#ProjetOmbre – bilan final du challenge et annonce des gagnant/es.

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Bonjour tout le monde et bienvenue sur cet article bilan du #ProjetOmbre qui comprendra le récapitulatif du second semestre ainsi que l’annonce des gagnant/es des lots divers et variés offerts par nos partenaires.

On termine le challenge avec un peu plus de 300 formulaires de participation (je n’ai pas le chiffre exact parce que certains ont été envoyés deux fois, je n’ai pas envoyé les miens et j’ai du disqualifier quelques formulaires qui ne respectaient pas les modalités…). C’est dingue ! Je suis très contente du résultat même si ça a été fastidieux de tout reporter, d’autant que je n’ai finalement pas tiré les leçons de la première fois puisque j’ai attendu la dernière semaine du challenge pour rédiger cet article… Je me désespère.

Je précise donc que cet article tient compte UNIQUEMENT de ce qui m’a été envoyé via le GoogleForm et qu’il est évidemment trop tard pour rajouter ceux que vous n’avez pas pensé à envoyer pour x raison puisque je ne vais pas recommencer tous les calculs… C’est le jeu ! À côté de vos pseudos, vous trouverez vos points du second trimestre additionnés à ceux du premier pour voir le total.

Sachez aussi que le challenge comptait 42 inscriptions et seules 7 personnes n’ont jamais posté de chronique. Cela signifie donc que 35 personnes l’ont fait pour au moins une chronique ! Je trouve que le bilan d’ensemble est plutôt positif, surtout pour une première édition (sur mon blog). Je sais que certain/es parmi vous sont attaché/es aux bilans chiffrés mais j’avoue que ce n’est pas mon fort… Alors sentez-vous libre d’utiliser ces données comme bon vous semble et de créer de jolis graphiques si le cœur vous en dit 😛

Sans plus attendre… 

L’ombre du palmier
(le challenge à la cool où on lit du format court quand on veut)

Nevertwhere – 10 points + 10 (T1)= 20
La fabrique des lendemains (28 nouvelles) de Rich Larson (1er mars)
Birthday girl de Haruki Murakami (1er avril)
Anthologie Utopiales 2020 (10 nouvelles) (1er avril)
La chose de John W. Campbell (1er avril)
La fontaine des âges de Nancy Kress (1er avril)
Les ferrailleurs du cosmos (11 nouvelles) d’Eric Brown (1er avril)
Les aventures de Setnê de J-H Rosy Aîné (1er juin)
Anthologie : marmite et micro-ondes (19 nouvelles) (1er juin)
Le livre écorné de ma vie de Lucius Shepherd (1er juin + 1 mission)

Outrelivres – 36 points + 65 (T1) = 101
Nouvelles, tome 1 (19) de Frank Herbert (4 avril + 3 missions)
Dislocation space de Garth Nix (17 avril)
Fugitive Telemetry de Martha Wells (28 avril + mission)
Les tambours du dieu noir (2 nouvelles) de P. Djéli Clark (3 mai + 1 mission)
Godzilla de Shigeru Kamaya (2 nouvelles) (17 mai)
Anthologie : la machine à indifférence (5 nouvelles) (25 mai)
Toutes les saveurs de Ken Liu (15 juin)

Touchez mon blog, Monseigneur – 17 points + 1 (T1) = 18
Le royaume des chimères (11 nouvelles) de Robert E. Howard (26 avril)
Les oiseaux du temps de Amal El-Mohtar et Max Gladstone (21 mai)
Anthologie : la machine à indifférente et autres nouvelles (5) (juin)

Les lectures du Maki – 0 + 1 (T1) = 1
Pas de formulaire.

FeyGirl – 2 points + 2 (T1) = 4
Acadie de Dave Hutchinson (4 avril + mission)

Lisbhei – 5 points + 5 (T1) = 10
Issa Elohim de Laurent Kloetzer (7 mars + mission)
Ormeshadow de Priya Sharma (18 mai)
Le sultan des nuages de Geoffrey A. Landis (19 juin + 1 mission)

Le post-it SFFF – Gepe – 0 + 5 points (T1) = 5
Pas de formulaire.

De fil en histoire – 0
Pas de formulaire.

Chut Maman Lit ! – 9 points + 0 = 9
Émissaires des morts (4 nouvelles) d’Adam Troy Castro (4 mars)
La fontaine des âges de Nancy Kress (10 avril)
Féro(ce)cités (3 nouvelles) (15 avril)
Lever de soleil de Noémie Wiorek (21 mai)

Le dragon galactique – 6 points + 6 (T1) = 12
Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shephard (25 avril)
Les aventures de Setnê de J-H. Rosny Aîné (16 mai)
Bifrost n° 102 (4 nouvelles) (14 mai)

Mousson (via Babelio) – 0 + 13 (T1) = 6
Pas de formulaire.

Lecture 451 – 0 + 3 (T1) = 3
Pas de formulaire.

Systia (Livraddict) – 17 points + 12 (T1) = 29
Le naufrage de la Vesle Mari et autres racontars (8 nouvelles) de Jørn Riel (29 avril + 7 missions)
Les cambrioleurs rêvent-ils de dinosaures mécaniques ? de Damien Snyers (30 juin + 1 mission)

Lorkhan et les mauvais genres –15 points + 46 (T1) = 61
Le temps fut d’Ian McDonald (12 mars)
Célestopol 1922 (12 nouvelles) d’Emmanuel Chastellière (15 avril)
Stratégie de sortie de Martha Wells (9 mai)
La fontaine des âges de Nancy Kress (12 mai)

Eless Boms – 0 + 3 (T1) = 3
Pas de formulaire.

Bulle de Livre – 0
Pas de formulaire.

Ecla-temps – 11 points + 8 (T1) = 19
The empress of salt and fortune – Nghi Vo (11 avril)
Le chant des ronces (6 nouvelles) de Leigh Bardugo (24 avril)
L’appel de Cthulhu de H. P. Lovecraft (30 mai + 1 mission)
Horreur à Dunwich de H. P. Lovecraft (22 juin + 1 mission)

EdwigeFLE (via Instagram @edwige.onlinealsace) 0 + 15 (T1) = 15
Pas de formulaire.

Céline (Nuttysheep) – 0
Pas de formulaire.

Littlewolf – 0 + 22 (T1)= 22
Pas de formulaire.

Vanille – la bibliothèque derrière le fauteuil – 0
Pas de formulaire.

Albédo – 0 + 5 (T1) = 5
Pas de formulaire.

Caladhiel – 0 + 3 (T1) = 3
Pas de formulaire.

Le troll, l’ombre et le robot – 0
Pas de formulaire.

Shaya – 6 points + 0 (T1) = 6
Retour à N’dau de Kij Johnson (25 janvier)
Émissaires des morts (4 nouvelles) d’Adam Troy Castro (19 mars)
Les agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan (20 avril)

La bibliothèque d’Aelinel – 27 points + 21 (T1) = 58
Célestopol 1922 d’Emmanuel Chastellière (19 nouvelles) (6 avril)
Le non de la rose de Sébastien Capelle (10 avril)
37° centigrade de Lino Aldani (17 avril)
Le peuple du grand chariot de William Lindsay Gresham (7 mai)
Les tambours du dieu noir (2 nouvelles) de P. Djéli Clark (24 mai)
La fille aux mains magiques de Nnedi Okorafor (1er juin)
Le mystère du tramway hanté de P. Djéli Clark (23 juin + mission)

Les tribulations de Miss Chatterton – 19 points + 12 (T1) = 31
Le baron noir (3 nouvelles) d’Olivier Gretchner (8 février)
Birthday girl de Haruki Murakami (17 avril)
L’étrange bibliothèque de Haruki Murakami (17 avril)
Elle est le vent furieux (8 nouvelles) par un collectif (19 avril)
Anthologie : Écologie et folie technologique (4 nouvelles) (10 juin)
Le jour de la gratitude au travail (2 nouvelles) de Akiko Itoyama (12 juin)

Edorielle – Rose Noire – 0
Pas de formulaire.

L’ombre à la douzaine
(lire au moins un texte au format court par mois)

Zoé prend la plume – 11 points + 20 (T1) = 31
Féro(ce)cités (3 nouvelles) (avril)
Lady Astronaute (5 nouvelles) de Mary Robinette Kowal (10 avril)
Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers (28 avril)
Lever de soleil de Noémie Wiorek (5 mai)
Yellow Jessamine de Caitlin Starling (26 mai)
-> Échec à ce palier, il manque le mois de juin !

Diaspora Galactique – 0 + 39 (T1) = 39
Pas de formulaire.

Sometimes a book – 21 points + 51 (T1) = 72
Féro(ce)cités (3 nouvelles) (avril + 3 missions)
La rêveuse pâle de Samantha Shannon (17 avril)
Vigilance de Robert Jackson Bennett (24 avril)
Monstrueuses fééries de Laurent Pépin (22 mai)
Célestopol 1922 (8 nouvelles) d’Emmanuel Chastellière (16 juin)
Les tambours du dieu noir (2 nouvelles) de P. Djéli Clark (19 juin + 2 missions)
-> Challenge et palier validés, bravo !

Livraisons Littéraires – 4 points + 27 (T1) = 31
Iridescence estivale (4 nouvelles) de Mathieu Guibé et Cécile Guillot (20 avril)
-> Échec à ce palier, il manque les mois de mai et juin !

Le Terrier de Lily – 3 points + 9 (T1) = 12
Céder la place d’Emmanuel Quentin (29 avril)
Le jour de la gratitude au travail (2 nouvelles) de Akiko Itoyama (7 mai)
-> Échec à ce palier, il manque le mois de juin !

Les livres de Rose – 0
Pas de formulaire.

