À l’ombre du Japon #27 : { Nos temps contraires #2 ; Je suis un assassin (et je surpasse le héros) #2 ; Blue Flag #7 }

Ohayô minasan !

Premier article consacré à mes lectures mangas de l’année 2021, c’est pas beau ? Au programme du jour, uniquement des suites et quelles suites…

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Souvenez-vous, je vous ai parlé de ce manga il y a quelques semaines. J’avais trouvé le premier tome brouillon et peu clair au point d’avoir du mal à rentrer dedans. Finalement, la sensibilité dégagée par l’intrigue et les questionnements philosophiques de la fin ont réussi à me donner envie de lire le tome 2 et j’ai très bien fait ! Déjà, celui-ci s’ouvre sur un récapitulatif très complet et plus que bienvenu. On rappelle les personnages, les évènements du tome précédent mais on explique également les concepts comme les contrats sociaux, les niveaux de parenté des néotènes, la façon dont tout s’emboîte pour former cette société futuriste. Ce glossaire permet de reprendre la lecture dans les meilleures conditions.

Ce tome 2 se déroule une vingtaine d’années après le premier. On retrouve Arata, devenu ingénieur, qui cherche à mettre au point un système de survie pour les personnes atteintes de la maladie de Daphnée. Il s’occupe d’ailleurs d’une petite fille de huit ans, Gigi, qui souffre elle aussi de ce mal. Dans ce tome, on évoque beaucoup la mort et la façon dont celle-ci est régulée au sein de cette société, ce qui pose pas mal de questions éthiques pour un lecteur du 21e siècle. En effet, les personnes vouées à mourir pour x raison ont leur nom qui apparait sur une liste et doivent se présenter pour une euthanasie, en ayant seulement le droit d’être accompagnée par son partenaire tertiaire pour lui tenir la main dans ce passage d’un état vers un autre. Pour arriver sur cette liste, il faut remplir un certain nombre de critères qui restent assez nébuleux et qu’on imagine liés à l’utilité que la personne peut avoir pour la société. Il ne faut pas oublier que la place est limitée dans ces stations et qu’on ne peut enfanter qu’avec une autorisation. Pour que cela soit possible, il faut donc que des gens meurent. Quant aux néotènes, à la longévité si extraordinaire, on comprend alors qu’ils doivent se montrer très utiles pour gagner le droit de « prendre une place » pendant si longtemps.

Contrairement au premier volume, celui-ci est très clair, au rythme bien maîtrisé et déborde d’émotions. C’est vraiment un manga captivant et d’une fine intelligence, je suis contente d’avoir persévéré dans ma lecture et j’ai hâte de lire le tome 3 !

D’autres avis : Pas encore sur le second tome mais ça ne saurait tarder.

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J’avais consacré tout un article au premier tome de Je suis un assassin (et je surpasse le héros) pour évoquer l’aspect fantasy et JDR qui transcende ce titre. Dans cette suite, on retrouve tous les ingrédients du premier volume avec des enjeux qui se précisent. Suite à la mort du Commandant, Akira décide de farmer seul un donjon qui compte des dizaines de niveaux afin de développer ses compétences et d’affronter ses ennemis qui ne cessent de se multiplier. C’est l’occasion pour lui de rencontrer une coéquipière inattendue et pour le lecteur de comprendre que cette magie de l’ombre a plus d’un tour dans son sac. C’est un volume un peu de transition quoi qu’il ne manque pas d’intérêt, d’action ou de dynamisme. Je continue à apprécier ma lecture et il est certain que je vais lire le tome 3 dés sa sortie !

D’autres avis : Pas encore sur le tome 2 mais cela ne saurait tarder !

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Ce n’est que la seconde fois que j’évoque ce manga sur le blog alors que je viens de lire le septième volume. Je voulais y consacrer un article plus développé tant ce titre est une magnifique découverte mais voilà, je ne résiste pas à l’envie d’écrire quelques lignes au sujet du pénultième volume de cette série tranche de vie / lycéenne où on aborde la question de l’homosexualité au Japon, de l’avenir, de l’identité tout court de manière générale. Ce volume est plein de très belles pages et de questions fines : le jugement des homophobes, le jugement SUR les homophobes, ce qu’est l’amitié et ce qu’elle implique, les ravages que peut causer une simple rumeur dans un environnement fermé sur lui-même comme le lycée… C’est bien fichu avec ce qu’il faut de drama et de bienveillance pour que ça ne devienne pas inutilement lourd. Le ton global est plus sérieux mais cela devait arriver et permet à la tension de monter petit à petit avant le gros final. J’ai eu les larmes aux yeux en arrivant à la fin et l’attente jusque mars va être longue puisque c’est à ce moment-là que doit sortir l’ultime tome de la saga.

