RÉFLEXION – s’il vous plait, les maisons d’édition : respectez votre lectorat !

Bonjour tout le monde !

Si vous me suivez sur Twitter, vous ne devriez pas être surpris.e de lire cet article aujourd’hui.

Petite mise en contexte :
Hier matin, j’ai commencé à lire le roman Three Dark Crowns de Kendare Blake chez Léha. Je l’avais acheté en librairie, attirée par le concept et par le fait qu’il y ait trois personnages féminins mis en avant. J’ai lu une centaine de pages avant de voir passer sur Twitter une chronique partagée par la maison d’édition. Dans cette chronique, Le Point explique qu’il s’agit d’un premier tome et que quand on arrive à la fin, on a hâte de lire la suite vu le gros twist.

Avant de m’énerver, j’ai quand même été vérifier sur mon exemplaire s’il n’y avait pas une mention « tome 1 » quelque part qui m’aurait échappée mais non. Rien sur la couverture, rien dans le résumé, rien non plus sur les premières pages ou dans les mentions légales. Par contre, dans la bibliographie de l’autrice fournie par l’éditeur il est bien noté « la série Three Dark Crowns » mais j’estime que c’est gravement insuffisant, comme une information donnée vite fait en espérant que personne ne s’en rende compte… J’ai quand même effectué une seconde vérification parce qu’il s’agissait peut-être de tomes indépendants. J’ai donc été lire le résumé du 2 et… Non, on y retrouve exactement les mêmes personnages, ça semble être une suite totalement directe, comme le sous-entend la chronique partagée par la maison d’édition d’ailleurs.

Je précise avant d’aller plus loin que si cette expérience a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, de nombreuses maisons d’édition comme Mnémos avec notamment Chevauche-Brumes (l’éditeur donne une explication à ce sujet suite au partage de cet article, vous pouvez la lire en cliquant ici), ActuSF avec Rouge Toxic et Rouge Venom qui sont deux tomes liés entre eux sans que ça soit mentionné ou encore Denoël qui est aussi pas mal doué pour ça encore récemment avec Vers Mars qui est la suite de Vers les étoiles avec la même héroïne et tout (cette liste n’est pas complète, j’ai noté les premiers titres qui me viennent à l’esprit) ont contribué à le remplir, ce vase. Mon but ici n’est pas de taper sur Léha (ni sur les autres) mais simplement, d’une part, de vous informer si vous comptiez lire ce roman (enfin cette saga donc…) et d’autre part, de discuter de ce qui est, pour moi, un vrai souci et une grosse rupture de confiance.

Lire en dehors de la blogosphère.
Je pense important de dédier au moins un paragraphe à une petite mise au point, parce que ça n’est pas toujours clair dans tous les esprits. La blogosphère SFFF est un microcosme, un entre-soi où on se connait tous.tes plus ou moins, ne fut-ce que de nom, où on échange régulièrement avec les mêmes personnes quand on lit des romans étiquetés « imaginaire adulte ». On a vite le sentiment que l’univers des lecteur.ices s’y réduit et j’oublie moi-même parfois que ce n’est pas le cas.

En réalité, je pense que plus de 90 si pas 95% du lectorat ne tient pas de blog et n’en lit même pas. Ces personnes achètent leurs romans en librairie et vont les emprunter à la bibliothèque, iels en parlent peut-être autour d’elleux mais c’est tout. Iels ne sont donc pas spécialement au courant de l’actualité littéraire, que ce soit française ou à l’étranger et s’en… moquent en fait. Nous appartenions tous.tes, auparavant, à cette catégorie de lecteur.ice. Personnellement, j’allais à la FNAC de ma ville (Kazabulles n’existait pas encore) je flânais dans le rayon SFFF (qui était surtout bit-lit B. à ce moment-là), je lisais un résumé, j’étais attirée par une couverture, mais je ne cherchais pas de références sur Internet. À la limite, je demandais conseil à la dame responsable du rayon et ça s’arrêtait là. C’est ainsi qu’agit la majorité du lectorat. Donc ce qui est une évidence pour les personnes qui lisent en VO ou qui sont au top de l’actualité littéraire SFFF francophone ne l’est pas pour la plupart des gens.

En voyant un roman sans mention de tomaison, l’innocent.e lecteur.ice pensera logiquement qu’il s’agit d’un volume unique et se fera avoir.

Une pratique malhonnête.
Je juge la pratique malhonnête de la part des maisons d’édition. J’ai conscience qu’une série se vend moins bien auprès du grand public, que c’est un pari du coup plus risqué, sauf que ça ne constitue en rien une excuse. En ce moment, je n’ai pas envie de m’investir dans des séries parce que je trouve davantage mon compte à lire du one-shot, du roman court ou de la novella. C’est mon droit le plus strict. Si j’ai arrêté les SP, c’était pour retrouver le contrôle de mes lectures. Le contrôle total. Avec des pratiques éditoriales comme celles-là, on m’en empêche et ce n’est pas normal. La confiance est déjà rompue à ce moment-là mais il reste encore un argument de poids…