Pativore – 27 points + 29 (T1) = 56
L’anniversaire de Nikolaï Pavlov (4 mars)
La misère de Nikolaï Telechov (5mars)
Bartleby de Herman Melville (15 mars)
Le rendez-vous dans trois cent ans d’Alekseï Tolstoï (16 mars)
La guerre des salamandres de Karel Capek (21 mars)
Aux jeunes gens de Piotr Kropotkine (29 mars)
La remontrance du tigre (10 nouvelles) de Park Jo-won (9 avril + 10 missions)
L’insondable profondeur de la solitude (11 nouvelles) de Hao Jingfang (30 avril)
-> Échec à ce palier, manque les mois de mai et juin !

Le doublé de l’ombre
(lire au moins deux textes au format court par mois !)

OmbreBones -17 points + 40 (T1) = 57 points.
Le roi de la clairière de David Bry (avril)
Ce que l’homme croit de David Bry (avril)
La machine différente de Jean Laurent Del Socorro (avril)
La hyène, la sorcière et le garde manger d’Apeh (avril + mission)
Bifrost n° 102 (4 nouvelles – mai)
Toutes les saveurs de Ken Liu (juin + mission)
Le fini des mers de Gardner Dozois (juin + mission)
Yellow Jessamine de Caitlin Starling (juin + mission)
Retour sur Titan de Stephen Baxter (juin + mission)
-> Challenge et palier validés, bravo moi !

Light & Smell – 43 points + 23 (T1) = 66
Risibles ! (20 nouvelles) de Jean Allouis (26 avril + 20 missions)
Le kidnapping de Stephen King de Romy Love (27 mai)
Le gnome qui voulait être fée d’Audrey Alwett (7 juin + mission)
-> Échec à ce palier, il manque une nouvelle en mai et une en juin !

Au pays des cave trolls – 48 points + 42 = 90
Jardins et poussière (25 nouvelles) de Ken Liu (commencé le 2 février, achevé en avril)
Ormeshadow de Priya Sharma (3 avril)
Les oiseaux du temps de Amal El-Mohtar et Max Gladstone (20 avril)
Anthologie : la machine à indifférence (5 nouvelles) (5 mai)
Les tambours du dieu noir (2 nouvelles) de P. Djéli Clark (25 mai)
Éclipses (8 nouvelles) d’Audrey Pleynet (10 juin)
Le livre écorné de ma vie de Lucius Shepherd (21 juin+mission)
Toutes les saveurs de Ken Liu (21 juin + mission)
Le mystère du tramway hanté de P. Djéli Clark (26 juin + mission)
-> Palier et challenge validés, bravo !

Lectures du Panda – 48 points + 22 (T1) = 70
Janua Vera (6 nouvelles) de Jean Philippe Jaworski (3 mars)
Jour de guigne de Jean Philippe Jaworski (12 avril + mission)
Retour à N’dau de Kij Johnson (16 mai)
The book of dragon (22 nouvelles) de Jonathan Strahan (étalement de lecture / 16 nouvelles en juin + mission)
Apprendre si par bonheur de Becky Chambers (23 juin)
-> Échec à ce palier, il manque une nouvelle en avril, une en mai et une en juin !

L’ombre acharnée
(lire au moins un texte au format court par semaine)

Un papillon dans la Lune – 19 points + 76 points = 95
La crypte de cristal de Philippe K. Dick (4 avril)
La vie courte et heureuse du soulier animé de Philippe K. Dick (11 avril)
Le constructeur de Philippe K. Dick (18 avril)
Interférence de Philippe K. Dick (24 avril)
La clause de salaire de Philippe K. Dick (2 mai)
Le Grand O de Philippe K. Dick (8 mai)
Les oiseaux du temps de Aml El-Mohtar et Max Gladstone (11 mai + 1 mission)
Dans le jardin de Philippe K. Dick (15 mai)
Anthologie : La machine à indifférence et autres nouvelles (5) (13 mai)
Le roi des elfes de Philippe K. Dick (23 mai)
Colonie de Philippe K. Dick (30 mai)
Le vaisseau arraisonné de Philippe K. Dick (6 juin)
Nanny de Philippe K. Dick (13 juin)
La dame aux biscuits de Philippe K. Dick (20 juin)
La fontaine des âges de Nancy Kress (25 juin)
Derrière la porte de Philippe K. Dick (27 juin)
À dos de crocodile de Greg Egan (27 juin)
Un coup de poignard d’Adam Troy Castro (28 juin)
-> Notre Lune est officiellement une ombre acharnée puisqu’elle a réussi à compléter le challenge avec le plus haut niveau de difficulté ! Bravo à elle ♥

Fil de Diane – 0 + 35 (T1) = 35
Pas de formulaire -> échec !

Fourbis & Têtologie – 20 points + 15 (T1) = 35
Mus de la brèche de Jeanne Mariem Corrèze (1er avril)
72 lettres de Ted Chiand (10 avril)
Aimer ce que l’on voit de Ted Chiang (17 avril)
Princess Floralinda and the forthy flight tower de Tamsyn Muir (24 avril)
Les dames de Grâce Adieu de Susana Clark (1er mai + mission)
The Graveyard Library de Anastasiya Sukhenko (3 mai)
The Black God’s Drum de P. Djéli Clark (13 mai)
Anthologie : Elle est le vent furieux (6 nouvelles) (20 mai)
La mer et les petits poissons de Terry Pratchett (9 juin)
Nouvelles du disque-monde (5 nouvelles) de Terry Pratchett (18 juin)
-> Échec à ce palier car malheureusement, deux semaines manquent en juin.

Les récompenses :
Souvenez vous ! Il y avait des récompenses à gagner, généreusement offertes par les maisons d’édition.
– Une anthologie et / ou une novella au format papier ou numérique chez Livr’S Éditions
– Une anthologie au format numérique chez Nutty Sheep.
– L’anthologie Ellipses au format papier ou numérique d’Audrey Pleynet.
– L’anthologie NOIR et / ou Folie d’absinthe au format papier chez Noir d’Absinthe.

Trois personnes sont donc récompensées :
-La personne qui lira / chroniquera le plus de textes au format court.
C’est sans conteste notre Lune nationale (ici en nation d’Ombrie (Ombreterre était déjà pris T.T) :D) qui a remporté cette récompense ! Non seulement elle a validé son challenge avec le plus gros niveau de difficulté mais en prime elle a lu le plus de textes au format court, 73 en tout si j’ai bien compté. On peut l’applaudir bien fort !

-La personne qui gagnera le plus de points avec les missions.
C’est Outrelivres alias Steph Chaptal qui a remporté la guerre des points en dépassant la centaine ! Bravo à elle, même si elle a essayé de me faire passer un roman pour une novella. Mais je lui pardonne, c’est vrai que ça se discutait.

-Une personne tirée au sort parmi tous les participants, même chez ceux / celles qui n’ont lu qu’une nouvelle.
J’ai procédé à un tirage au sort en utilisant le site dcode. Pour avoir une chance de l’emporter ici, il fallait avoir posté au moins un formulaire et donc avoir lu au moins une nouvelle durant le challenge ET ne pas avoir gagné un lot dans une des deux catégories précédentes. Évidemment, je n’ai pas non plus laissé mon nom. Sans plus attendre, je vous annonce que c’est Miss Amélia Chatterton qui a été choisie par le sort ! Bravo à elle.

Vous pouvez me contacter via ma messagerie Twitter ou Facebook (le compte, pas la page !!) afin de me communiquer vos coordonnées et le lot que vous souhaitez parmi ceux proposés. Je me chargerais ensuite de transmettre votre choix aux concerné/es afin que vous receviez votre cadeau aussi vite que possible. Lorsque ce sera fait, n’hésitez pas à prendre une petite photo et la partager sur les réseaux avec un tag pour la maison d’édition  et / ou les auteurices concerné/es. 🙂

Quid de l’avenir ?
Pour celleux qui suivent, vous le savez, ce challenge est une reprise du #ProjetMaki qui a vécu un an avant d’arriver ici, parce que Yogo ne souhaitait pas rempiler pour une deuxième année. Ce qui est compréhensible vu la masse de boulot que ça représente… Quand j’ai annoncé la fin anticipée du challenge au bout de 6 mois, plusieurs parmi vous se sont inquiété/es de savoir s’il y aurait une troisième édition. Et bien… Peut-être ! En effet, l’amie Trollesse d’Au Pays des Cave Trolls aka Célindanae s’est montrée intéressée pour la reprise. Je trouve qu’un #ProjetTroll serait très rigolo, j’espère donc que cela se concrétisera car elle a des idées très sympas, notamment sur une nouvelle formule.

Donc, si jamais vous souhaitez vous aussi reprendre le flambeau, arrangez-vous directement avec elle 🙂

Le mot de la fin :
Un challenge littéraire, c’est une aventure en soi. Alors en organiser un ! Je me suis longuement étendue sur le sujet dans l’article « Clap de fin anticipé » donc je ne vais pas radoter. Toutefois, je tenais à rappeler que même si ça a été difficile et de longue haleine, je ressors enrichie par cette expérience. Elle m’a permis de me confronter à beaucoup de bienveillance et je n’ai pas de regrets.

Merci à toutes et à tous pour votre participation et votre assiduité sur le blog ! Vous êtes topissimes ♥ 

Retour sur Titan – Stephen Baxter

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Retour sur Titan
est une novella de hard-sf écrite par l’auteur anglais Stephen Baxter. Publié par Le Bélial dans sa collection Une Heure Lumière, vous trouverez ce texte au prix de 9.90 euros partout en librairie ou encore sur leur site Internet.