Toutefois, j’ai lu à quelques reprises que certaines personnes avaient eu du mal avec ce tome, jugé artificiel dans les interactions entre les personnages qui ont des réflexions trop poussées pour des adolescents et qui n’ont, jusqu’ici, pas eu d’interactions aussi « peu naturelles ». Je dois avouer que c’est en y pensant après coup que cette réflexion m’est venue, tant j’ai été prise par la justesse des propos avancés. Le seul élément qu’on peut regretter c’est que, finalement, ce septième tome est aussi une transition (avec ce que ça implique de maladresses ?) vers la fin qui va devoir taper très haut pour ne pas décevoir.

D’autres avis : Les voyages de LyLe parfum des motsÀ la découverte du JaponIl était une fois un manga – vous ?

Et voilà, c’est déjà terminé pour cette fois ! J’espère que vous avez apprécié ces courts retours et qu’ils vous ont donné envie de commencer ces séries, si ce n’était pas déjà fait.

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)

BML #30 – décembre 2020

Bonjour à toutes et à tous !

Nous voici (déjà ?) à la fin du mois de décembre, c’est donc l’heure du dernier bilan mensuel avant 2021 (sauf si un 13e mois pope le 31 décembre à minuit, perso je ne m’étonne plus de rien…) et il a été plutôt fructueux comme vous allez le constater.

Côté romans : 

Acadie de Dave Hutchinson au Bélial.
La ville sans vent #2 d’Éléonore Devillepoix chez Hachette (SP).
L’Anti-magicien #2 de Sébastien de Castell chez Gallimard.
Hors-série 2020 Une Heure Lumière du Bélial.
L’homme chocolat d’Aurélie Mendonça chez 1115 éditions.
L’arbre d’imagination d’Aurélie Mendonça chez 1115 éditions.
La Première Loi #2 Haut et court de Joe Abercrombie chez Bragelonne.
La passe-miroir #2 les disparus du Clairdelune de Christelle Dabos chez Gallimard. (chronique à venir)
La passe-miroir #3 la mémoire de Babel de Christelle Dabos chez Gallimard. (chronique à venir)

Nous avons donc 5 romans, 2 novellas et 2 nouvelles ! Je compte également deux abandons ce mois-ci, deux services presses numériques dans lesquels je ne suis pas parvenue à me plonger. Du coup, j’ai préféré les laisser de côté pour m’en tenir à mes bonnes résolutions et ne plus me contraindre à la lecture. J’ai également décidé de me lancer dans la lecture de la Passe-miroir en enchainant les tomes puisque je me suis offert le coffret collector proposé par Gallimard en édition limitée. Je passe pour le moment un excellent moment et je ne regrette pas ma décision de finir 2020 avec ces romans. Pour rappel, j’avais lu le premier tome il y a presque deux ans maintenant…

Côté mangas :

Nos temps contraires #1, #2 (akata)
Comme sur un nuage #1 (akata)
Cautious hero #1 (doki-doki)
Chobits #4 (pika)
Je suis un assassin (et je surpasse le héros) #2 (doki-doki)
Blue Flag #7 (kurokawa)
Black Butler #23 -> #27 (kana)

Pour un total de 12 mangas avec uniquement de bonnes lectures (ou relectures) et pas le moindre abandon. Wouhou ! Pour le moment je n’ai parlé que de Nos temps contraires et Comme sur un nuage dans un article dédié mais j’ai déjà écrit les prochains billets sur les autres tomes, ils sont programmés pour début 2021. Encore un peu de patience !

Côté comics :

Harleen de Stjepan Sejic (Urban comics)
Joker, le deuil de la famille (Urban comics)
Sunstone #1 et #2 de Stjepan Sejic (Panini comics)

J’ai lu davantage de comics ce mois-ci avec quatre titres en tout donc trois du même auteur qui m’a tant séduite avec Harleen que j’ai souhaité continuer à découvrir son œuvre. Sunstone est radicalement différent mais pas dénué d’intérêt ni de talent, au contraire ! J’ai reçu tous les tomes pour Noël donc je compte écrire un article global dessus lorsque j’aurai tout lu. Ces deux volumes sont déjà prometteurs. Quant au Deuil de la famille, je ne vais pas m’appesantir dessus tant j’ai été déçue. Les trois quart du tome sont vraiment dingues, malsaines et tout ce qu’on veut, puis la fin gâche tout en annulant tous les enjeux posés précédemment… Je n’ai vraiment pas compris l’intérêt de ne pas assumer jusqu’au bout, surtout pour un album relié au Joker. Dommage !

Petit bonheur du mois : 
Les petits bonheurs du mois est un rendez-vous initié par le blog Aux Petits Bonheurs qui consiste à mettre en avant les moments positifs de la vie. Ce mois-ci je vais surtout retenir l’achat de ma première voiture ! J’ai mon permis depuis juin 2019 et un travail stable depuis novembre 2019, il était temps que je saute le pas et m’offre cette beauté qui me facilite déjà tellement la vie. Enfin ça se ressentira surtout quand on sortira du confinement (ouais je suis comme ça moi, je m’offre une voiture quand je peux le moins m’en servir ._.) mais je n’ai pas de regrets. J’ai l’impression de devenir adulte, c’est perturbant.

