La machine de Léandre – Alex Evans

3
La machine de Léandre
est un one-shot écrit par l’autrice française Alex Evans. Nouveauté de la rentrée littéraire chez ActuSF, vous trouverez ce roman au prix de 18.90 euros partout en librairie.
Je remercie Jérôme et les Éditions ActuSF pour ce service presse.
Il s’agit de ma dix-huitième lecture dans le cadre du challenge S4F3s5 organisé par l’ami Lutin !

Ce roman se déroule dans le même univers que Sorcières Associées mais il peut se lire de manière indépendante. Pour preuve, j’ai découvert l’autrice avec la machine de Léandre. Pas d’inquiétudes donc, si vous vous posiez la question !

Constance Agdal est professeur en sciences magiques, elle a même été titularisée ce qui n’est pas une mince affaire dans ce monde très masculin. Elle travaille à ses recherches quand on lui apprend la disparition de son collègue à laquelle Constance va se retrouver mêlée malgré elle. En effet, ce dernier travaillait avec Philidor Magnus sur une machine légendaire et son aide est requise pour la terminer dans les temps. Évidemment, rien n’est aussi simple qu’il n’y parait et les difficultés vont se multiplier pour Constance…

Ce texte contient également une nouvelle bonus où le personnage principal change. Le lecteur suit cette fois Cassandre de Galata à qui on confie la mission de retrouver un livre ancien, très puissant et prétendument perdu.

Je vais d’abord commencer par évoquer l’univers original. Dans ce monde, la magie arrive et repart de manière cyclique. Elle n’est revenue que récemment, le temps pour une secte religieuse de farcir la tête de ses adeptes avec des mensonges. D’ailleurs, Constance vient de la cité de Tourmayeur, un endroit où les enfants possédant le Don disparaissent très jeunes. Cela lui a causé un traumatisme et a contribué à l’intériorisation de ses pouvoirs. J’ai apprécié cette idée de magie qui va et qui vient, cela permet de la redécouvrir dans un univers de raison et de l’étudier avec des procédures scientifiques modernes. Je dis moderne mais sachez que le roman se déroule dans une sorte de fin 19e / début 20e alternatif. C’est du moins l’ambiance décrite par l’autrice telle que je l’ai ressentie.

Comme la magie a disparu pendant un certain temps et vient de revenir, les civilisations ont oublié pas mal d’éléments, comme la manière de conjurer des démons. Quelle surprise d’en voir apparaître en pleine ville, potentiellement sans raison ! Et si c’était lié avec les travaux de son collègue? Constance rencontre malgré elle l’incube concerné, prénommé Albert, et essaie de l’aider tout en préservant sa vertu.

J’ai vraiment apprécié le personnage de Constance. J’avais un peu peur de tomber sur une espèce d’urban fantasy / romance / trio amoureux mais ce n’est absolument pas le cas. Alex Evans propose un traitement intéressant de la femme qui fait son maximum pour s’imposer dans un monde masculin afin d’être reconnue à sa juste valeur. Constance n’est pas très féminine ni sexuée, elle est intelligente et n’a pas envie de céder aux dictats sociaux qui la poussent à se marier, à enfanter. Constance ressent pourtant des sentiments très humains, elle a aussi envie qu’on l’apprécie et a des désirs mais ils ne la rendent ni cruche ni potiche pour autant. Alex Evans propose un bel équilibre sur son héroïne, qu’on retrouve également dans l’autre nouvelle. Le personnage de Cassandra est plutôt belle, féminine, consciente de ses charmes mais n’en use pas et rêve surtout de devenir exploratrice.

Du côté de l’intrigue, elle reste assez classique et on sent arriver le twist final. Pourtant, ça ne m’a pas dérangé plus que ça parce que tout s’enchaîne très vite et je ne me suis pas du tout ennuyée pendant ma lecture. Sans doute grâce au style d’écriture de l’autrice qui est simple, dynamique et percutant. Par contre, j’ai un peu moins apprécié l’intrigue de la nouvelle à l’exception de la fin (puis c’est quoi ce délire avec son cousin, franchement ?!). Je pense, vu toutes les informations données qui déséquilibrent le récit, que l’histoire aurait mérité un roman à part qui aurait pris davantage son temps pour poser les protagonistes. Dommage ! Le potentiel était là.

Pour résumer, la Machine de Léandre est un bon divertissement qui ravira les adeptes de magie, de 20e siècle et de sciences occultes. Alex Evans propose une intrigue classique mais dynamique, portée par des personnages originaux et attachants. Je recommande ce texte aux lecteurs avides d’un agréable moment de détente, il vous accompagnera parfaitement !

7 réflexions sur “La machine de Léandre – Alex Evans

  1. Pingback: La Machine de Léandre d’Alex Evans – Les Dream-Dream d'une bouquineuse

  2. Pingback: BML #15 – septembre 2019 | OmbreBones

  3. Pingback: S4F3 : Les Fous des Volantes ont franchi la ligne d’arrivée!!! – Albédo

  4. Pingback: La Machine de Léandre – Alex Evans – Les Notes d'Anouchka

  5. Pingback: La Machine de Léandre – Alex Evans | Bulle de Livre

Laisser un commentaire