec des compétences qui sont détaillées par niveau, des points de vie, de santé, etc. et qu’ils peuvent consulter. Selon le roi, les élèves sont extrêmement forts mais que penser alors d’Akira dont les caractéristiques surpassent celles de tous les autres avec une compétence au niveau maximum (chose impossible à moins d’être le héros… qu’il n’est pas) ? Doté d’un peu plus de jugeotte que le reste de ses camarades, Akira va se montrer discret et utiliser le mois d’entrainement dédié à ces nouveaux héros pour développer ses compétences.

Pour y parvenir, il sera aidé par Saran Mislay, le commandant des chevaliers de Laytice qui a décelé les particularités d’Akira sans pour autant le dénoncer au roi. On pourrait s’en étonner mais on comprend vite que ce commandant en sait long sur les secrets du royaume, un peu trop pour son propre bien. Il va trouver en Akira une sorte d’ami avec lequel échanger, chacun racontant son monde à l’autre. Saran se montrera d’ailleurs fasciné par le concept de sciences et de technologie, élément plutôt intéressant et surprenant pour un personnage issu d’une culture type médiévale. Cette relation et les échanges qui en découlent sont également des éléments déjà-vus dans ce type d’histoire toutefois, ici, ça a fonctionné pour moi sans que je ne puisse vraiment expliquer pour quelle raison. Une partie de moi lisait en trouvait que c’était classique au possible et une autre s’amusait des divers éléments typés JDR disséminés à travers l’œuvre.

Cet aspect jeu de rôle est également exploité par le gain de niveaux et de capacités. Au bout du mois d’entrainement, les héros sont emmenés dans un donjon et affrontent des monstres type menu fretin, les mobs qu’on trouve par pack au début de chaque instance et qu’on tue sans trop de soucis. Ils vont également tomber sur un boss surprise qui va leur donner pas mal de fil à retordre…

J’ai fini par m’apercevoir que ce titre parlait surtout à la rôliste en moi, à la joueuse en moi qui a souvent farmé les instances dans WoW pour gagner de l’équipement et du niveau. Je suis un assassin (et je surpasse le héros) plaira clairement aux nostalgiques du farming, des MMORPG et laissera peut-être de marbre celleux qui ne sont pas intéressés à tout ce qui tourne autour du concept de JDR, que ce soit en ligne ou sur table. La fin de ce premier tome est plutôt prometteuse, à voir ce que le scénario réserve pour le second volume auquel je vais donner sa chance, par curiosité.

La conclusion de l’ombre : 
Je suis un assassin (et je surpasse le héros) est un shonen tiré d’une light novel. Ce premier tome, assez classique, pose les bases d’un univers très inspiré du JDR et du MMORPG, ce qui attirera probablement les joueurs mais laissera de marbre les autres. Personnellement, je suis assez intriguée pour avoir envie de lire la suite !

D’autres avis : Songe d’une nuit d’étéLa pomme qui rougitChroniques d’un vagabond – vous ?

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)

BML #26 – août 2020

Bonjour à tous !
Qui dit 1er du mois dit jour de bilan et il y en a des choses à dire sur ce mois d’août, littérairement parlant en tout cas.

Côté romans :

L’Imparfé #1 – Johan Heliot (Gulf Stream – SP)
Sept Redditions – Ada Palmer (Le Bélial – ♥)
Les derniers des branleurs – Vincent Mondiot (Actes Sud Jr – ♥)
Nixi Turner #5 – Fabien Clavel (Chat Noir)
La dernière colonie – John Scalzi (L’Atalante – SP)
L’hypothèse du lézard – Alan Moore & Cindy Canévet (ActuSF)
Zoé – John Scalzi (L’Atalante – SP)
Vaisseau d’Arcane #1 – Adrien Tomas (Mnémos – SP)
Quitter les Monts d’Automne – Émilie Querbalec (Albin Michel Imaginaire – SP)
Bénies soient vos entrailles – Marianne Stern (Chat Noir – SP)
Apprendre, si par bonheur – Becky Chambers (L’Atalante – SP – chronique à venir)

C’est donc 11 romans que j’ai découvert au mois d’août et pour la plupart, ce furent plutôt de bonnes lectures avec des valeurs sûres : Scalzi, Palmer, Mondiot, Tomas, difficile d’être déçue par ces auteurices. Il y a quand même eu quelques titres moins enthousiasmants mais dans l’ensemble, je suis assez contente de ce que j’ai pu lire avec deux coups de coeur dont un inattendu. Ça fait du bien, vu les derniers bilans mensuels !

