Love in 56k – Clémence Godefroy

Les miracles arrivent !

Souvenez-vous, en janvier, j’étais sur une sale série d’abandons et il ne me restait plus que trois romans dans ma PàL. J’ai décidé de sortir celui-ci en pensant très sincèrement qu’il allait rejoindre la pile de ceux que j’allais donner à S.A. William pour garnir sa bibliothèque parce que… Well… une romance ? Dans mon état ? Même écrite par une autrice que j’apprécie, je ne pariais pas un euro dessus.

Et pourtant !

J’ai dévoré ce bouquin en une demi-journée. Je l’ai commencé le matin au réveil, j’ai lu la moitié, j’ai sorti Loki, j’ai petit-déjeuner puis j’ai terminé dans la foulée en ressentant une sincère envie de savoir comment ça allait se terminer, comment Erica allait gérer ses dilemmes, quel serait le message final. Pourtant, on est sur de la tranche de vie lycéenne voire sur une romance donc on ne peut pas dire que ça soit particulièrement dramatique ou bourré d’action. N’empêche… La magie a opéré. Et je dis merci, merci à l’autrice d’avoir écrit ce livre qui est finalement arrivé entre mes mains au moment où j’en avais le plus besoin.

De quoi ça parle ?
L’histoire se déroule durant l’année scolaire 1997 – 1998. Erica est en année junior au lycée et est décidée à ce que tout se passe bien. Elle a de bonnes notes, elle passe d’excellents moments avec ses deux meilleures amies… Et a même un crush sur Scott Peterson bien qu’elle soit trop timide pour lui parler !

N’empêche, le lycée, ce n’est pas facile. Heureusement, Erica aime lire et elle découvre une nouvelle série : les Sorciers de Bellwood dont elle dévore les deux premiers volumes. Dur dur d’attendre la suite prévue pour fin décembre ! C’est là qu’elle découvre les joies d’un Internet encore balbutiant : forums de discussion et surtout, sites de fanfiction…

Littérature de l’imaginaire et fanfiction.
Erica, fan de littérature, se passionne pour les Sorciers de Bellwood et découvre le monde des forums, de la fanfiction, à une époque où Internet se coupe encore quand on décroche le téléphone. Je me suis immédiatement attachée à cette protagoniste parce que je me suis reconnue en elle. J’ai connu Internet quand la chose était déjà stabilisée mais je devais négocier des heures d’accès à l’ordinateur, je passais mon temps à réfléchir à ce que j’allais écrire sur mon skyblog, à ce que j’allais poster sur le forum One Piece où j’échangeais avec les fans… C’était important pour moi, central dans ma vie car j’avais trouvé un endroit où on comprenait que j’aime les mangas et où on ne me jugeait pas pour ça. Erica m’a ramenée en arrière, je me suis identifiée à elle, reconnue en elle et ça m’a fait du bien. Je la comprenais, tout simplement, et c’est rare de trouver une protagoniste qui résonne autant en moi.

De plus, il est évident que les Sorciers de Bellwood est une sorte de pastiche de Harry Potter. Les clins d’œil sont nombreux et justement, d’une part j’ai apprécié que l’autrice invente sa propre saga et d’autre part, même si J. K. Rowling m’a énormément déçue en tant que personne, je ne peux pas nier l’influence et l’importance que cette saga a eu sur moi, sur ma construction en tant que personne au sens large et en tant que lectrice. La nostalgie est le sentiment qui a dominé toute ma lecture de Love in 56k, une nostalgie agréable, comme un cocon douillet.

Ce roman prouve à lui seul qu’il est important d’écrire sur ce qu’on connait, de mettre toujours un peu de soi dans ses romans car c’est ce qui donne les meilleurs textes. La prof de littérature d’Erica le rappelle d’ailleurs et c’est une opinion que je partage. Love in 56K est un excellent exemple pour le prouver.

Une romance ?
Je n’aime pas les romances en général pour tout un tas de raisons. Ici, pourtant, je trouve que la façon dont l’autrice en parle est saine et mignonne. Elle ne banalise pas des comportements problématiques, elle pointe du doigt les éventuels dangers, ce qui cloche, et montre des adolescentes qui ne laissent rien passer, qui se respectent malgré leur crush. C’est le genre de vision positive que j’ai envie de croiser plus souvent dans les romans. C’est sans doute aussi pour cela que je n’ai pas été gênée par cette romance, sans compter qu’elle ne domine pas l’histoire. L’intrigue et le propos sont surtout centrés sur Erica et son crush sur Scott n’est qu’une partie de sa vie, il ne prend pas toute la place dans ses priorités. On trouve un très bon équilibre dans la narration.

La conclusion de l’ombre :
Love in 56k est une tranche de vie lycéenne qui a su me toucher non seulement par son personnage principal en qui je me suis beaucoup reconnue mais aussi par la nostalgie qu’elle a fait naître chez moi. J’ai adoré découvrir une héroïne qui partage mes centres d’intérêt et la manière dont Clémence Godefroy en parle montre bien que c’est aussi son cas. Ce roman est traversé par une intelligence et une sensibilité que je n’aurais pas soupçonné au moment de l’ouvrir. Ça a été une excellente surprise et je vous le recommande très chaudement ! D’autant qu’il est actuellement en promotion au prix de 10 euros, ce serait dommage de manquer le coche.

Autres avis : pas chez les blogpotes.

Informations éditoriales :
Love in 56K par Clémence Godefroy. Éditeur : le Chat Noir. Illustration de couverture par Cécile Guillot. Prix : 10 euros, profitez de la promo !!

7 réflexions sur “Love in 56k – Clémence Godefroy

  1. Pingback: Just wanna be your brother – Mathieu Guibé & Nine Gorman | OmbreBones

  2. J’avais beaucoup aimé ce titre (malgré mes a priori liés à la romance, haha), je m’étais aussi reconnue dans l’héroïne et toutes les petites anecdotes du début d’internet. *_*

  3. Je me sens presque trahi de voir que tu dis du bien d’une romance qui n’est pas Kaguya-Sama ! Même si à la lecture de ton article, je pense arriver à comprendre pourquoi celui-ci t’as touché. Du coup je note le titre pour une éventuelle prochaine commande !

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