Avant-propos.
Je n’ai pas toujours connu d’heureuses expériences avec des textes de hard-sf et ce malgré le très bon guide d’Apophis sur le sujet. Le souci principal que j’ai avec ce genre, c’est que j’ai régulièrement l’impression que les personnages n’ont pas grand intérêt et que l’intrigue n’a pas besoin d’être très travaillée pourvu que l’aspect scientifique et le fameux sense of wonder soit au rendez-vous. Je tombe peut-être dans les généralités mais en tout cas, c’est ainsi que je vois les choses et ça me rebute forcément car vu mes faibles connaissances, la science poussée me fascine un peu comme une forme de magie inaccessible, jolie à regarder, impossible à comprendre.

On ne va pas se mentir : Retour sur Titan ne brille pas d’originalité par son intrigue ni par la profondeur de ses personnages. Pourtant, la novella sort du lot et a su me séduire avec ce qui me bloque en général : son sense of wonder ! Elle méritait donc que je prenne le temps d’en parler sur le blog.

Deux informations supplémentaires avant d’aborder le texte en lui-même :
Premièrement, c’est la lecture du Bifrost consacré à Arthur C. Clarke qui m’a donné envie de découvrir Stephen Baxter car j’ai été séduite par son entretien. Je vous invite donc à y jeter un œil ! Deuxièmement, sachez que cette novella s’inscrit dans le cycle « Xeeles » du même auteur, publié par le Bélial mais n’a par contre aucun lien (si j’ai bien compris) avec le roman Titan, du même auteur… Je n’ai lu aucun de ces textes précités et cela n’a pas entaché ma compréhension du contenu ni mon plaisir de lecture.

De quoi ça parle ?
3685, l’humanité est partie depuis longtemps à la conquête des merveilles de l’univers et ce en partie grâce à Harry Poole et à son fils, Michael, génies du développement technologique. Ceux-ci s’intéressent aujourd’hui à Titan, un satellite de Saturne globalement inexploré à cause de son environnement hostile. Mais il en faut plus aux Poole pour renoncer…

Une hard-sf accessible.
Beaucoup de lecteurices (dont je fais régulièrement partie) craignent la hard-sf et son côté scientifique pointu qui empêche de s’immerger dans l’intrigue, en partie parce que celle-ci passe au second plan. Il y a des textes qui appartiennent à cette catégorie et sont destinés à un public initié qui aiment s’en prendre plein les yeux sans se préoccuper de la qualité du développement des personnages ou de l’intrigue mais il y en a d’autres qui exploitent brillamment ces mêmes éléments scientifiques en les rendant compréhensible des novices, ce qui est le cas ici.

Cela est peut-être lié au narrateur, Jovik Emry, sorte de raté fils à papa qui occupe un poste administratif de surveillant planétaire (Gardien de la Sentience, ça claque comme titre non ?) et est enlevé par les Poole pour prendre part à cette expédition. Même si Jovik est un raté, il connait les procédures administratives qui permettront de rendre leur intrusion invisible aux yeux des autres Gardiens.
Mais pourquoi chercher à se rendre sur cette planète hostile ? Et bien les Poole aimeraient savoir si Titan abrite une vie sentiente afin de potentiellement l’exploiter et enfin rentabiliser l’espèce de passage dimensionnel qu’ils ont contribué à construire vers Saturne. S’ils trouvent de la sentience, tout est foutu. Mais si, par chance (pour eux) Titan en est dépourvue, alors…
C’est là le début de la (mes)aventure pour Emry, Michael, Bill et Miriam, la fine équipe envoyée sur place. On ne peut d’ailleurs pas dire que ces personnages brillent par leur amabilité ou leur originalité. Ils sont des fonctions, même Jovik qu’on suit pourtant dans une narration interne à la première personne. J’ai tout de même trouvé intéressant de rassembler plusieurs personnages corrompus et amoraux au sein de la même équipe. Déjà, ça change un peu puis ça donne au récit une dimension plutôt cynique quant à l’Humanité et j’aime bien ça moi, le cynisme.

Titan et ses merveilles.
Le texte s’attache surtout, comme je l’ai dit, à décrire Titan et tout ce qui s’y trouve. En lisant d’autres chroniques, j’ai appris que Stephen Baxter se basait sur les résultats de la mission spatiale Cassini-Huygens qui a exploré la vraie Titan. Je suppose donc que l’auteur a extrapolé tout son texte autour des découvertes réalisées dans ce cadre, notamment l’aspect vie autour du méthane, formes d’existence avec d’autres acides aminées que celles que nous connaissons et même autre que le carbone. C’est tellement bien monté (aux yeux d’une novice comme moi en tout cas) que j’avais vraiment le sentiment que tout cela existait bel et bien et que Stephen Baxter nous racontait ce qu’il avait pu voir de ses yeux. Son écriture m’a parue puissante et évocatrice tout en restant didactique, pédagogique. Cela, en partie grâce au narrateur qui n’est PAS un scientifique et pour qui les autres vulgarisent au moins un peu.

À ce stade, on pourrait craindre un rythme plus lent et un aspect contemplatif mais ce n’est pas le cas. L’action est au rendez-vous tout comme la tension narrative de savoir si les personnages vont tenir deux semaines sur Titan ou non. Quant à l’épilogue, il m’a mis une grosse claque. Je pense qu’on peut sans problème accoler l’adjectif « vertigineux » à cette novella.

La conclusion de l’ombre :
Retour sur Titan est une novella de hard-sf que je juge accessible aux novices (dont je fais partie). ELle s’axe sur la découverte du satellite avec tout ce que ça implique comme apports scientifiques. Les personnages existent surtout pour leur fonction et l’intrigue reste classique, pourtant l’ensemble fonctionne car l’auteur nous en met plein les yeux avec un sense of wonder de folie.  Vertigineux ! Je recommande.

D’autres avis : Le culte d’Apophisl’Épaule d’OrionAlbédoLes lectures du MakiGromovarAu pays des cave trollsLorkhanL’ours inculteLes notes d’Anouchkale dragon galactiqueNavigatrice de l’Imaginaire – vous ?

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Avancée du challenge : 39 formats courts lus en 2021.

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#S4F3s7 : 5e lecture

Yellow Jessamine, secrets empoisonnés – Caitlin Starling

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Yellow Jessamine, secrets empoisonnés
est une novella de fantasy gothique écrite par l’autrice américaine Caitlin Starling et traduite par Hélène Mathis. Publiée aux éditions du Chat Noir dans la collection Griffe Sombre, vous trouverez ce texte sur leur site internet au prix de 14.90 euros.

Cette novella traine depuis début d’année (moment de sa sortie) dans ma PàL sans que je puisse expliquer pour quelle raison j’ai attendu autant pour l’en tirer. Je le regrette après coup car il rejoint le rang des pépites dénichées par les éditions du Chat Noir dans la littérature anglosaxonne. On peut dire que l’éditrice a un sacré flair là-dessus car il est très rare (bien que ce soit déjà arrivé) que je sois déçue par l’une de leurs traductions.

De quoi ça parle ?
Lady Evelyn Perdanu dirige une société de transport maritime depuis la ville fictive de Delphinium (qui est le nom d’une plante, la boucle est bouclée !). La cité subit un blocus suite à une révolution au sein de l’Empire, ce qui l’isole de plus en plus. Pour ne rien arranger, une étrange maladie se répand, plongeant les personnes atteintes dans une étrange catatonie. Pour plusieurs raisons, Evelyn est certaine d’être liée à cette épidémie et tente de s’en protéger en s’enfermant dans son manoir où elle étouffe sous le poids de ses secrets.

Une fantasy gothique de haute volée.
Voilà un moment que je n’avais pas eu l’occasion de lire un texte gothique aussi bien maîtrisé. Il ne faut que quelques pages à l’autrice pour poser une ambiance sombre et angoissante, qui titillera les instincts claustrophobes des lecteurices les plus sensibles. Cette ambiance est la plus grande force de ce texte selon moi car on sent l’inévitable se rapprocher à chaque inspiration, à l’instar d’Evelyn qui sent la Mort venir et tente par tous les moyens de la repousser. Le lecteur s’interroge alors : qu’est-ce qui tient du réel ? Qu’est-ce qui tient de la paranoïa d’Evelyn ? Et qu’est-ce qui appartient véritablement au registre du surnaturel ? Car l’un des trois mots apparaissant sur la quatrième de couverture pour décrire ce roman est « folie » et on peut dire qu’elle prend en effet une ampleur considérable à mesure qu’on tourne les dernières pages…

Pour vous donner une idée, la novella s’ouvre sur un navire en train de brûler au large de la ville, après que des cas de peste s’y soient déclarés. Evelyn est alors appelée au port car il s’avère que le Vérité, l’un de ses propres navires, subit aussi les assauts d’une étrange maladie. Le ton est donné dés les premières lignes !

L’autre grande force de Yellow Jessamine est justement ce personnage d’Evelyn Perdanu, devenue héritière de cette compagnie maritime par la force des choses (tous les membres de sa famille meurent mystérieusement les uns après les autres) et spécialiste en botanique. Cette compétence lui permet de préparer des remèdes comme des poisons. Toute vêtue de noir, elle porte le voile du deuil depuis plus de vingt ans et n’a rien d’une héroïne classique. Deux facettes s’affrontent en elle : d’un côté son visage public, froid et digne, qui inspire une forme de respect pervertie par la crainte car son aide se révèle à double tranchant. De l’autre, c’est une personne fragile qui aspire simplement à être aimée, comprise, une attention que lui donne Violetta, son assistante. J’ai trouvé leur relation tragique et touchante, c’est la première fois depuis longtemps que je suis un duo uniquement féminin où aucun homme ne se mêle de leur dynamique. C’est rafraichissant. Bien évidemment, de nombreux secrets, sombres et empoisonnés, tournent autour de ce personnage, justifiant le sous-titre évocateur de la novella.

