Les abandons se suivent et ne se ressemblent pas, frappant sans logique de genre ou de public comme on va pouvoir le constater ici… Hélas, dans le lot, on retrouve deux services presses ! Damned.
J’avais découvert l’année dernière le recueil Axiomatique qui avait été un coup de cœur absolu. J’en avais été si impressionnée que j’avais même écrit deux billets à son sujet (partie 1 – partie 2) afin de pouvoir m’arrêter sur chacune des nouvelles, y réfléchir, en plus de proposer un thread sur Twitter pour accompagner ma découverte. Quand le Bélial a annoncé l’arrivée d’Océanique, je trépignais d’impatience. L’éditeur a eu la gentillesse de me l’envoyer en service presse mais, malheureusement, la magie n’a pas opéré cette fois…
Écoutant les conseils prodigués, j’ai passé la première nouvelle jugée trop ardue pour enchainer directement avec la suite mais le fait est que j’en ai abandonné plusieurs, les jugeant trop longues pour ne rien dire, trop obscures, trop éloignées de ma compréhension. Je suis sans doute un peu limitée ou simplement pas le public. Ce recueil est beaucoup plus « hard sf » que le précédent dans le sens où il laisse moins de place à l’aspect psycho-social qui avait su me toucher dans Axiomatique pour se concentrer davantage sur les sciences, le développement de concepts au détriment de la psychologie ou des émotions. D’après certains blogueurs, ça arrive plus loin vers la seconde moitié mais je n’ai pas ressenti l’envie de persévérer jusque là pour le moment. Toutefois, je l’ai gardé dans ma bibliothèque car j’ai conscience que c’est aussi une affaire d’état d’esprit et que je n’étais pas au mieux de ma forme quand j’ai commencé cette lecture. On verra donc dans quelques mois si la donne change.
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Encore un service presse (merci à Jérôme Vincent qui me l’a confié au format papier à la foire du livre de Bruxelles) et hélas, encore un abandon. Pourtant, je voulais vraiment aimer ce roman car son postulat de départ et la quatrième de couverture me parlaient beaucoup: et si, pour une fois, on se centrait sur les femmes de la mythologie grecque ? Et si on obligeait les dieux à les considérer ? L’aspect sororité, inclusif et moderne m’a attirée mais malheureusement une fois le livre ouvert, c’est l’ennui qui a dominé avant que je ne jette l’éponge presque à la moitié.
En effet, le texte dégage un manichéisme lassant et possède une construction narrative classique au sens scolaire du terme qui n’a pas su attiser mon intérêt. Ça manque de nuances, de profondeur, surtout sur l’aspect psychologique des trois personnages principaux qui m’ont laissé un arrière-goût d’inachevé et même de caricature par moment…
Pour ne rien arranger, le travail éditorial a été bâclé car on retrouve de nombreuses répétitions, plusieurs coquilles et même un passage entier où une narration à la première personne se retrouve parasitée par une autre à la troisième comme si ç’avait été changé en cours de route mais à moitié seulement. Ç’aurait mérité au moins une relecture… Honnêtement -et désolée si ça parait dur de ma part- mais je n’ai pas envie de consacrer du temps à un livre sur lequel apparemment la maison d’édition et / ou l’autrice n’a pas souhaité s’investir davantage vu tous les couacs restants.
Et c’est dommage car je le répète : le principe était prometteur et l’intention plus que louable. On a besoin de livres de ce genre dans le paysage de l’imaginaire francophone. J’espère que la prochaine initiative de ce genre sera davantage soignée.
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Je vous ai déjà parlé de cette autrice pour qui j’ai eu un énorme coup de cœur en lisant le premier tome des Aînés. Chronologiquement, j’ai lu Paulinette avant parce que sur le moment, j’avais envie de lectures courtes, orientée détente. J’étais très hypée par le concept de cette petite faucheuse qui apprend son métier auprès de ses parents, je sentais que ça pourrait bien coller puis j’avais espoir de retrouver une ambiance un peu à la Dolorine à l’école d’Ariel Holzl.