Le budget ! Car oui, l’argent ne s’est toujours pas décidé à pousser sur les arbres (franchement, il abuse !). J’ai dépensé 20 euros pour un roman qui en comptera finalement trois autres sans compter deux novellas, si j’en crois la page de l’autrice. Rien que pour les romans, si le prix se maintient (et vu les problèmes de papier en ce moment, j’ai comme un doute), ça signifie qu’au lieu d’un investissement à 20 euros, je pars a priori sur un investissement à 80 euros ! Ce n’est plus vraiment la même chose et je sais que pour certain.es lecteur.ices, c’est une dépense trop importante qu’iels ne peuvent pas forcément se permettre. Idem pour les bibliothèques ! On m’a fait remarquer sur Twitter que ça arrivait sans arrêt au sein des bibliothèques de commander des romans qui sont en fait des premiers tomes déguisés. On oublie aisément que ces institutions ont des budgets très serrés…

Alors oui, c’est malhonnête et j’en ai marre. Les premières fois où j’ai été confrontée à cette pratique, je n’ai rien dit (rien osé dire, je l’avoue j’ai même parfois défendu les structures concernées en m’obligeant à croire que oui il s’agissait bien de tomes indépendants (NON en fait !!)) parce que ça concernait des auteurs que j’apprécie ou des maisons d’édition que je respectais encore à ce moment-là, avec lesquelles je travaillais. J’ai ressenti un malaise mais je n’avais pas les mots et j’osais moins rentrer dedans. Aujourd’hui, alors que je me suis détachée de ces structures en n’acceptant plus de services presses, je suis redevenue une simple lectrice qui paie ses romans et qui n’a pas envie d’être menée en bateau par une maison d’édition. Une simple lectrice qui se sent, du coup, le droit de dire qu’elle est contrariée.

J’ai payé pour un one-shot. J’ai reçu un premier tome.
Ce n’est pas la même chose. Pas du tout.
Et bien mon argent ira désormais à des maisons d’édition plus éthiques qui ont la décence d’inscrire la tomaison sur leur saga.
Si je n’avais pas acheté ce roman chez un librairie indépendant, j’aurais même été me le faire rembourser.
J’ai conscience que ça ne représente rien pour ces structures mais ça me permet d’être en paix avec moi-même que de prendre cette décision et de m’y tenir. Je n’appelle pas au boycotte, je n’essaie pas de lancer une révolution ou de culpabiliser les personnes qui n’y voient aucun problème. Chacun.e est libre de penser ce qu’iel veut et d’agir comme iel l’entend.

J’espère juste que l’un.e ou l’autre responsable éditoriale passera par ici et qu’iel réfléchira deux minutes sur cette problématique, la prochaine fois qu’on lui proposera de faire passer un tome 1 pour un one-shot.

S’il vous plait, respectez votre lectorat.

78 réflexions sur “RÉFLEXION – s’il vous plait, les maisons d’édition : respectez votre lectorat !

  1. Pingback: À l’ombre de 2021 – mon bilan annuel | OmbreBones

  2. Je me suis faite avoir plusieurs fois aussi il y a quelques années, maintenant je me méfie c’est extrêmement désagréable. Après, c’est moins gênant quand les tomes peuvent se lire indépendamment les uns des autres, typiquement pour les romans d’Adrian Tchaikovsky chez Denoël ou pour Vers Mars, ça passe pour moi.

  3. Je comprends ton énervement. C’était il y a longtemps, mais je me souviendrai toujours de ma souffrance quand j’ai fini Eragon et que j’ai compris………. que ce n’était pas fini. 😅 Pour être exacte, je ne me souviens plus du tout si c’était indiqué quelque part sur cette édition-là qu’il s’agissait d’un premier tome, et je n’ai pas le bouquin en question pour vérifier. Moi, en tout cas, je ne le savais pas. Un traumatisme durable…
    Perso, je trouve que c’est une stratégie perdante de ne pas l’indiquer, mais bon, j’imagine que leurs expériences les incitent à continuer…

  4. Pas mon énervement mais je comprends. Sans doute que ça n’arrive pas à m’exaspérer car je n’achète pour ainsi dire jamais de livre sur un coup de tête, que je baigne dans le milieu, les sorties de livres, les auteurices toussa toussa, et qu’il est improbable que cela m’arrive. Mais c’est vrai que ce n’est pas honnête.
    Mon exaspération ce sont les séries laissées en plan XD Depuis je fais attention à ce que je commence. Il y a des éditeurs à qui on peut relativement faire confiance et d’autres pas. Pareil avec les auteurs.

    • Même en baignant dedans on se fait avoir, la preuve 😅 mais on ne m’y reprendra plus. Je trouve ça triste parce que j’aime encore bien flâner en librairie et acheter sur un coup de tête, des pratiques comme ça empêchent cette spontanéité. C’est triste.
      Ah mais ça ne me lance pas sur les séries laissées en plan 😭 quelqu’un a justement commenté pour en parler aussi, on est d’accord que c’est pas mal en terme de manque de respect.. qu’un auteur ne parvienne pas à écrire ou ait besoin de temps pour finir une saga je le comprends mais qu’un éditeur arrête une traduction en plein milieu parce que ça ne rapporte pas ou que ce ne se vend pas assez, c’est aussi une rupture de confiance. Fallait pas choisir de publier une longue saga alors..