C’est déjà la fin de ce bilan qui sera le dernier article publié en 2020 ! 2021 s’ouvrira sur le bilan annuel et parlera également de l’avenir du blog, de ce que j’ai envie d’accomplir, de mes bonnes résolutions littéraires. J’espère que vous serez au rendez-vous et je vous souhaite déjà une très belle année, prenez soin de vous ♥

À l’ombre du Japon #26 { Nos temps contraires #1 & Comme sur un nuage #1 }

Bonjour à tous et à toutes !

Je vous propose aujourd’hui un petit focus sur l’éditeur Akata qui compte parmi ses nouveautés de novembre deux titres très qualitatifs : nos temps contraires et comme sur un nuage. J’ai opté pour un article regroupé alors même que ces deux mangas sont assez différents l’un de l’autre. Voyons un peu…

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Nos temps contraires est un manga de science-fiction original qui plonge le lecteur dans une société humaine vivant dans l’espace car la Terre n’est plus habitable. Cette nouvelle société est très codifiée. Dés l’enfance, on impose des partenaires dits originaux, on ne peut fréquenter que certaines personnes dans certaines conditions au risque d’avoir de gros soucis. L’amour est un sentiment tabou, on se « marie » par intérêt, avec un partenaire dit tertiaire, etc. De plus, il existe des individus à l’espérance de vie très longue (plusieurs centaines d’année) appelés néotène, ce qui permet d’aborder plusieurs problématiques comme comment choisir son partenaire quand celui ci ou celle ci risque de mourir bien avant nous ? Est-ce qu’il faut, du coup, ne fréquenter que d’autres néotènes ?

Le lecteur va suivre quatre d’entre eux qui ont tous des profils différents et sont partenaires initiaux. À travers leur histoire, racontée par Arata, un début d’intrigue se met en place autour d’une mystérieuse maladie, la malade de Daphné, qui va être, comme on le devine, le centre du récit. Le grand intérêt de ce premier tome est d’esquisser les relations qui existent entre les personnages principaux qui sont néotènes à savoir Louis, César, Arata et Tara. Comme on y parle beaucoup de relations amoureuses, j’avais un peu peur de l’aspect « romance » mais il est très bien abordé avec des questions de fond qui ne manquent pas d’intérêt.

J’ai pourtant eu du mal à rentrer dans ce premier tome, du moins au début, car je le trouvais brouillon et toutes les informations apportées au départ ne sont pas toujours très claires. J’ai persévéré et au fil des chapitres, j’ai été touchée par la sensibilité et la poésie avec laquelle le titre se déploie. Le final inattendu m’a poussé à acheter le second tome pour découvrir de quoi il en retourne, on peut donc dire que le premier est une réussite.

D’autres avis : Chut ! Maman litL’Apprenti OtakuLes voyages de LyLa pomme qui rougitLes instants volés à la vie – vous ?

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Comme sur un nuage est une tranche de vie lycéenne contemporaine qui se concentre sur Dai Noshiro et Kô Sanada. Ce dernier semble laissé à l’écart par le reste de la classe. Noshiro, qui vient de changer d’école, apprend qu’une rumeur court sur Sanada : il serait homosexuel. Sans se laisser démonter, Noshiro décide de devenir ami avec Sanada, persuadé que la rumeur est fausse. Le truc, c’est qu’elle ne l’est pas et ce qui pro quo va permettre au mangaka d’aborder plusieurs thématiques comme le rapport de l’adolescent à son identité sexuelle. Ce qui a vraiment su me séduire ici c’est qu’il n’y a pas de drames excessifs. Je trouve que ça change agréablement. Le mangaka est lui-même homosexuel (si mes informations sont correctes) et aborde ce thème avec réalisme et même avec bienveillance car si le personnage de Noshiro est très maladroit dans son approche au départ, il réagit d’une façon plutôt positive dans le sens où il cherche à se renseigner sur l’homosexualité, se pose des questions, ne s’arrête pas aux idées reçues. Ce comportement est un vrai plus au sein de l’intrigue.

Dans la lignée de Blue Flag avec plus de sourires, ce premier tome de Comme sur un nuage est extrêmement prometteur et a su me toucher. Je le recommande chaudement !

D’autres avis : Les instants volés à la vieLa pomme qui rougit – vous ?

Et voilà, c’est déjà la fin de cet épisode consacré aux nouveautés Akata de cette fin d’année, du moins pour celles que j’ai pu lire. J’espère vous avoir donné envie de les découvrir. N’hésitez pas à me donner votre sentiment dans les commentaires 🙂

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)