Pour ne rien gâcher, l’objet livre est, comme toujours, soigné. La couverture est identique à la version originale et on comprend pourquoi en lisant Yellow Jessamine. J’ai rarement vu une illustration coller à ce point au contenu ! Quant à l’intérieur, on reste sur une mise en page plus classique mais on retrouve tout de même quelques plantes illustrées, comme dans un livre de botanique. Des plantes, évidemment, liées à l’intrigue…

Tous ces éléments et d’autres que je vais taire pour ne pas gâcher votre lecture font de Yellow Jessamine une pépite dans le genre gothique que je recommande plus que chaudement.

D’autres avis : Livraisons LittérairesZoé prend la plume – vous ?

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Avancée du challenge : 38 formats courts lus en 2021.
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#S4F3s7 : 4e lecture

Le fini des mers – Gardner Dozois

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Le fini des mers
est une novella de science-fiction écrite par l’auteur américain Gardner Dozois. Publiée dans la collection UHL (Une Heure Lumière) du Bélial avec une traduction de Pierre-Paul Durastanti, vous trouverez ce texte partout en librairie ou sur le site de l’éditeur au prix de 8.90 euros. 

De quoi ça parle ?
Un jour, en même temps que les premières neiges, quatre vaisseaux extra-terrestres débarquent sur Terre. Trois se posent aux États-Unis, un quatrième au Venezuela. Évidemment, c’est la panique.
Au même moment, le jeune Tommy joue et traine sur le chemin de l’école, peu motivé à retrouver la désagréable Mlle Frédéricks qui semble avoir une dent contre lui…

Un texte incompris.
C’est Apophis le premier qui l’a souligné dans sa chronique (que je vous encourage à lire) : Le fini des mers est une novella qui se vend très mal dans sa version originale et qui semble déplaire à une bonne partie de la blogosphère. En collectant les articles des blogpotes pour les référencer à la fin de ce billet, j’ai pu remarquer que beaucoup sont passés à côté (selon leurs propres mots) ou n’ont pas apprécié le pessimisme qui se dégage des lignes de Dozois. Ce n’est pas mon cas et ce même si j’ai lu le texte en plusieurs fois (les aléas de la vie) et que j’ai été assez déconcertée, au départ, par sa construction. Une fois cet UHL refermé, je me suis dit qu’il appartient sans conteste à la catégorie de textes à relire et à prendre en exemple. Il compte désormais également parmi mes préférés de la collection.

Deux lignes narratives pour un texte surprenant.
La novella s’ouvre sur ce fameux début d’invasion. Quatre vaisseaux extra-terrestres se posent : un dans une vallée du Delaware, un dans l’Ohio, un dans le Colorado et un dernier au Venezuela. Certains atterrissages ont de nombreux témoins, si bien que la première impulsion du gouvernement de garder cela secret devient rapidement impossible et ce malgré les mesures assez violentes prises par les forces armées. Ces parties sont très descriptives et possèdent un ton un brin condescendant (que je trouve personnellement plaisant) saupoudré de cynisme car elles décrivent de quelle manière probable le gouvernement gèrerait une crise comme celle-là. C’est-à-dire de manière bourrine et inadaptée. Je n’ai aucun mal à croire que ça se passerait presque exactement comme le raconte Gardner Dozois et ce même si son texte date de 1973. En cela, il a extrêmement bien vieilli et aurait pu être écrit hier sans qu’on ne voit la différence.

Dans ces parties, le lecteur rencontre également les Intelligences Artificielles qui développent une forme de conscience et d’existence en parallèle de l’humanité, sans pour autant aspirer à une révolte quelconque (et en prenant soin de ne pas informer leurs « maîtres humains » de cet état). Ce sont elles qui, en premier, parviendront à dialoguer avec ces visiteurs (venus d’ailleuuuurs) et découvriront une information plus que surprenante… 

La seconde ligne narrative invite le lecteur à suivre Tommy, un jeune garçon qui vit sous le toit d’un père violent et d’une mère passive / dépressive dans un climat de peur et d’angoisse permanente. À l’école, la situation ne vaut guère mieux puisque son professeur semble s’acharner sur lui à cause de ses retards et de son refus de faire signer les feuilles qui y sont liés (ce qu’on comprend aisément vu sa situation familiale). Elle s’obstine donc à l’envoyer chez le psychologue scolaire, qui ne brille pas spécialement par sa compétence professionnelle. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce petit garçon qui existe en quelque sorte en dehors de nos normes sociales, auquel on colle une étiquette de « différent » comme si cela avait un sens quelconque ou pire, que c’était problématique ! 
Heureusement, Tommy possède un don spécial car il est capable de voir « les Autres » qu’on peut assimiler au Petit Peuple, aux fées, aux créatures tirées de ce folklore que tous les enfants peuvent voir jusqu’à un certain âge avant de les oublier. Mais pas Tommy. Il est capable de dialoguer avec elles en se rendant dans un Lieu (avec une majuscule !) adéquat. Sauf que, depuis l’arrivée des vaisseaux, les Autres se comportent étrangement…

A priori, ces deux lignes narratives n’ont rien en commun, et pourtant… Apophis livre dans sa chronique une analyse très fine des possibilités d’interprétation, que je vous invite à découvrir avant et après votre lecture car ça ouvre des pistes de réflexion passionnantes. Je ne me permettrais pas de reprendre son travail, je vais plutôt conclure par l’effet que m’a procuré cette lecture car c’est a priori pour cela que vous passez par ici.

Le fini des mers m’a d’abord laissée perplexe puis m’a petit à petit attrapé dans ses filets, proposant une dose de cynisme dans laquelle je me retrouve totalement en parallèle de l’histoire touchante d’un enfant à la situation familiale difficile et à l’imagination (vraiment ?) débordante. Je trouve que ce texte transmet de nombreuses émotions (parfois sombres je l’admets) et est une belle métaphore sur les difficultés de la communication ainsi que sur les conséquences de cet échec de communication, non seulement sur un plan mondial (vis à vis des extra-terrestres) mais aussi sur un plan très humain (vis à vis de Tommy à l’école ou avec ses parents). Ces 112 pages sont d’une richesse incroyable et j’espère sincèrement que cet UHL connaitra un succès plus grand dans sa version française que dans sa version originale. 

D’autres avis : Le culte d’ApophisL’épaule d’OrionXapurLe MakiBaroonaAelinelLe dragon galactiqueL’ours inculteAu pays des cave trollsLorkhanNevertwhereOutrelivresNavigatrice de l’imaginaire – vous ?

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#S4F3s7 : 2e lecture

Toutes les saveurs – Ken Liu

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Toutes les saveurs
est une novella écrite par l’auteur sino-américain Ken Liu. Publié dans sa version française au Bélial au sein de la collection Une Heure Lumière (traduction par Pierre-Paul Durastanti), vous trouverez ce texte partout en librairie au prix de 9.90 euros ou sur le site de l’éditeur.

Ce n’est pas la première fois que je lis Ken Liu, encore moins dans la collection UHL. Je l’ai découvert avec le Regard, une nouvelle de science-fiction qui avait manqué de force pour moi, surtout que j’attendais beaucoup de l’auteur vu les nombreux éloges à son égard. J’ai ensuite dévoré l’Homme qui mit fin à l’histoire et comprit pour quelle raison la blogosphère encense tellement cet auteur. Cette novella a été un coup de cœur magistral que je continue de recommander chaudement.

Un partout, donc ! Qu’en est-il de ce texte particulier ? Va-t-il faire pencher la balance en faveur de Ken Liu ? Et bien si on peut dire quelque chose au sujet de cet auteur, c’est qu’il n’écrit pas deux textes identiques et aime varier les genres… D’ailleurs, si vous avez envie d’en apprendre plus à son sujet, je vous recommande d’écouter la rencontre organisée par Le Bélial avec lui. Je trouve qu’elle complète extrêmement bien la lecture de Toutes les saveurs et qu’elle donne un éclairage supplémentaire sur l’œuvre de ce talentueux écrivain.

Un étonnant mélange des genres.
Toutes les saveurs se déroule pendant la période de conquête de l’ouest américain, à Idaho City. Lily est une jeune fille très intriguée par les prospecteurs chinois qui vivent entre eux, s’entassent dans d’étroites habitations et cuisinent des plats à l’odeur totalement nouvelle pour ses narines. Elle se lie d’amitié avec l’un d’entre eux, Lao Guan, qui va lui apprendre quelques morceaux de sa culture notamment le jeu du wei qi ainsi que les récits du dieu de la guerre Guan Yu.

Ce sont ces récits qui apportent à Toutes les saveurs une touche surnaturelle ou plutôt, mystique. Le lecteur s’enfonce dans le mystère sans savoir ce qui tient de la réalité ou de la légende fantaisiste. C’est l’occasion de découvrir cette Chine impériale dont on ne connait généralement pas grand chose et de revenir sur une période assez nébuleuse (pour moi du moins) de l’histoire américaine. Comme tout le monde, j’ai entendu parler de cette fameuse conquête de l’ouest pour l’avoir vue dans de nombreux films ou dessins animés (j’ai grandi avec Lucky Luke donc voilà, j’assume mes références foireuses) mais je ne me rendais pas bien compte que la place du peuple chinois y avait été si importante et à quel point ils avaient été exploités dans la construction du chemin de fer. Une fois de plus, Ken Liu instruit son lecteur sur un morceau peu connu de l’Histoire et s’en sert efficacement au sein d’une fiction qu’on dévore. C’est moins « coup de poing » que dans l’Homme qui mit fin à l’histoire mais ça reste joliment maîtrisé.