      • C’est clair.
        Ce n’est pas pour ça que je n’achète pas de lire impulsivement, c’est juste que je liste tout, je fonctionne avec wishlist, et en réfléchissant beaucoup à ce que j’achète, parce que c’est juste comme ça que je fonctionne.
        Le plus spontané que je peux faire, c’est acheter sur un coup de tête un livre que j’ai en wish. Ce que j’ai fait avec Tyranaël aux Utos par exemple. Mais dans ce cas l’achat avait déjà été réfléchi avant.
        Bon ça ne m’immunise pas complètement, je ne scrute pas absolument tous les bouquins que je mets en wish 🤣

  5. Tout à fait d’accord ! Je râle aussi assez régulièrement sur ces pratiques depuis 1 ou 2 ans (bien qu’avec moins de panache que toi^^) car je trouve ça particulièrement malhonnête et problématique. Pour ma part, c’est carrément sur un tome 2 déguisé que j’étais tombée donc le choix d’un achat supplémentaire devient quasiment inexistant… Comment forcer un achat, règle n°1.
    Et je suis revenue à y penser ces derniers jours en voyant des lecteurs déçus que je ne sais plus quelle saga ne verrait pas son dernier tome traduit en français. Tous les lecteurs (moi la première) ne lisent pas en VO, se lancer dans une saga en cours de publication devient donc un risque de ne jamais pouvoir la finir ; il est alors d’autant plus important de savoir qu’il s’agit bien d’une saga quand on se lance dans l’aventure.

    • En effet et je pense que cette pratique de ne pas finir la traduction d’une saga explique aussi en partie pourquoi les gens préfèrent de tourner vers des one shots. Comme tu dis, tout le monde ne lit pas en VO et tout le monde n’a pas envie de le faire tout simplement. Quand on s’engage dans une saga, c’est pas pour qu’on nous dise au bout de trois ou quatre tomes non tant pi on arrête, peu importe la raison.
      Y’a une grosse rupture de confiance chez plein de gens, quand je vois le nombre de témoignages et d’exemples que j’ai reçus, je suis sidérée. Cet article a permis à des éditeurs de se remettre en question mais d’autres n’ont même pas pris la peine de s’excuser, notamment celui concerné par mon coup de gueule X)

  6. Pingback: Vers Mars, Et ça repart | L'ours inculte

  7. Comme beaucoup, je rejoins ce que tu dis. Pour les lecteurs, à un instant t ou en permanence, il peut y avoir un monde entier entre un OS et une série. Le fait d’apprécier le texte n’est pas toujours un argument suffisant pour s’engager dans une série si ce n’est pas ce qu’on recherche. Au-delà du prix maquillé, c’est aussi très frustrant de se retrouver à la fin sans que ce soit fini, et finalement la lecture n’est pas satisfaisante du tout.
    Et je trouve vraiment que c’est totalement malhonnête voire mesquin. Encore, que la couverture ne l’affiche pas, bon s’il y a une bonne raison, esthétique ou autre, pourquoi pas. Mais la page de titre, et peut-être aussi la quatrième de couverture (qui est censée être une présentation plus précise), se doit de présenter le titre en entier. Ce qui implique la saga si c’est un tome. Autrement, cette page ne respecte pas ce qui est attendu d’elle. Et même là ça peut ne pas être suffisant, parce que si un certains nombre de lecteurs ouvre le livre, le feuillette avant de l’acheter, ce n’est pas non plus le cas de tout le monde.
    Je me suis trouvé dans cette position une seule fois, avec Vita Nostra chez L’Atalante, mais au moins les tomes sont indépendants, et, pour l’avoir feuilleté, la tomaison est indiquée dans le deuxième.
    Merci pour cette mise en lumière sur une pratique bien plus problématique qu’on peut l’imaginer de prime abord.

    • Merci à toi pour ton retour, je partage évidemment ton sentiment !
      Quant à Vita Nostra en effet ce sont des tomes uniques à chaque fois, pour les avoir lu je peux le confirmer. Dans ce cas de figure j’accepte l’absence de tomaison même si bon ça ne coûte rien de dire « dans l’univers de » (ce que l’atalante a fait au contraire de plein d’autres..)

  8. Très bon article, réfléchi et bien écrit. Je suis tout à fait d’accord avec toi. J’ai lu Time Salvager récemment. En lisant un article qui en parlait, j’ai appris que c’était un tome 1 et ce n’est pas mentionné. La fin se comprend et on peut certes s’arrêter au premier mais j’aurai bien aimé savoir avant.

  9. Bonjour,
    Je comprends tout à fait. Tout est question d’arbitrage, en ce qui concerne Lunes d’encre. Lorsque le roman se suffit à lui-même, mentionner la tomaison ou pas ? J’ai choisi de ne pas le faire pour les romans de Yoon Ha Lee. Pour Vers les étoiles, c’est un peu différent. À l’origine, les deux romans devaient paraître à un mois d’écart. Et puis la pandémie a rebattu les cartes.
    Il y a aussi les cas où un one shot se transforme en série. C’a été le cas pour Dans la toile du temps. Je sais que lorsque j’ai acheté Chevauche-brumes pour le reprendre en poche, il n’était pas encore question de suite.
    Bref… je comprends. Mais il n’y a pas nécessairement « volonté » de tromper le lecteur. Cela étant, j’essaie d’y être plus attentif dorénavant. Sans garantie aucune que ça ne se reproduise pas… Mais en aucun cas volontairement.