Côté mangas :

Gewalt (trilogie)
Sun Ken Rock #1
Sayonara Miniskirt #1
GTO Paradise Lost #12

Niveau manga, par contre, le bilan n’est pas terrible. Si je vous prépare un article très enthousiaste sur Sayonara Miniskirt, je garde un sentiment mitigé à propos de Gewalt (sympa mais sans plus). De plus, j’ai détesté ma prise de contact avec Sun Ken Rock. J’attendais totalement autre chose de ce manga encensé par tous. J’ai presque cru à une mauvaise blague collective ^^’ Enfin, ça arrive ! J’ai également continué ma lecture de GTO Paradise Lost et je dois avouer avoir ressenti une certaine lassitude couplée à un désintérêt pour l’histoire. Déjà, les tomes mettent énormément de temps à sortir donc j’ai oublié une bonne partie de l’intrigue. Ensuite, j’ai détesté (mais genre, vraiment détesté) le dernier chapitre qui présente le nouveau prof « Animal Joe ». Ce personnage me donne envie de vomir et je ne vois pas du tout l’intérêt de la scène course poursuite en voiture avec sa maîtresse en chaleur au téléphone (je vous passe les détails pour les plus jeunes et j’en profite pour m’excuser du terme crû « en chaleur » sauf qu’il n’y a vraiment aucune autre expression pour la décrire, on se croyait dans un hentaï presque). C’est beauf, vulgaire, bref ça m’a saoulée. Pourtant je sais que dans un GTO on a toujours une dose de vulgarité mais là, Onizuka craignait dans ses réactions et ce nouveau personnage aussi. Je pense m’arrêter là pour ce titre et j’en suis la première déçue.

Ce qui fait 6 mangas en tout.

Côté « autre »
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J’ai entamé la lecture du nouveau livre de Max Bird ! Il est vraiment très sympa, bourré d’humour et d’informations intéressantes. Je ne sais pas encore si je vais lui consacrer un article une fois à la fin (je lis par petits bouts) mais je le recommande vivement.

Petit bonheur du mois :
Les petits bonheurs du mois est un rendez-vous initié par le blog Aux Petits Bonheurs qui consiste à mettre en avant les moments positifs de la vie. Sauf que j’avoue, ce mois-ci… C’est plutôt compliqué hormis concernant le début des précommandes pour mon nouveau roman : Clément Coudpel contre les spectres de Samain (toujours en cours jusqu’au 10 septembre). C’est une nouvelle aventure littéraire qui commence pour moi et je regrette qu’elle se lance dans une période si compliquée pour le milieu culturel. Toutefois, j’ai été très agréablement surprise du soutien et du suivi de ma communauté de lecteurs que j’en profite pour remercier ici ♥

Et voilà, ce bilan arrive déjà à son terme ! J’espère que votre mois d’août a été agréable et je vous souhaite une belle rentrée 🙂

À l’ombre du Japon #17 { Gewalt, un manga a rarement si bien porté son nom ! }

Gewalt est une trilogie écrite et dessinée par Kôno Kôji dont c’est le premier manga papier puisqu’il est surtout connu pour son travail dans l’animation. Publié par Doki Doki, il existe pour le moment un coffret où vous pouvez acheter les trois tomes pour 15 euros (au lieu de 7.5 par tome).