En 128 pages, Ken Liu parvient à brosser efficacement une histoire qui parle d’Histoire avec un grand H mais aussi d’immigration, d’intégration, d’identité culturelle et de mélange des cultures, des thèmes qui sont très actuels encore aujourd’hui et dans lesquels on se retrouve aisément. J’ai passé un excellent moment de lecture et je vous recommande ce texte.

D’autres avis : Le nocher des livresOutrelivresYuyineLe syndrome Quickson – vous ?

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#S4F3s7 : 1ere lecture.

#ProjetOmbre { Bifrost n°102 }

6
Bonjour tout le monde !

J’ai décidé de changer mon format d’article sur le Bifrost pour n’en écrire qu’un seul qui évoquera non seulement les nouvelles (pour le #ProjetOmbre) mais également le contenu du périodique dans un résumé bref qui, je le sais, ne lui rendra pas justice. Je mets ici l’accent sur ce qui m’a surtout marquée en tant que lectrice. Cela ne signifie pas que le reste est mauvais, juste qu’il a eu un écho moindre sur moi. 

Restituons un peu…
Le numéro 102 du Bifrost est consacré à un monument de la science-fiction en la personne d’Arthur C. Clarke. J’avoue n’avoir jamais rien lu de lui jusqu’ici donc je partais à sa découverte en complète novice. Notez que ce numéro fête aussi le 25e anniversaire de la revue. Incroyable, non ? Bon anniversaire Bibi ♥

Il s’ouvre, comme toujours, sur des nouvelles qui sont ici au nombre de quatre. 

Les nouvelles :
Les neufs milliards de noms de Dieu
– Arthur C. Clarke
Cette nouvelle inaugure ce 102e numéro et m’a laissée un peu perplexe. Je ne suis pas certaine d’avoir bien compris les enjeux face à la fin. Disons que j’ai compris ce que ça signifiait mais peut-être me manquait-il des clés pour vraiment ressentir l’ampleur totale de l’histoire ? En tout cas, même si ce premier contact n’a pas été une totale réussite, j’ai bien aimé le style littéraire accessible de l’auteur et la manière dont il ne fait pas de chichis pour mettre en place son histoire.

La viandeuse – Ian R. Macleod
Ce n’est pas la première fois que je rencontre cet auteur au Bélial. Je sais que je n’accroche pas à ses écrits, en tout cas ça n’a jamais été le cas jusqu’ici et ce texte a failli me faire changer d’avis. Failli seulement. Disons pour sa défense que je nuance davantage mes sentiments à propos d’Ian R. Macleod grâce à lui. La viandeuse raconte l’histoire d’une femme durant la seconde guerre mondiale qui travaille dans l’intendance sur une base de l’Air Force en Angleterre. Elle est petit à petit mise à l’écart quand on se rend compte que les militaires qu’elle fréquente meurent chaque fois lors de leur mission suivante, d’où son surnom de viandeuse. Arrive alors un homme pas comme les autres, un pilote exceptionnel qui a déjà rempli trois fois vingt missions obligatoires et qui semble doté d’une chance insolente…

J’ai beaucoup apprécié l’atmosphère rude et désenchantée qui se dégage de cette nouvelle ainsi que les émotions mises en scène, sans parler du dénouement. Malheureusement, le texte souffre, à mon goût, de longueurs qui font que mon enthousiasme n’est pas absolu. Je pense qu’il aurait pu être amputé de certains passages pour améliorer son rythme sans que cela ne nuise au propos. Mais c’est mon ressenti et j’ai quand même apprécié ma découverte. 

Demande d’extraction – Rich Larson
Quelle claque ! Dans cette nouvelle, Rich Larson -dont le talent se confirme pour le format court- met en scène un groupe de criminels engagé de force dans une guerre, qui se retrouve sur une planète hostile confronté à… quelque chose. Tous ces éléments paraissent très classiques pour tout qui a un peu lu de la SF ou un peu vu des films du genre. La grande force de l’auteur réside dans ses protagonistes, qu’il rend très vivant, terriblement humains et faillibles, chacun à leur façon. Rich Larson maitrise aussi extrêmement bien le rythme et l’atmosphère, si bien que j’étais contente de lire cette nouvelle dans le train en pleine journée. Sans rire.
J’ai adoré lire ce texte et cette fin… Waw. Il faut vraiment que je me procure son recueil de nouvelles de toute urgence.

L’Étoile – Arthur C. Clarke
Seconde nouvelle de l’auteur qui a eu un bien plus grand écho en moi. On y rencontre un jésuite dans un vaisseau spatial envoyé étudier une civilisation disparue, civilisation qui, se sachant condamnée, a sauvegardé les traces de son Histoire, de sa langue, de son mode de vie, de ses arts, etc. dans l’espoir que quelqu’un les retrouvera un jour et qu’ils continueront donc d’exister sous cette forme. Déjà rien que ce principe de base, j’étais conquise…
Ce religieux va alors découvrir quelque chose d’incroyable, qui remuera les fondements de sa foi… Je ne peux pas en dire davantage sans gâcher la découverte mais disons qu’en lisant cette nouvelle, j’ai compris pourquoi cet auteur était passé à la postérité et je trouve que c’est un excellent échantillon de ce qu’il a à offrir.

Un dossier complet sur Arthur C. Clarke
Après les habituelles chroniques du Bifrost (j’avoue que ce n’est pas la partie qui m’intéresse le plus, bizarrement) le lecteur découvre une biographie très complète d’Arthur C. Clark que j’ai personnellement trouvé passionnante. L’homme m’a paru directement sympathique par sa mentalité très positive et son enthousiasme envers les sciences, les savoirs, l’évolution technologique au sens large. Un mot me vient spontanément pour le qualifier : bienveillant. C’est vraiment ce que j’ai ressenti en lisant cette biographique. Claude Ecken a réalisé un remarquable travail de synthèse, chapeau ! Au point que, même si je ne l’ai jamais lu ni rencontré, j’ai l’impression d’un peu connaître Clarke grâce à lui.

Cette biographie est suivie par un entretien datant de la fin du 20e siècle et réalisé par Charles Platt par téléphone. C’était très sympa de lire directement la retranscription des mots de l’auteur, ça m’a bien plu alors que l’exercice d’interview me passionne rarement. D’autres articles suivent, au sujet de ses apports littéraires (dans l’imaginaire mais aussi dans les domaines scientifiques), de ses différentes séries (histoire de savoir quoi lire et dans quel ordre !) puis de ses collaborations, notamment avec Stephen Baxter qui est interviewé pour l’occasion. Interview qui m’a donné envie de le découvrir, lui aussi ! Arrive finalement la bibliographie de l’auteur qui a besoin de 14 pages (je vous jure, j’ai compté !!!) pour être complète… Ça donne le tournis, pas vrai ? Sachez également qu’Arthur C. Clarke a écrit pas mal d’articles scientifiques et une rubrique complète y est consacrée. J’ai été vraiment impressionnée par son érudition et tous ses apports aux sciences dont je n’avais vraiment aucune idée !

Petit plus : une interview de Manchu.
Peut-être connaissez vous Manchu ? Ce fabuleux illustrateur à qui on doit, notamment mais pas que, la couverture de ce Bifrost (enfin LES couvertures car il y en a une spéciale pour les abonnés et collaborateurs (qui sert d’illustration à cet article) et une autre « standards » pour toutes celles et tous ceux qui achètent le Bifrost en dehors des canaux béliaux). Il se livre à Erwann Perchoc et ça m’a beaucoup plu de découvrir l’homme derrière ces magnifiques illustrations. On a tendance à oublier le rôle fondamental des illustrateurs dans le processus éditorial, c’est bien que le Bélial les mette ainsi en avant.

Le mot de la fin :
Voici donc ma lecture du troisième numéro du Bifrost et je ne regrette toujours pas mon abonnement puisque ma culture littéraire gagne des niveaux à une vitesse phénoménale grâce à cette revue ! J’adore l’aspect découverte et le travail effectué par l’équipe éditoriale qui est de grande qualité. Ici, j’ai tout particulièrement aimé m’initier à Arthur C. Clarke car je n’aurais probablement jamais lu cet auteur sans ce Bifrost… et ç’aurait été très dommage. 

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#ProjetOmbre : { La Hyène, la Sorcière et le Garde-manger – Aeph & Codaleia }

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La Hyène, la Sorcière et le Garde-manger
est une nouvelle de fantasy un peu parodique écrite par l’auteur français Aeph et illustrée par l’artiste Codaleia. Publié par YBY éditions, vous pouvez vous procurer ce titre en soutenant le projet sur Ulule du 3 mai au 5 juin 2021 !
Je remercie Ophélie et YBY éditions pour ce service presse numérique.

De quoi ça parle ?
Dans le lointain royaume de Rosevelle, Gertrude, l’aînée du roi, n’est pas une princesse ordinaire. Elle aime la musique forte, la nourriture et surtout, sa petite amie Amélia. Ce qu’elle apprécie moins, en revanche, c’est la nouvelle épouse de son père qu’elle soupçonne de sorcellerie. Hélas, quand on cherche des noises à Corvinia de Maleganza, on la trouve !

Une nouvelle de fantasy moderne qui donne la pêche.
Voilà comment je qualifie ce texte de plus ou moins quarante-cinq pages sur ma liseuse. L’auteur pose rapidement les bases d’un univers classique : un royaume, un roi veuf qui a plusieurs filles dont une différente de la norme et qui vient de se remarier avec une femme un peu louche. C’est vu et revu. Pourtant, Aeph va judicieusement utiliser ces lieux-communs en y apportant des petits traits d’humour mais également en soignant ses personnages qui, au final, ne tombent jamais dans les stéréotypes qu’on imagine voir venir. Attendez-vous à de la surprise !