    • Bonjour,
      Merci d’avoir pris le temps d’écrire ici sur le sujet et d’expliquer votre façon de travailler. L’erreur est humaine, je suis sincèrement contente de lire qu’il y a une volonté chez vous de faire plus attention à l’avenir en tout cas. C’est tout ce que j’espère (avec évidemment des résultats et un changement dans ces pratiques, volontaires ou pas.)

      • Mais c’est la moindre des choses !
        Après, ce ne sont pas tout le temps des erreurs. Pour la trilogie d’Arden, par exemple, il était évident, pour moi, que chaque tome pouvait se lire indépendamment. Je n’ai donc pas trouvé absurde de ne pas mentionner le fait que L’Ours et le Rossignol était un tome 1. Il se suffit complètement à lui même. Pour le deux, je n’ai pas mis de mention de tomaison, mais ai précisé en 4e qu’il pouvait se lire indépendamment. (Et plein de critiques sur des blogs ont confirmé que c’était le cas.) Et pareil pour le tome 3. Sauf que… quelqu’un (un blogueur ou une blogueuse, peut-être ? sans doute) m’a signalé que si c’était vrai pour le 1 et le 2, ça ne l’était plus pour le 3. Dont acte, je ne l’ai pas remis sur la 4e du poche (enfin, je crois…), en précisant, malgré tout, que c’était la conclusion de la trilogie.
        Bref… Il n’y a pas de choix qui soit parfait, mais j’entends le fait que cela peut… décevoir d’apprendre, a posteriori, qu’il y aura une suite, même dispensable. J’en tiendrai compte autant que possible, c’est clair.

  10. Toujours un plaisir de lire tes articles « réflexions » qui sont toujours construits et engagés comme tu peux l’être à l’accoutumée. Personnellement je n’ai pas vraiment d’avis sur cette pratique pour être franc mais j’entends et je comprends ton agacement, voire ta colère, sur cette pratique. Après, je ne connais pas tous les tenants et aboutissants du pourquoi ils ne mettent pas, ne savent-ils pas qu’il y aura plusieurs tomes avant (comme Chevauche-Brumes), est-ce pour une question de réussite commerciale quant on sait quels risques sont pris à chaque publication,…? J’imagine que dans tout débat il faut prendre en compte les deux côtés d’une pièce pour n’en faire qu’une et trouver l’équilibre, mais il est évident qu’au jour d’aujourd’hui, où la culture se paie et devient un luxe pour beaucoup de foyers dans un système où tout augmente (principalement le coût de la vie), informer correctement le client pour qu’il sache à quoi s’attendre est un minimum syndicale pour les éditeurs (surtout s’ils sont au courant avant d’entamer la publication).
    À la prochaine !

    • Merci pour ton commentaire ! Et tes compliments.
      Je comprends ton point de vue, ton envie de nuancer, mais je ne vois aucune raison valable pour justifier cette pratique en fait même en se mettant du point de vue de l’éditeur. Certes une publication est un risque, il y a un enjeu commercial, mais c’est le travail des maisons d’édition en fait… Ce n’est pas au lecteur de se faire avoir.
      Quand on ignore s’il y aura plusieurs tomes pour x raison, je peux l’entendre (encore que rien n’empêche d’indiquer « tome 2 » et « tome 3 » sur les suivants comme pour Chevauche Brumes). Mais ici, les 4 tomes sont sortis en anglais donc voilà.

  11. Je viens me rajouter à la liste des lecteurices fâché·e·s de ce genre de pratique.
    Je ne crois pas y avoir été confrontée depuis un moment, mais c’est juste car ça fait longtemps que je n’ai pas fait d’achat spontané, sans rien savoir du livre.

    Je pense qu’ils se disent que les clients alpagués par la promesse d’un tome unique compensent les déçus qui vont s’éloigner de la maison d’édition, et qu’ils visent donc plus les lecteurs occasionnels ou les gens qui vont en librairie trouver un cadeau et n’y retourneront pas ensuite… Mais je ne comprends pas : fidéliser des clients et avoir une image de marque fiable me parait important, niveau affaires, non ?

    Sinon, ça ne va pas forcément te rassurer, mais un certain canidé avait râlé sur ce sujet il y a déjà quelques années : https://lechiencritique.blogspot.com/2017/04/coup-de-gueule-contre-les-editeurs.html
    Comme quoi le problème est toujours là 😦

  12. J’avais vu passer cette histoire sur Twitter et je te comprends tout à fait. C’est pour moi omettre un élément important que de ne mentionner nulle part la tomaison des ouvrages.

    Le fait que tu evoques également le fait que le commun des mortels ne va pas se renseigner pendant 100 ans afin de savoir de quoi il en retourne avant d’acheter est aussi à prendre en compte (surtout que, avouons le, on part du principe que si c’est une série, la chose est mentionnée sur la couv zn principe sans qu’on ait à chercher…).

    En bref, je trouve ta démarche bienvenue et je trouve que tu as raison dans ton coup de gueule !

    • Merci beaucoup !
      Tu as tout dit, 99% des gens ne se renseignent pas parce que de base on fait confiance à l’éditeur. Vu tous les témoignages que je reçois depuis ce matin, c’est bien la preuve qu’on devrait y réfléchir à deux fois.. 😅
      Moi même en librairie je ne passe pas mon temps à vérifier sur internet si tel livre est bien ce qu’il prétend être. Mais je vais le faire désormais… Et c’est triste.

