Immortel Ad Vitam est un one-shot dans la veine fantastique écrit par Cécile Pommereau. Réédité récemment chez Noir d’Absinthe, vous pouvez trouver ce roman au prix de 15 euros en papier et 4.99 en numérique.
Ce roman entre dans le cadre du challenge S4F3 organisé par Albédo.
Ce roman entre dans le Pumpkin Autumn Challenge menu « Automne Frissonnant » catégorie « Le fantôme de l’apéro ».
Merci à Noir d’Absinthe pour m’avoir offert ce roman suite au concours organisé pour sa sortie !
Immortel Ad Vitam raconte l’histoire de Fred, un gars un peu paumé et banal avec qui la vie n’a pas été tendre. Ancien pompier, il tue un homme par accident et se retrouve en prison. Quand il en sort, toute sa vie a foutu le camp et il décide de se suicider… Sauf qu’après s’être fait exploser le crâne avec un fusil, Fred revient à la vie comme si de rien n’était.
Mais c’est aussi l’histoire de Jean, un flic pas loin de la retraite qui a la surprise de constater qu’un cadavre s’est tiré de sa scène de crime. Cadavre qui paraît bien vivant quand il le croise dans un bar !
Vous vous en doutez, leurs chemins vont se croiser et ça va faire des chocapics des étincelles.
Ce n’est pas forcément clair en lisant le résumé mais ce roman court est bourré d’humour caustique et noir. Sur 168 pages (en numérique), Cécile Pommereau nous entraine dans le quotidien navrant de Fred, pour qui on ne peut s’empêcher d’éprouver une forme d’empathie. Elle alterne les chapitres et les points de vue, faisant la navette entre Fred et Jean tout en gardant une écriture à la première personne. Malgré des chapitres assez courts, le lecteur n’oubliera jamais dans la tête de qui il se trouve car les deux personnalités sont plutôt bien marquées.
J’ai apprécié de suivre Fred autant que Jean qui sont deux personnages très vivants. J’ai tout de même une préférence pour ce policier bougon et blasé qui se prend d’affection pour Fred. Je pense que certains lecteurs trouveront que la relation type « bromance » qui existe entre eux se construit beaucoup trop rapidement, parce que je me suis fait la même réflexion. Puis, en y réfléchissant, je me dis que vu les circonstances… Ça n’a rien de surprenant.
Immortel Ad Vitam est une œuvre dynamique. Pour preuve, je l’ai lue d’une traite ce matin sans m’ennuyer une seconde. Les pages se tournent avec facilité et on se laisse prendre dans l’intrigue. Cette dernière est plutôt classique: on ignore pourquoi Fred est devenu immortel, comment tout cela fonctionne, alors les protagonistes vont mener une enquête en remontant la piste de celui qui lui a transmis ce cadeau empoisonné. Une piste qui m’a d’abord paru vraiment trop facile… jusqu’à la toute fin. Plus j’approchais des dernières pages et plus je craignais les explications tarabiscotées, les deus ex machina ou un truc cliché au possible. Et finalement… non. Je n’en dirai pas plus mais j’ai vraiment aimé ce que Cécile Pommereau a choisi comme fin. C’était plutôt intelligent, ça montrait une certaine réflexion. Le message que l’autrice choisit de faire passer surprend dans un roman qu’on pourrait, au premier abord, croire exister uniquement dans une perspective de divertissement.
Certains lecteurs auront un goût de trop peu, surtout ceux qui ont besoin de connaître toutes les réponses. À ceux-là, je dis, pas de panique ! Une nouvelle gratuite (que je n’ai pas encore lue) est disponible sur le site de Noir d’Absinthe qui, je n’en doute pas, donnera les explications manquantes sur ce mystère d’immortalité. Du moins, si je me fie au titre.
Pour résumer, Immortel Ad Vitam est une lecture détente. Un chouette petit roman court qui vous mettra de bonne humeur avec des personnages attachants et un rythme maîtrisé. Cécile Pommereau signe une œuvre agréable dont je recommande la lecture pour les jours où le moral n’est pas au beau fixe.