La protagoniste principale de l’histoire s’appelle Gert (diminutif de Gertrude, au cas où vous vous poseriez la question) : une princesse différente de ses sœurs, avec des cheveux violets, qui fait le mur pour aller voir un groupe de musique féminin plutôt hardcore, qui aime s’habiller en homme et piquer la nuit de quoi manger dans les cuisines sans se préoccuper de sa ligne ou de la douceur de sa peau. Je n’ai eu aucun mal à m’identifier à Gert en l’espace de quelques lignes ! J’avais pourtant la crainte d’être confrontée à un stéréotype, que les thématiques soient abordées de manière maladroite mais il n’en est rien et ça a été l’une de mes plus belles surprises avec ce texte court.

La Hyène, la Sorcière et le Garde-manger, c’est donc une histoire de famille (royale) mais aussi d’amour où on s’interroge sur la différence de statut social au sein d’un couple, sur les comportements problématiques, sur la remise en question et sur les préjugés qu’on peut construire à l’encontre de certain/e en se basant sur leur apparence. Je ne souhaite pourtant pas la réduire à cela car l’auteur, en peu de pages, parvient à toucher bien des sujets et à mettre en scène un couple lesbien aussi solide qu’attachant.

J’aimerais vous en dire davantage, souligner à quel point j’ai apprécié l’épilogue, relever comme la dernière phrase de Gert m’a donné envie d’applaudir l’auteur pour ne pas être tombé dans le piège que je craignais, vous chanter comme j’ai passé une très jolie heure de lecture avec ce texte et me réjouir qu’il existe une structure pour publier de telles histoires.

Mais j’ai aussi et surtout envie que vous puissiez le découvrir par vous-même avec un plaisir au moins aussi grand que le mien. Alors je vous invite à laisser sa chance à la Hyène, la Sorcière et le Garde-manger. Si vous avez envie de sourire, si vous voulez lire une chouette histoire dynamique, suivre une héroïne bien construite à laquelle on s’identifie facilement et si vous aimez la diversité, alors c’est très clairement un texte parfait pour vous !

D’autres avis : Ma Lecturothèque – vous ?

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Dix-huitième lecture – Pas de défi
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Avancée du challenge : 28 nouvelles lues en 2021

#ProjetOmbre : { La machine différente – Jean Laurent Del Socorro ; Le roi de la clairière & Ce que l’homme croit – David Bry }

Salutations à toutes et à tous !

J’ai récemment pris comme résolution de vider ma PàL numérique, ce qui est l’occasion de me pencher sur des nouvelles qui attendent depuis quelques mois déjà dans ma liseuse. Des textes achetés uniquement sur base du nom des auteurs, sans même lire les résumés. Je me lançais donc totalement à l’aveugle même si je sais que ce sont des valeurs sûres. Ils le confirment d’ailleurs dans ces textes même si tout n’est pas parfait…

Pour en savoir plus sur les ouvrages de Jean Laurent Del Socorro : Ma chronique de Boudicca – Ma chronique de Royaume de vent et de colères – Ma chronique de Gabin sans aime et le vert est éternel – Ma chronique de La guerre des trois rois – Ma chronique de Je suis fille de rage.
Pour en savoir plus sur les ouvrages de David Bry : Ma chronique du Garçon et la Ville qui ne souriait plus – Ma chronique de Que passe l’hiver.

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Dans sa nouvelle, Jean-Laurent Del Socorro met en scène Ana, une machine par Ada Lovelace qui semble avoir développé une conscience alors qu’elle devait juste servir de grosse calculette. C’est l’occasion pour l’auteur d’offrir une préface au sujet d’Ada Lovelace en tant que mère de l’informatique, préface grâce à laquelle j’ai appris énormément. Avec son histoire, l’auteur fait donc la part belle aux personnages féminins.

Cette nouvelle est écrite du point de vue d’Ana, qui apprend, qui rencontre différents humains aux réactions pas toujours très positives. Si j’ai bien aimé l’idée de base et les valeurs véhiculées, j’ai trouvé ce texte trop rapide. Ana évolue extrêmement vite et ces évolutions semblent un peu sorties de nulle part. Je pense qu’une mise en place un peu plus longue et détaillée aurait été bienvenue pour que j’arrive à me plonger véritablement dans cette histoire.

Vous pouvez vous procurer ce texte sur le site de son éditeur.

D’autres avis : Une bulle de fantasy – vous ?

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Deux nouvelles sont contenues au sein du même ouvrage : Le roi de la clairière et Ce que l’homme croit. Dans la première, le lecteur suit un loup au fil du temps qui revient dans la même clairière pour s’en déclarer le roi, royauté acceptée par les autres animaux, jusqu’à ce que l’homme s’en mêle. C’est un texte très court mais percutant, d’une poésie littéraire à laquelle l’auteur a habitué son lecteur. Il n’a finalement besoin que de quelques courtes pages pour nous en mettre plein la vue… C’était superbe !

J’ai été un peu moins emballée par la seconde mais c’est surtout une question de goût. Dans Ce que l’homme croit, le lecteur rencontre un roi et son mage. Le premier demande au second d’invoquer… quelque chose qui ressemble à une femme (je ne vous gâche pas la nature exacte) et l’ecclésiastique au service de ce roi va découvrir une supercherie. Le texte est très humain, il souligne la fragilité humaine, mais il m’a manqué un petit truc en plus pour vraiment accrocher.

Vous pouvez vous procurer ce texte sur le site de son éditeur.

D’autres avisUne bulle de fantasy – vous ?

printempsimaginaire2017
Douzième, treizième et quatorzième lecture – pas de défi.
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Avancée du challenge : 25 nouvelles lues.

#ProjetOmbre – bilan du premier trimestre

Bonjour à toutes et à tous !

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Bienvenue sur ce premier bilan récapitulatif du #ProjetOmbre qui couvrira les mois de janvier, février et mars. À l’heure où je rédige ces lignes, 168 formulaires (moins ma propre participation) ont été remplis et pas toujours correctement hélas. J’ai donc du revoir un peu les consignes, éclaircir certains points dans le formulaire en lui-même, au risque de ne jamais m’en sortir. Je vous invite à y prêter plus d’attention lorsque vous le remplirez et à bien renseigner vos missions car je ne peux pas tout vérifier pour vous… Si vous ne me renseignez pas une mission, je ne peux pas la compter car je ne peux pas connaître le contenu de tous les textes.

Je ne vais pas vous mentir, c’est assez fastidieux de tout reporter depuis un formulaire, surtout quand on s’y prend à la dernière minute… Bouh moi !! Pour les prochains bilans, je vais essayer de me contraindre à une mise à jour par semaine, afin de ne plus devoir traiter autant de données d’un seul coup.

Je suis tout de même positivement surprise de votre engouement pour ce projet et la lecture de format court de manière générale. Merci pour votre régularité, merci pour tous ces tags sur les réseaux sociaux, ça me touche énormément ♥

Sans plus attendre, essayons de reclasser tout ça correctement…

L’ombre du palmier
(le challenge à la cool où on lit du format court quand on veut)

Nevertwhere – 10 points
Les Utop’jeunesses 2020 (4 nouvelles) (janvier + mission)
Guide sorcier de l’évasion : atlas pratique des contrées réelles et imaginaires d’Alix E. Harrow (janvier)
La fille feu-follet d’Ursula K. Leguin (janvier)

Outrelivres – 65 points
Roma Eterna (recueil / 11 nouvelles) de Robert Silverberg (17 janvier + mission)
La boîte en os d’Antoinette Peské (10 février)
Demain, la Commune (anthologie / 8 nouvelles) (4 mars + mission)
Celestopol 1992 (13 nouvelles) d’Emmanuel Chastellière (27 mars + mission)

Touchez mon blog, Monseigneur – 1 point
Sirènes de Laura Pugno (6 Janvier)

Les lectures du Maki – 1 point
La fontaine des âges de Nancy Kress (15 mars)

FeyGirl – 2 points
Le fini des mers de Gardner Dozois (10 février)
24 vues du Mont Fuji de Roger Zelazny (21 février)

Lisbhei – 5 points
Isabel des feuilles mortes d’Ian R. McLeod (16 janvier + mission)
Retour à n’dau de Kij Johnson (18 janvier + mission)
Le fini des mers de Gardner Dozoi (21 février)

Le post-it SFFF – Gepe – 5 points
Silo de Hugh Howey (20 janvier)
Chroniques martiennes de Ray Bradburry (5 mars)
Sur mars d’Arnauld Pontier (12 mars + mission)
À l’état de nature de Damon Knight (25 mars)

De fil en histoire
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Chut Maman Lit !
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Le dragon galactique – 6 points
Bifrost #101 (4 nouvelles – 1er février)
Issa Elohim – Laurent Kloetzer (février)
Le fini des mers – Gardner Dozoi (26 mars)

Mousson (via Babelio) – 13 points
Retour à n’dau de Kij Johnson (5 Janvier + mission)
Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shepard (3 janvier)
Isabel des feuilles mortes d’Ian R. McLeod (10 janvier + mission)
Le dragon Griaule (recueil / 6 nouvelles) de Lucius Shepard (19 janvier)
Sept anniversaires de Ken Liu (29 janvier + mission)

Lecture 451 – 3 points
En apprenant à être moi de Greg Egan (20 janvier)
La mutation c’est la vie de Jacob Galissard (8 février)
Moken de Léa Fizzala (19 février)

Systia (Livraddict) – 12 points
Puzzles au club des veufs noirs (recueil / 12 nouvelles) d’Isaac Asimov (26 janvier)

Lorkhan et les mauvais genres – 46 points
Axiomatique (18 nouvelles) de Greg Egan (14 janvier + mission)
Bifrost #100 (4 nouvelles) (1er février)
Bifrost #101 (4 nouvelles) (10 février)
Eriophora de Peter Watts (15 février)
La chose de John W. Campbell (8 mars)