      • Oui, et encore une fois, tout le monde part du principe que quand on lit une série, la tomaison est indiquée sur la couv, et si ce n’est pas le cas, ça veut simplement dire que c’est un one shot… mais visiblement non pour certains…

  13. Je plussoie, et pour évoquer mon job en bibliothèque, j’évite de plus en plus l’achat des séries car cela a un double problème : le coût comme tu l’as fait remarquer d’autant que celui de la sfff est assez serré et aussi la gestion de la série pour son prêt. En bibliothèque départementale nous avons pris le parti de prêter les séries complètes et pas les tomes séparés, ce qui est assez chronophage. Quand on s’aperçoit qu’un oneshot est un tome 1 deguisé, il faut aussi changer la cote du document donc le faire revenir et le traiter : du temps et de l’énergie que l’on pourrait employer à autre chose et surtout du temps de prêt et de circulation enlevé au document, donc moins de lecture et de promotion auprès du public.
    En dehors du boulot et en tant que lectrice, cela me gonfle fortement aussi de tomber sur un tome 1 au lieu d’un oneshot : ce n’est pas ce que j’attendais et je me sens tout aussi trompée par l’éditeur.
    Personnellement, j’en ai marre des séries et je trouve qu’on en a trop et de manière systématique en sfff. Je préfère m’en tenir à une histoire qui se termine en un tome ou des nouvelles plutôt que de lire plusieurs tomes qui étirent souvent le récit pour produire plus de volumes et donc plus d’argent.
    Car au fond pourquoi publier une série ? C’est tout simplement un pari financier sur le long terme pour les éditeurs.
    Je citerai à l’inverse toutes les fois où j’ai acheté un début de série notamment chez Bragelonne avec la promesse d’une suite qui n’a jamais été publiée faute de succès. On se retrouve avec un tome et un sentiment de frustration énorme. 😒 Identique à Celui d’avoir été berné sur la nature d’un oneshot deguisé.

    • Merci pour ton partage d’expérience en tant que bibliothécaire, ça permet d’enrichir l’article !
      Pour le reste je suis d’accord avec toi à 100% même s’il y a plein de gens qui aiment lire des séries, rester avec les personnages plus longtemps et il en faut pour tous les goûts ! C’est juste que nous (toi, moi et d’autres) on veut avoir le choix,on veut être bien renseignées et on veut pouvoir accorder notre confiance à l’éditeur. Quand je lis tous les témoignages reçus depuis ce matin je suis vraiment effarée…

  14. Merci pour ton article, je l’ai vu passer sur Twitter et je me suis empressée de venir le lire car pour ma part, j’ai l’impression que c’est un procédé qui s’amplifie. J’avoue que je reste dans l’incompréhension car je ne comprends pas l’intention surtout par rapport à cette relation de confiance que tu mentionnes. Une série reste un investissement pour les 2 parties (et sûrement plus risqué pour une ME …) alors si les ME partent sur une relation de confiance biaisée dès le 1er tome ça craint un peu surtout si la lecture d’une série en x tomes ne faisait pas partie des intentions du lecture au moment de l’achat. Ce manque de communication m’agace aussi assez quand tu te retrouves à acheter/emprunter un tome 2 ou plus … et que tu le découvres au moment de la lecture et que forcément il n’est pas lisible sans avoir lu les précédents. Ou alors comme certains l’ont déjà dit dans les commentaires précédents, les changements de titre etc… Pour les Jaworski j’ai fini par être complément perdu par exemple et je n’achète plus rien car il y a eu tellement de re-parutions morcelées qu’on finit par devenir chèvre.

  15. Mon commentaire n’a pas pour but de défendre cette pratique. Je me pose juste la question si les ME francophone n’imitent pas tout simplement les ME anglophones en se disant si ça passe la-bas pourquoi pas ici? Je dis ça, car j’ai l’impression qu’avant je ne tombais jamais sur ce cas de figure alors que mes premiers achats ou même cadeau de livres en anglais m’ont de suite poser problème. Je me rappelle de mon premier Harry Potter en anglais (le 5) reçu peu après sa sortie où je me suis de suite posé la question : Mais où il est le numéro? On le voyait seulement dans la liste des ouvrages de l’autrice. Perturbant.

    • Je ne sais pas du tout, mais en fait la vraie question c’est plutôt de savoir pourquoi quelqu’un, quelque part, a décidé que c’était une pratique acceptable ^^’ Quand je dis les maisons d’édition (dans le titre) je parle de manière générale, pas qu’en VF.
      Mais tu fais bien de le souligner ! Je ne savais pas que ç’avait été le cas aussi pour Harry Potter en anglais, dingue ça..

  16. Entièrement d’accord avec toi! Je n’en ai jamais parlé publiquement mais allez, je le fais. J’ai eu le cas avec les moutons électriques il y a deux ans. J’avais acheté la novella illustrée de Jean-Philippe Jaworsk, Désolation. La communication était très floue autour de cette parution et ils ont joué là-dessus faisant croire à un inédit. Bref, lorsque je commence ma lecture, je me rends compte que je l’ai déjà lu. Et bien oui, la nouvelle faisait partie d’un précédent recueil Janua Vera. Dépité, j’envoie un message à la maison d’édition. Quelle ne fut ma surprise quand j’ai reçu une réponse agressive et de mauvaise foi d’une certain V. (Le type n’a même pas daigné donner son nom!). Depuis, je boycotte les Moutons électriques et j’ai refusé deux SP évoquant à chaque fois cette histoire.