De quoi ça parle ?
Ruito est un lycéen ordinaire, quasiment transparent. Un jour, alors qu’il se promène avec ses « amis » (oui je mets des guillemets parce que des amis comme ça, franchement, on peut s’en passer) il est agressé par une bande et littéralement dénudé. Humilié, blessé, il décide de passer de l’autre côté, celui des voyous. Pour ça, direction la section technique de son établissement…

Baston !
Gewalt est très clairement un manga de bagarre où on se tape dessus et où on trouve une certaine apologie de la violence (nuancée par moment). Si vous en doutiez, sachez que ce mot signifie « violence » en allemand et que la langue allemande apporte une idée de rudesse dés le départ à la lecture du titre. Aussi, il est nécessaire d’apprécier ce type d’histoire pour se lancer dans cette trilogie où tout se règle à la force des poings et où ceux qui n’osent pas frapper se font écraser.

C’est le cas de Ruito dont l’agression va déclencher un profond changement en lui. En réfléchissant à sa vie, à son existence, il se rend compte de sa transparence et du mépris que ses soi-disant amis entretiennent à son égard. Il comprend également que la plupart des relations qu’il a pu entretenir jusque là sont basées sur de l’hypocrisie et de la superficialité. Tandis que quand on cogne, au moins, c’est sincère… Bon, pourquoi pas, ça se défend avec un esprit un peu tordu. Cette idée va traverser tout le manga. Personnellement je ne la partage pas mais je comprends comment le personnage principal en arrive à se dire cela.

Pour s’initier au monde des voyous, Ruito va se tourner vers la section technique et plus précisément le « club de base ball » (qui est une couverture pour un gang scolaire). Cela va évidemment mal tourner et il sera sauvé par le leader du groupe Gewalt, que Ruito aura par hasard aidé un peu plus tôt dans la journée. Ce groupe de skaters se révèle être également une sorte de gang de rues qui se bat contre ceux qui les dérangent, sans cet aspect acharnement et violence gratuite. Ruito a très envie de les rejoindre, hélas pour lui ça ne va pas se passer comme prévu.

Parce que la Gewalt (c’est le nom du gang) a un passé ! Au départ c’était un groupe de cinq jeunes à l’origine du mois sanglant. Ils ont pacifié tous les collèges à la seule force de leurs poings avant de tomber sur plus fort qu’eux et ça a dégénéré pour l’un des membres. Évidemment, au moment où on découvre cette histoire, on comprend que ceux qui restent vont se retrouver et essayer de régler le passé.

Un protagoniste… bizarre.
Je n’ai pas d’autre mot pour décrire Ruito Genba et je ne sais pas encore vraiment si le terme bizarre doit être pris pour positif ou négatif. C’est peut-être justement cette indécision qui me fait dire qu’il convient pour le qualifier. Ruito n’est personne et tout le monde à la fois. Il est là, un peu invisible, il n’inspire ni le mépris ni l’admiration jusqu’au jour de son agression où il a le malheur de s’uriner dessus. Cette réaction physiologique pourtant compréhensible va donner lieu à un déclic profond chez ce garçon qui n’a jamais levé la main sur personne. Il va alors commencer à se battre, à encaisser, à commettre des erreurs mais surtout à développer une sorte d’honneur qui tient parfois à l’absurde tant il risque sa vie.

J’ai éprouvé à son sujet des sentiments assez ambivalents et finalement, c’est la marque d’un bon manga. Ses interactions vont permettre au lecteur de réfléchir sur la notion de violence physique et ce qu’elle implique ainsi que sur le harcèlement scolaire qui est bien présent en toile de fond, à la mode japonaise. Ruito n’est clairement pas un protagoniste principal qui inspire l’admiration ou un profond respect par ses choix de vie toutefois il n’est pas dénué d’intérêt.

Un chara-design brut et réaliste.
Le dessin de Kôno Kôji est plutôt réaliste et brutal. Ses personnages ne sont pas beaux, ils dégagent une esthétique très réaliste qui ne me plait pas trop en général mais qui sert très bien le propos ainsi que l’intrigue développée dans Gewalt. Le mangaka maîtrise très bien les expressions du visage et s’en sort honorablement sur les scènes de combat bien que je les ai trouvé un peu répétitives, du moins jusqu’au tournoi informel qui décide de l’avenir des deux gangs.