Eless Boms – 3 points
Acadie de Dave Hutchinson (19 janvier)
Méfiez-vous du chien qui dort (6 nouvelles) de Nancy Kress (31 janvier)
Fils des brumes : l’histoire secrète de Brandon Sanderson (23 février)

Bulle de Livre
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Ecla-temps – 8 points
La couleur venue d’ailleurs de H. P. Lovecraft (6 février)
So phare away (3 nouvelles) d’Alain Damasio (7 mars + mission)
Sommeil de Haruki Murakami (26 mars)

EdwigeFLE (via Instagram @edwige.onlinealsace) – 15 points
Années nouvelles (14 nouvelles) d’Émilie Ansciaux et Geoffrey Claustriaux (25 janvier)
Nemesis de Ceinwynn (14 février)

L’ombre à la douzaine
(lire au moins un texte au format court par mois)

Zoé prend la plume – 20 points
La mère des mondes de Jean Laurent Del Socorro (9 Janvier + mission)
Sacra, parfum d’Isienne et d’ailleurs (15 nouvelles) de Léo Silhol (10 février)
La fontaine des âges de Nancy Kress (18 mars)
Meredith de Morgane Stankiewiez (30 mars + mission)

Edorielle – Rose Noire
?? (déplacée sous le palmier)

Diaspora Galactique – 39 points
La Morale et le Virologue de Greg Egan (11 janvier + mission)
Le chien a des choses à dire (recueil / 24 nouvelles) de Jean-Marc Agrati (25 janvier)
Émissaire des morts (4 nouvelles) d’Adam Troy Castro (12 février)
Issa Elohim de Laurent Kloetzer (16 janvier)
Cendres (4 nouvelles) de Thierry Di Rollo (27 mars + mission)

Sometimes a book – 51 points
La voix du feu (recueil / 12 nouvelles) d’Alan Moore (24 janvier + mission)
Le regard de Ken Liu (13 février)
Le jardin des silence (13 nouvelles) de Mélanie Fazi (20 mars + mission)

Livraisons Littéraires – 27 points
L’assassin infini de Greg Egan (16 janvier)
Swan le bien nommé de Mélanie Fazi (6 février)
L’arbre et les corneilles de Mélanie Fazi (12 février)
Miroir de porcelaine de Mélanie Fazi (17 février + mission)
L’autre route de Mélaniz Fazi (20 février)
Yellow Jessamine de Caitlin Starling (26 février)
Contes macabres (10 nouvelles) de Sully Holt (5 mars + mission)

Le Terrier de Lily – 9 points
Rémanence de Danielle Martignol (14 janvier + mission)
Le karma du chat de Sylvie Lainé (20 février)
Fidèle à ton pas balancé (3 nouvelles) de Sylvie Lainé (26 mars + mission)

Les tribulations de Miss Chatterton – 12 points
Contes et récits du Paris des merveilles (anthologie – 6 nouvelles) (7 février)
Noël et Préjugés (anthologie – 6 nouvelles) (21 février)
-> déplacée sous le palmier !

Les livres de Rose
(valide via Story Instagram)

Pativore – 29 points
In nomine Tetris de Jean-Paul Didier Laurent (Janvier + mission)
James Day de Patrick Cialf (Janvier)
Musher de Marcus Malter (Janvier)
Le mouvement F d’Anthonytasan Jesuthasan (Janvier)
L’indiscrète de Marie Sizun (Janvier)
Rétrocession de Southeast Jones (Janvier + mission)
Kabuliwallah de Rabîndranâth Tagore (Janvier)
La girafe de Thomas Guzing (Janvier)
Helstrid de Christian Léourier (Janvier + mission)
La mémoire de riz de Jean Marie Blas de Roblès (Janvier)
Le Journal de David d’Ashby de Jean-Marie Blas de Roblès (15 Janvier)
L’empreinte de Karel Capek (17 Janvier)
Le gel craquant d’Alexandre Afanassiev (18 janvier)
Jean de Kolno de Stefan Zeromski (19 janvier)
Le talisman de Vaikom Muhammad Basheer  (22 janvier)
Le courtier Delaunay de Georges-Olivier Châtaureynaud (29 janvier)
Les histoires du petit Renaud (6 nouvelles) de Léopold Chauveau (11 février + 1 mission)
Histoire d’une baleine blanche – Luis Sepulveda (12 février)
L’aliéniste de J.M. Machado de Assis (23 février)
Le bon chanteur mort de Dominique A (25 février)
Le liseron de Waltern Crane et Edmund Evans (23 février)
L’anniversaire de Nikolaï Pavlov (4 mars)
La misère de Nikolaï Telechov (5 mars)
Amélia Earhart, l’aviatrice qui voulait faire le tour du monde en avion de Pascale Perrier et Isabelle Delorme (8mars)
Roman en neuf lettres de Fedor Dostoïveski (9 mars)

Le doublé de l’ombre
(lire au moins deux textes au format court par mois !)

OmbreBones – 40 points
Émissaires des morts (4 nouvelles) d’Adam Troy Castro (janvier + mission)
Bifrost #101 (4 nouvelles) (février)
Le boudoir au souvenir de Cécile Guillot (mars + mission)
Fragments et cicatrices (13 nouvelles) de Sophie Dabat (mars + mission)

La bibliothèque d’Aelinel – 21 points
Destination fin du monde de Robert Silverberg (3 janvier + mission)
Le fini des mers de Gardner Dozois (8 janvier + mission)
L’examen de Richard Matteson (16 janvier + mission)
Cookie Monster de Vernor Vinge (21 janvier + mission)
Apprendre si par bonheur de Becky Chambers (22 janvier + mission)
Roma Aeterna (11 nouvelles) de Robert Silverberg (15 février)
-> pas de lectures pour mars, déplacée sous le palmier !

Light & Smell – 23 points
41 unités temporelles d’Anthony Boulanger (8 janvier + mission)
Au bon vieux temps de Raymond Milési (15 janvier)
Tous les robots s’appellent Alex de Jean Bury (15 janvier + mission)
Notre mère de Philippe Deniel (20 janvier + mission)
La belle et le grenadier de Philippe Laperousse (22 janvier)
Sale temps pour un mutant de Guillaume Sibold (23 janvier + mission)
Happy Meal (recueil / 6 nouvelles) (24 février)
Dans ses yeux de Sébastien Theveny (19 mars + mission)
Après l’effondrement : Elon de Christophe Martinolli (19 mars + mission)
La tour des hiboux de Gustave Aimard (19 mars + mission)
La métamorphose de Franz Kafka (19 mars)

Au pays des cave trolls – 42 points
Des choses fragiles (recueil / 9 nouvelles) de Neil Gaiman (10 janvier)
La fontaine des âges de Nancy Kress (26 janvier + mission)
Bifrost #101 (4 nouvelles) (10 février)
Missile Gasp de Charles Stross (20 février)
Celestopol 1922 (13 nouvelles) d’Emmanuel Chastellière (16 mars + mission)

Lectures du Panda – 22 points
La guerre des trois rois de Jean Laurent Del Socorro (8 janvier)
Aucun souvenir assez solide (10 nouvelles) d’Alain Damasio (11 janvier + mission)
L’homme qui mit fin à l’histoire de Ken Liu (19 février)

Albédo – 5 points
Jardins de poussière (5 nouvelles) de Ken Liu (10 janvier)
-> pas de lectures pour février et mars, déplacée sous le palmier !

Caladhiel – 3 points
Extinction Game de Cindy Van Wilder (3 février)
Sans destination de Pierre Bordage (11 janvier + mission)
-> pas de lectures pour mars, déplacée sous le palmier !

Le troll, l’ombre et le robot
-> pas de lectures renseignées, déplacé(e) sous le palmier !

L’ombre acharnée
(lire au moins un texte au format court par semaine)

Un papillon dans la Lune – 76 points
Stabilité – Philip K. Dick (3 janvier + mission)
Roug – Philip K. Dick (10 janvier + mission)
Émissaire des morts (4 nouvelles) d’Adam Troy-Castro (7 janvier + mission)
La révolte des jouets de Philip K. Dick (17 janvier + mission)
Anthologie « années folles » (15 nouvelles) (19 janvier)
L’heure du Wub de Philip K. Dick (24 janvier + mission)
Le canon de Philip K. Dick (31 janvier + mission)
Le crâne de Philip K. Dick (7 février)
Les défenseurs de Philip K. Dick (14 février)
L’amour, la mort (5 nouvelles) de Dan Simmons (19 février)
Monsieur le vaisseau de Philip K. Dick (22 février)
Les joueurs de flûte de Philip K. Dick (28 février)
Une brève histoire du tunnel transpacifique de Ken Liu (5 mars)
Les infinis de Philip K. Dick (7 mars)
Jack Glass, l’histoire d’un meurtrier (2 novellas) d’Adam Roberts (12 mars)
La machine à préserver de Philip K. Dick (14 mars)
L’homme sacrifié de Philip K. Dick (21 mars)
L’infatigable grenouille de Philip K. Dick (21 mars)
Celestopol 1922 (recueil, 13 nouvelles) d’Emmanuel Chastellière (25 mars + mission)
L’homme variable de Philip K. Dick (28 mars)

Vanille – la bibliothèque derrière le fauteuil
-> pas de lectures renseignées, déplacée sous le palmier !