    • Vraiment pas surprise de ce que tu dis sur cette ME, je ne lis pas leurs parutions parce que j’ai eu pas mal d’échos négatifs sur eux par des auteurices et d’autres blogueur/euses donc je suis surtout dépitée par cette pratique et désolée pour toi que tu en aies été la victime.
      Malheureusement des exemples comme ça, il y en a plein. Et c’est terrible je trouve comme le lectorat est considéré comme un portefeuille sur pattes limite.

  17. Je suis totalement d’accord avec le fait que c’est malhonnête ! La plupart du temps, ce sont en plus les grandes éditions qui font cela, alors on ne peut pas dire que c’est une erreur, car il y a beaucoup de vérifications !
    Cependant je suis aussi d’accord avec Aurélien, qui dit que c’est peut-être car l’auteur attend de voir si son livre marchera. C’est un cas de figure très rare, et en plus pour ma part je le trouve dommage, car cela veut dire que l’histoire est influencé par le succès.

    • J’ai connaissance de cas où justement l’auteur (ou la ME) ne s’attendait pas au succès et a donc décidé d’écrire une suite. Je trouve aussi la démarche un peu dommage mais bon, chacun.e a sa vision de la littérature. Dans le cas où la suite n’était pas prévue au départ, j’ai pas de soucis, suffit de communiquer dans ce sens et d’ajouter un « tome 2 » sur la fameuse suite. Je peux l’entendre.
      Mais c’est rarement ce cas de figure qui prédomine, encore moins ici avec l’exemple de Three Dark Crowns ^^’

  18. Je suis complètement d’accord avec toi, c’est purement et simplement malhonnête. Léha, puisqu’on en parle, a publié dans le même le premier tome de la trilogie de Licanius, et c’est très explicitement noté sur la couverture. Ça ne gêne pas de me lancer dans une série (par ex., toujours chez eux, celle du Livre des Martyrs en 10 tomes !) mais encore faut-il le savoir. Hélas, la plupart des éditeurs font ça, du moins dans notre microcosme SFFF, et si on ajoute les séries abandonnées, les trilogies en 5 tomes (sic), les rééditions plus ou moins déguisées (Jaworski, la vache à lait des Moutons^^), ça commence à faire beaucoup (trop) ! C’est une logique purement commerciale qui a mon avis est contre-productive, au moins vis-à-vis des lecteurs spécialisés dans le genre, mais qui perdure hélas.

    • Du coup si ça perdure, je suppose que ces publications sont commercialement rentables, malgré les quelques uns qui grognent. Ici j’ai le sentiment que beaucoup de gens en ont assez de ces pratiques mais à nouveau, l’article circule dans notre microcosme SFFF alors est-ce vraiment représentatif ?
      Comme toi, je pense que c’est contre-productif et personnellement, une fois que la confiance avec un éditeur est rompue, je lui tourne définitivement le dos et tant pi s’il publie un roman qui m’intéresse. Je suis un peu extrême dans mes convictions parfois ^^’ Toujours est-il que je suis une lectrice perdue au milieu de milliers d’autres alors… Ça ne fait pas grande différence pour eux.
      J’aimerais vraiment que ça n’arrive plus, j’espère que ça permettra à certain.es de réfléchir, mais je ne vais pas jouer l’utopiste ^^

      • Oui, je ne suis pas sûr que les blogueurs soient si influents que ça sur les chiffres de vente (malgré les fantasmes de certains^^) mais espérons que certaines M.E. vont réfléchir au souci quand même !

  19. +1 avec tout ce qui a déjà été dis ! Comme tu le dis très bien, avant de m’investir plus dans la sphère SFFF, je me suis faites avoir plusieurs fois en achetant simplement des bouquins à la librairies. J’avoue que depuis, chat échaudé tout ça, je vérifie systématiquement, mais je ne devrais pas avoir le faire, on est d’accord !

  20. Je crois que tu as dit tout haut ce que beaucoup pensent… J’ai de moins en moins de temps pour lire et tomber sur des tomes 1 déguisés en one-shot, c’est fatiguant… J’ai peu de chances d’avoir le temps ou l’énergie de m’investir (et d’investir) dans une série.
    Sur une autre note, je trouve très étrange les différences de mouvement entre la littérature de l’imaginaire et la littéraire « blanche » (bien que certains textes de cette dernière relèvent clairement de la première, mais c’est un autre débat !). Justement, en litté blanche la mode va de plus en plus aux séries, cette volonté est clairement affichée et porteuse (il suffit de voir le succès de l’Amie prodigieuse par exemple, ou encore le Paradis perdu d’EE Schmitt, qui se lance dans une série monumentale racontant l’histoire de l’humanité…).

    • Après je serais curieuse de voir des chiffres précis sur le taux de vente des séries par rapport au one-shot. Déjà, comment juger ? Un livre n’est pas l’autre, c’est hasardeux. Donc je veux bien entendre que les séries se vendent moins bien (en fonction du genre littéraire donc ?) mais est-ce pour autant une raison pour dissimuler le fait que ça soit une série ?
      Comme toi je n’ai plus envie de m’investir dans quelque chose de long donc clairement ça m’énerve.