La conclusion de l’ombre :
Gewalt est un manga terminé en trois tomes à conseiller aux lecteurs intéressés par la bagarre et la violence au lycée, dans une ambiance nippone. Il ne révolutionne pas le genre et reste même plutôt classique autant dans sa forme que dans son propos. Toutefois, c’est un agréable divertissement sur lequel réfléchir à ces deux thématiques. Il reste parfaitement recommandable !

Evolution Six (1) – Mitsuru Kaga

9782818936085

Evolution Six est une série terminée en cinq tomes publiée chez l’éditeur Doki Doki et réalisée par Mitsuru Kaga (au scénario comme au dessin). Il s’agit d’un seinen, un thriller de science-fiction déconseillé aux moins de quinze ans par son contenu assez violent et l’exposition des corps. Chaque tome coûte 7.5 euros.

J’avoue, c’est la couverture davantage que le pitch qui a attiré mon attention. Le garçon représenté me semblait être un bon gros sadique pas droit dans sa tête comme je les aime, avec un petit côté maléfique sur la façon de montrer son bras. Il s’avère que je me suis pas mal plantée, mais j’ai quand même été agréablement surprise par ce personnage. Le chara-design paraissait soigné et dégageait une ambiance malsaine qui m’a tout de suite parlé… Du coup, ça m’a donné envie de passer outre le côté potentiellement survival (vous savez que je n’aime pas ça) pour tenter ma chance.

Je ne sais pas exactement si j’ai adoré ou pas ce premier tome. En tout cas, je suis restée sur ma faim et il m’a donné envie de connaître la suite, ce qu’on peut qualifier de réussite.

En quelques mots, voici le pitch: Pour contrer l’ère glaciaire qui approche, le professeur Ed a fait tomber une pluie artificielle sur le quartier de Karayori à Tokyo. Cette pluie, loin d’être anodine, contenait un moyen de faire évoluer la race humaine. On suit d’un côté sa fille, une surdouée de 16 ans qui essaie de retrouver son père et de comprendre ce qu’il a fait, et d’un autre un garçon suicidaire, atteint d’un cancer qui guérit grâce à la pluie en question (qui lui permet surtout de survivre à sa tentative de se jeter du haut du toit de l’hôpital). Si j’ai eu pas mal d’affinités avec le héros, j’ai un peu moins accroché avec la fille du scientifique, dont le trait me paraît assez forcé. La suite nous dira si ce personnage évolue de manière satisfaisante ou pas du tout.

Sur manga news, on conseille cette série à ceux qui ont aimé Tokyo Ghoul et c’est vrai que le héros a quelques airs de Kaneki. Pour autant, l’univers est très différent, moins complexe, moins poétiquement macabre et, je pense, moins fouillé. Je me trompe peut-être, ceci dit. Difficile de juger sur un seul tome… Comme la série est finie sur cinq et que j’ai finalement bien accroché au contenu, je pense que je vais la lire en entier donc j’en reparlerai plus en détails par la suite. Attention toutefois, elle contient des scènes assez malsaines et bizarres (notamment la lycéenne enceinte… je n’en dit pas plus, mais sérieux, c’était pas mal glauque! ) qui pourraient heurter certaines sensibilités. Moi, j’ai trouvé ça très cool, mais bon, c’est moi.

En bref, le premier tome d’Evolution Six est prometteur. Si ce n’est pas un coup de cœur, il met en place des éléments intéressants et intrigants avec un héros qui a tout pour plaire aux amateurs du genre. Le fait que la série soit terminée et ne compte que cinq volumes est un plus, on sait où on va et dans quoi on s’engage.

Une affaire à suivre, que je recommande à ceux qui aiment la science-fiction et n’ont pas peur du gore.