Fil de Diane – 35 points
Les contes d’Aëgane #1 le guerrier de Draze de Sébastien Moulin (7 Janvier)
Un grain de magie (recueil / 12 nouvelles) de Chloé Garcia (30 janvier + 1 mission)
Crocs et alambics (recueil / 10 nouvelles) (19 février)
Plus forte sera la chute (11 nouvelles) de Seth Horvath (28 mars)
-> Attention à mieux renseigner les dates 🙂

Fourbis & Têtologie – 15 points
Stabilité de Philippe K. Dick (6 Janvier + mission)
Blood Tally de Brian McClellan (13 janvier)
Chilvary de Neil Gaiman (21 janvier)
Beautés d’Audrey Pleynet (28 janvier)
Painted love de Rob Thurman (4 février + mission)
Kabu Kabu de Nnedi Okorafor (9 février)
The Empress of Salt and fortune de Nghi VO (16 février)
When the tiger came down the moutain de Nghi VO (25 février)
La douceur du foyer d’Emmanuel Chastellière (4 mars + mission)
Monstrueuse féérie de Laurent Pépin (10 mars)
La Tour de Babylone de Ted Chiang (16 mars)
L’histoire de ta vie de Ted Chiang (22 mars)

Céline (Nuttysheep)
-> Pas de lectures renseignées, déplacée sous le palmier !

Littlewolf – 22 points
Anthologie Arcanes (22 nouvelles) de Eris + Sandman, Timothée Rey, Corinne Guitteaud, Cécile Duquenne, Simon Sanahujas, Nicolas Cluzeau, Pierre Bordage, Jean-Luc Théodora, Jean Millemann, Sébastien Clarac, C. et R. Belmas, Jean-Pierre Fontana, Don Lorenjy, Jess Kann, Jean-Michel Calvez, Jérôme Noirez, Mathieu Gaborit, Antoine Lencou, Philippe Halvick, Olivier Gechter et Thomas Geha (28 janvier + mission)
-> pas de lectures renseignées pour février et mars, déplacée sous le palmier !

Comme vous avez pu le lire, j’ai déplacé certain(e)s participant(e)s qui n’entraient plus dans les conditions de la catégorie choisie à l’origine. Et oui, il ne faut pas oublier qu’il est possible de participer à ce challenge à la cool mais aussi avec des contraintes et si celles-ci ne sont pas respectées, vous ne pouvez plus « gagner » dans votre catégorie. Donc autant continuer à votre rythme 🙂 Voici la liste actualisée : 

L’ombre du palmier
Nevertwhere
Outrelivres
Touchez mon blog, Monseigneur
Les lectures du Maki
FeyGirl
Lisbhei
Le post-it SFFF – Gepe
De fil en histoire
Chut Maman Lit !
Le dragon galactique
Mousson (via Babelio)
Lecture 451
Systia (Livraddict)
Lorkhan et les mauvais genres
Eless Boms
Bulle de Livre
Ecla-temps
EdwigeFLE (via Instagram @edwige.onlinealsace)
Céline (Nuttysheep)
Littlewolf
Vanille – la bibliothèque derrière le fauteuil
Albédo
Caladhiel
Le troll, l’ombre et le robot
La bibliothèque d’Aelinel
Les tribulations de Miss Chatterton
Edorielle – Rose Noire

L’ombre à la douzaine
Zoé prend la plume
Diaspora Galactique
Sometimes a book
Livraisons Littéraires
Le Terrier de Lily
Les livres de Rose
Pativore

Le doublé de l’ombre
OmbreBones
Light & Smell
Au pays des cave trolls
Lectures du Panda

L’ombre acharnée
Un papillon dans la Lune
Fil de Diane
Fourbis & Têtologie

S’il manque certaines de vos lectures (j’ai rédigé et programmé cet article le 1er avril), n’hésitez pas à me les renseigner dans les commentaires pour que je mette à jour la liste et vos points.

Concernant les points, n’oubliez pas que ce n’est pas tout ce qui compte ! Certains gagnent beaucoup de points en remplissant plusieurs fois des missions (ce qui est totalement autorisé, pour rappel) mais il y aura aussi des vainqueurs sur la régularité de lecture 😉 Si vous avez besoin de vous rafraichir la mémoire, l’article de présentation du challenge devrait répondre à toutes vos questions. 

Merci à toutes et tous pour votre participation lors de ce premier trimestre ! On se retrouve pour un prochain gros bilan qui reprendra avril, mai et juin et sera probablement publié début juillet. 

Prenez soin de vous et lisez du format court ! ♥

Fragments et cicatrices – Sophie Dabat

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Fragments et cicatrices
est un recueil de nouvelles écrites par l’autrice française Sophie Dabat. Publié aux éditions du Chat Noir dans la collection Griffe Sombre, vous le trouverez sur leur boutique au prix de 19.90 euros.

De quoi ça parle ?
À travers quinze textes qui s’inscrivent dans différents genres de l’imaginaire, l’autrice met en scène des femmes. Des femmes ordinaires, des femmes mythiques, des déesses oubliées, des créatures surnaturelles, des femmes qui essaient de se battre pour leur droit à être ce qu’elles désirent.

Un recueil aux genres pluriels.
Fragments et cicatrices ne s’inscrit pas dans un seul genre littéraire et ça a été ma première surprise. Puisqu’il était publié au Chat Noir en 2014, je m’attendais à lire des nouvelles appartenant toutes au registre du fantastique mais la plupart tiennent plutôt de la fantasy et même, pour deux d’entre elles, de la science-fiction. Ce sont des genres quasiment absents du catalogue de cet éditeur (totalement même en ce qui concerne la SF). Ce n’est pas un problème mais je ne m’y attendais pas et cela a participé à la richesse thématique du recueil. Je dois aussi préciser que certaines de ces nouvelles ne sont pas inédites et ont été publiées dans des revues comme le Calepin Jaune, Lanfeust Mag, Caprophanaeus, Éclats de rêve, Station fiction, Dragon et Microship ou Notes et Merveilles. J’avoue humblement n’en connaitre aucune. Du coup, six textes seulement sont inédits pour le Chat Noir.

Je ne vais pas m’attarder sur chaque texte de manière individuelle mais sachez que vous allez trouver, en vrac : une chevalière, une nécropasseuse, une polymorphe, une vampire, une sorcière, une Parque et bien d’autres. Aucun texte ne ressemble au précédent ce qui fait que je n’ai jamais ressenti de lassitude ou de redondance. Il y en a vraiment pour tous les goûts et je vous propose de mettre en avant les trois qui m’ont le plus touchée en tant que lectrice.

Je précise aussi que sur les 15, je n’ai pas achevé la lecture de deux textes parce qu’ils ne correspondaient pas trop à ce que j’avais envie de lire sur le moment, ce qui fait que je n’en compte « que » 13 pour le #ProjetOmbre.

Hamadryade
Hamadryade raconte l’histoire d’un arbre à travers le temps et de l’esprit féminin qui l’habite. On le suit depuis sa naissance il y a deux millénaires jusqu’à sa fin dans un futur pas si lointain. On voit l’évolution des hommes, de leurs croyances, de leur rapport à la nature, la cruauté de certains actes et de certains modèles de pensées. L’autrice le met en scène à travers les échanges et les liens que la hamadryade va tisser avec eux. J’ai été très touchée par cette nouvelle au ton résolument pessimiste qui, pourtant, est bien trop d’actualité. Un petit bijou !

Réminiscences
Nolwenn doit écrire une rédaction en français autour du thème du dragon et on ne peut pas dire qu’elle soit très inspirée… Elle s’endort et rêve qu’elle est une dragonne, libre et forte, pourtant pourchassée par les hommes qui lui volent de plus en plus de territoire. Les deux situations sont évidemment liées… Même si le thème de la transformation en créature mythique reste assez classique, je trouve que l’autrice a bien retranscrit l’aspect métamorphose et force féminine notamment face aux parents démissionnaires (père violent, mère victime). En quelques pages, Sophie Dabat aborde beaucoup de thèmes sans que ça ne paraisse lourd ou fourre-tout. Toutefois, j’ai tellement apprécié le principe que j’aurais aimé un texte plus long, plus développé, où j’aurais pu retrouver Nolwenn. Il y avait ici de la matière à écrire un bon roman.

La femme diamantée
Cette nouvelle raconte l’histoire d’une dame âgée qui chute sur un trottoir dans l’indifférence générale et se blesse au bras. Le début du texte a provoqué en moi un profond sentiment de révolte mêlé à de la compassion pour cette pauvre femme que personne ne s’arrête pour redresser et ce pendant plus d’une heure. Le pire c’est que je suis certaine que ça doit arriver tous les jours… La nouvelle se poursuit en montrant les soucis de santé qui découlent de cet accident ainsi qu’une mystérieuse transformation qui va s’opérer dans le corps de cette dame. L’autrice choisit ici d’écrire comme un enchaînement d’instantanés. Des situations courtes, parfois de quelques lignes, un dialogue ou l’autre, qui avancent dans le temps au fil des mois pour montrer l’évolution de cette pathologie. C’est la phrase de conclusion prononcée par le prêtre qui m’a vraiment touchée et m’a donné envie de sourire durablement. Une très belle réussite avec beaucoup de sensibilité et de subtilité.

La conclusion de l’ombre :
Fragments et cicatrices est un recueil de nouvelles fantastiques, fantasy et de science-fiction toutes écrites par l’autrice française Sophie Dabat. Leur autre point commun est de mettre en scène des personnalités féminines dans des situations très diverses, parfois avec des réécritures de mythe, parfois des femmes ordinaires, qui ont toutes un but et une existence propre. L’autrice maîtrise parfaitement le genre de la nouvelle (ce qui n’est pas toujours le cas partout hélas) et c’est un régal à découvrir ! Voilà un recueil tout à fait recommandable.

printempsimaginaire2017
Septième lecture – Défi « contes fantastiques »
(lire un recueil de nouvelles)
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Avancée du challenge : 22 nouvelles lues)