  21. Après vérifications (un petit coup de google), j’arrive sur le site de la fnac où juste au dessus des informations techniques il est précisé « découvrez toutes les œuvres de la série… ».
    Il n’en demeure pas moins que c’est à l’éditeur de le préciser, et non au diffuseur. Question d’honnêteté intellectuelle !

    • Alors en effet moi-même hier j’ai effectué une recherche google pour lire le résumé du tome 2 et voir si c’était une suite directe, donc j’ai remarqué que la mention « tome 1 » apparaissait sur des sites comme la FNAC. Sauf que tous les gens qui achètent en papier en librairie directement n’ont pas l’info :/ Comme tu le soulignes, c’est de l’honnêteté intellectuelle que de mentionner « tome 1 » bien en évidence et ça évite des déceptions.

  22. Je souscris entièrement à ton indignation avec le sentiment d’être pris pour un con et/ou une vache à lait. As-tu pensé envoyer une copie de ton billet avec ses réactions aux éditeurs mentionné ?

    • Oh les éditeurs mentionnés vont le voir passer (il y a déjà pas mal de RT et même des gens qui les ont mentionnés directement) et sont déjà au courant pour la plupart car je ne suis pas la seule à l’avoir relevé au fil du temps même si, souvent, ça apparait directement dans la chronique du roman concerné.
      Je pense qu’ils ont déjà fait la balance des bénéfices et que ça rapporte davantage de procéder comme ça. C’est malheureux, c’est frustrant et tout ce que je peux faire à mon échelle c’est me dire et bien voilà, la confiance est rompue donc je n’achète plus leurs romans. Ça ne changera pas le monde mais au moins je suis droite dans mes bottes.

  23. Bonjour,

    Je n’avais jamais perçu cette petite « manipulation » de la part des éditeurs -le fait qu’il y ait indiqué Tome I peut également encourager l’achat pour les lecteurs en recherche de séries. Lorsqu’il publie, l’éditeur sait-il à l’avance s’il y aura une suite ? Cela ne dépend-il pas du succès du premier?

    Cordialement,
    Aurélien

    • Bonjour Aurélien,
      Alors il y a plusieurs cas de figure. Ici j’évoque celui où l’éditeur sait qu’il s’agit d’une saga et ne le mentionne pas, c’est le cas systématiquement dans les exemples que j’ai cité. Si une ME publie un one-shot et que l’auteurice décide après d’écrire une suite, c’est différent, je te rejoins et je peux l’entendre parfaitement. Aucun souci dans ce cas de figure. Le tout, c’est d’être honnête vis à vis du lectorat et d’au moins faire figurer la mention « tome 2 » sur la suite en question. Dans mon exemple pour Mnémos, Denoël ou ActuSF, ça n’a jamais été le cas… Et je trouve ça plus que dommage. C’est une rupture de confiance.

      • Merci pour ta réponse (j’avoue que je connais pas du tout la cuisine des éditeurs)! Je trouve cela étrange de ne pas le mentionner lorsqu’il s’agit d’une série déjà écrite-ceux qui aiment les séries risquent de ne pas l’acheter, c’est donc un calcul un peu hasardeux! Mais oui, c’est quand même un manque de transparence!

      • Plusieurs éditeurices m’ont dit qu’une série se vend moins bien sur le marché donc l’explication est probablement là. Ils se disent que si la personne aime le premier tome, elle sera contente de voir qu’il y a une suite mais vu tous les témoignages que je reçois, je doute que ce soit une majorité de personnes qui pense comme ça. Du coup on en revient à la confiance brisée…

  24. Denoel sont vraiment les pire à ce niveau la. Du coup avant même d’aller voir je considère toujours que leurs « OS » (sans mention) font parti de séries.
    Que ça soit SF (Luna, Lady Astronaut, Braises de guerre, Dans la toile du temps …) ou fantasy (L’ours et le rossignol …), ils ne mettent JAMAIS les séries sur la couverture pour les premiers tomes.

  25. Entièrement d’accord. Du coup maintenant je vérifie systématiquement sur Goodreads si c’est une série ou pas. Il y a aussi la version cest 1 seul tome mais l’édition française l’a coupé en 2. Ce n’est pas toujours mentionné. Si tu ne suis pas l’éditeur ou la série pas sur de s’y retrouver. J’ai une base de données ou j’entre tous mes romans et parfois c’est un vrai casse tête.

    • Parfois les ME n’ont pas le choix de couper en deux, je sais que le Bélial coupe le dernier tome de la quadrilogie d’Ada Palmer parce que pour respecter une mise en page correcte et lisible + les frais de transport, ils n’ont pas le choix. Je peux l’entendre mais il faut communiquer (comme eux) de façon transparente dessus. Sinon il y a une rupture de confiance.
      C’est quand même incroyable que ce soit à toi lecteurice de créer une base de données pour t’en sortir…

      • Oui ils n’ont pas le choix et je pense que cela reste plus agréable même pour nous lecteurs car des pavés ça pèse lourd. C’est juste que je pense au lecteur lambda qui flâne dans sa librairie et ne sait pas que c’est coupé en 2. Parfois, il n’y a pas la mention 1ere partie. Encore que pour le Belial, je trouve ça top qu’ils mettent un titre à part. Ca rend le tome unique. Pour ma bdd c’est plus pour moi, mais j’ai une case (serie/one shot) et bien c’est parfois ultra délicat à renseigner XD.