Hélas, si j’ai aimé l’univers, j’ai été rebutée par l’écriture trop enfantine qui sonnait fausse et agressive à cause d’un abus des points d’exclamation. Ça peut paraître surprenant ou un peu bête mais j’avais l’impression que le texte me criait dessus au point que je n’avais plus envie de continuer parce que ça me hérissait. C’est une question de goût personnel mais je suis frustrée parce que j’avais vraiment envie d’aller au bout. En écrivant ce court retour, c’est d’autant plus flagrant vu l’amour inconditionnel que j’ai pour son autre série. Hélas, ce sont des choses qui arrivent… J’ai donc offert le livre à une amie qui l’a énormément apprécié et finalement, c’est tant mieux (pour elle) !
D’autres avis : pas chez les blogpotes.
Aïe pour Quelqu’un se souviendra de nous, il me tentait bien mais du coup, ce que tu dis me refroidis… je tenterais donc via l’emprunt à la bibli, car les thèmes me plaisent !
Pour les coquilles, par contre, j’ai rencontré exactement le même problème avec Cemetery Boys chez le même éditeur, et ça m’avait bien gavée….
C’est pas la première fois chez cet éditeur en effet… Je ne sais pas trop ce qui se passe ou s’est passé au moment de ces publications mais ça ne fait pas super sérieux 😅
L’emprunter en bibliothèque me semble une bonne idée ! Après j’ai toujours mon exemplaire papier si on se voit en salon je pourrais te le filer, autant que ça vive 🤷
C’est gentil de proposer, merci ! ☺️ Après je croule sous ma PAL, l’emprunt à la bibli est peut-être plus sage 🙈 (à moins que j’ai réussi à l’écluser un peu d’ici là ?)
C’est toi qui vois 🙂 tiens moi au courant !
Effectivement c’est dommage pour Quelqu’un se souviendra de nous , vu la thématique ça m’aurait bien plu, mais je passe aussi pour le coup.
Oui ça me frustre beaucoup, il y avait un tel potentiel… C’est dommage.
J’étais assez curieuse pour Quelqu’un se souviendra de nous, mais en même temps je me méfiais un peu et ton avis confirme la méfiance que j’ai pu avoir, tu soulèves des points qui ne passeront pas avec moi non plus je pense !
Je pense aussi en effet vu ce que tu relèves généralement dans tes chroniques ! Ravie de t’avoir évité une déception.
Quelqu’un se souviendra de nous me tentaient mais tu cites des défauts qui me rebute vraiment comme le manichéisme… Merci de m’avoir evité une déception.
J’en suis ravie, c’est le but de ce type d’article justement !
Dommage pour « Quelqu’un se souviendra de nous ». Il continue de me tenter donc je le lirai probablement mais je garde en tête ton abandon et ses raisons. Merci pour ton retour !
Avec plaisir ! Oui c’est très dommage car j’étais vraiment enthousiaste vu ses thèmes et son concept 😦 je lirais ton retour avec intérêt.
J’aurais pu me laisser tenter par les deux premiers alors tes avis me sont bien utiles.
Je suis toujours un peu frileuse avec le format nouvelle de moins de 100 pages, si en plus tu trouves ça longuet et froid, ça m’encourage encore moins…
Quant au roman mythologique j’avais quelques appréhensions vu le public ciblé, je ne pense pas aller plus loin au vu des défauts que tu cites.
Tant pis, ça laisse la place pour d’autres ^^
Exactement 🙂 Je suis contente de t’avoir évité deux déceptions du coup.
J’ai abandonné Quelqu’un se souviendra de nous aussi mais pas tout a fait pour les mêmes raisons : ça namedrop sans contexte beaucoup trop de mythologie pour moi qui n’y connait pas grand chose, j’étais largué et ça passe beaucoup trop vite sur plein de trucs
Ah oui moi je m’y connais pas mal en mythologie donc ça ne m’a pas choquée mais maintenant que tu en parles ça me fait réfléchir 🤔
Par contre oui le récit est super rapide ça manque de contexte, je pense que l’autrice se repose trop sur le matériel d’origine mythologique et les prérequis des lecteurs.
Dommage pour Océanique, mais en effet, il est plus difficile d’accès que les deux volumes précédents. Tu auras peut-être meilleure chance avec Radieux, le deuxième volume pas encre réédité.
Peut être oui ! Je le garde de toute façon pour réessayer à un autre moment, je ne laisse pas tomber Egan 😉