      • Yep moi qui voyage beaucoup avec mes livres, prendre un pavé dans mon sac c’est compliqué, on y réfléchit à deux fois ^^’ Mais tu as raison, si un tome est coupé, il faut une mention, c’est la moindre des choses. S’il n’y en a pas, on tombe dans le même cas de figure qu’ici.

  26. Je suis tellement d’accord avec toi, et je l’ai déjà signalé dans des chroniques souvent, parce que je suis avant tout une lectrice de one-shot et ça me saoule telleeeeement quand je me retrouve avec un tome 1 sans le savoir ! J’en avais discuté avec Georgia Caldera (sa maison d’édition fait très souvent ça…) Et en tant qu’autrice, elle n’avait pas le choix, c’est plus vendeur pour la maison d’édition… Je trouve ça tellement malhonnête pour toutes les raisons que tu cites aussi !

    • Tellement ! Et ouais il me semblait bien aussi qu’elle avait eu le cas Georgia, avec Victorian Fantasy je crois déjà ?
      Je ne tape pas sur les auteurices parce que je sais très bien qu’iels n’ont rien à dire là-dessus, j’ai déjà assez discuté avec elleux pour m’en rendre compte. Mais c’est d’autant plus anormal…

  27. J’ai souvent le souci à la bibliothèque, où j’achète un roman, je le catalogue et tout, et puis six mois après, « hey regardez, c’est la SUITE ! »… Ou pire encore, quand ce sont les usagers qui l’empruntent et qui me disent « mais vous savez, à la fin, on ne dirait pas que c’est fini… » Rien ne m’énerve plus que ça.
    Je suis peut-être pas aussi assidue dans la sphère SFFF mais il m’avait semblé comprendre que Three Dark Crown était un one-shot aussi. C’est pour ça que je voulais me le prendre parce que je n’aime plus trop lire des séries.
    Bref, je comprends et je partage ton agacement !

    • Je m’estime assidue et au courant, pourtant je n’avais vu l’info de la saga nulle part, même pas dans la présentation de l’éditeur. Puis même, mettre « tome 1 » sur le livre ça ne coûte rien du tout. Je ne vois aucune bonne raison dans cette situation qui justifierait de ne pas avoir inclus une tomaison… Du coup je suis en colère, ouais, même si ce ne sont pas les seuls à le faire ce n’est pas une raison pour cautionner.
      Je suis contente de t’avoir évité une déception, c’est pour ça que j’en parle, histoire de prévenir les lecteurices qui hésitaient…

      • Ah mais je ne vois aucune raison de ne pas l’avoir mentionné non plus ! Je ne sais pas si ça influe beaucoup les ventes en plus ? Peut-être que ça se vendrait moins en série… mais quoi qu’il en soit, c’est manquer de respect aux lecteurs, ils vont vite comprendre qu’il y a une suite en plus.

      • J’ai discuté avec plusieurs éditeurices et toustes disent que oui, les séries se vendent moins bien. Je peux l’entendre mais comme tu dis, ça reste un manque de respect. Peut être que des lecteurices s’en ficheront mais quand je lis les témoignages, y’en a beaucoup qui ne s’en fichent pas ^^’ après c’est peut être qu’un tout petit pourcentage… Je ne sais pas.

  28. Entièrement d’accord avec toi. J’en profite aussi pour hurler sur les éditeurs poche qui changent le titre d’un roman quand ils le publient en poche. Le lecteur achete, pense à un inédit, avant de réaliser l’arnaque (on s’est pas mal fait avoir avec les Aurelie Valognes en biblio par exemple…). Une honte!

  29. J’ai vu passer ton indignation sur Twitter que je comprends parfaitement.
    Appréciant la transparence, j’ai beaucoup de mal avec cette pratique du premier tome déguisé en one shot ou plutôt du mensonge par omission, d’autant que les ME ont quand même bien tendance à arrêter des séries en cours de route. Si je ne discuterai pas des raisons poussant à le faire, ça ajoute une double perte de confiance : s’être fait berner avec le risque de ne jamais avoir la suite d’un roman que l’on pensait être un one shot. Et quand on voit le prix d’un livre.
    Bref, je partage ton mécontentement déjà que j’en avais assez des duologies qui se transforment en trilogie, des trilogies qui se transforment en longue série avec novellas…
    J’espère toutefois que dans le lot, il y a parfois plus de maladresse que de volonté de tromper le lecteur.

    • J’ai envie d’être positive et de croire comme toi mais dans les faits, c’est rarement le cas.
      Une éditrice m’a envoyé un petit message en me disant que sa hantise c’était justement les one-shot que les auteurices anglophones transforment en série. Je trouve le cas de figure différent car là, c’est pas leur faute. Mais ici quand tu as une série finie en VO que tu traduis, t’as juste aucune excuse. Idem quand tu publies un auteur francophone qui te dit qu’il a une saga mais tu commences avec le premier tome en one-shot déguisé pour « voir si ça marche » :/

Laisser un commentaire