Bonjour à tous !
Si vous suivez le blog depuis quelques mois, vous savez que j’ai eu le plaisir d’appartenir à l’aventure du #PLIB pendant deux années : en 2019 et en 2020. Aujourd’hui, je vous propose un petit article pour vous parler de mon vote final (puisque les votes s’achevaient hier) et vous évoquer mon avenir (ou plutôt son absence) au sein de ce prix.
Mon vote final
Pour rappel, voici mes chroniques au sujet des cinq finalistes : Mers Mortes d’Aurélie Wellenstein – Les brumes de Cendrelune de Georgia Caldera – Félines de Stéphane Servant – La Cité des Chimères de Vania Prates et Je suis fille de rage de Jean-Laurent Del Socorro.
Cette session du PLIB a été assez pénible pour moi puisque parmi les finalistes, seulement deux titres sur les cinq m’attiraient. Après leur lecture, je suis d’autant plus déçue que certains autres romans n’aient pas été plus loin (cf mon débriefing sur les 20 sélectionnés) parce qu’ils possédaient des qualités bien supérieures à au moins trois des finalistes, selon moi. C’est le jeu, me direz-vous ! Et vous avez raison. Toutefois, j’ai abandonné deux lectures : La Cité des Chimères parce que je n’arrivais pas à m’intéresser à l’histoire et Félines parce que la lecture du roman m’a vraiment mise en colère pour tout un tas de raisons que je détaille dans l’article dédié. Je trouve ça assez choquant même si, vous le savez, l’année 2020 m’a vu multiplier les abandons littéraires…
Il me restait donc à choisir entre Mers Mortes, Cendrelune et Je suis fille de rage. Cendrelune a vite été écarté parce que même si la lecture a été plus chouette que ce que j’attendais, elle n’arrivait pas à la hauteur (du tout) des deux autres. Ça s’est, pour moi, vraiment joué entre Mers Mortes et Je suis fille de rage…
J’ai finalement opté pour ce dernier texte. Je sais que certains trouvent qu’il n’a pas sa place dans un prix de l’imaginaire puisque la dose de fantastique présente est minime mais pour moi, c’est le roman le plus riche, le mieux écrit et le plus abouti que j’ai pu lire pour le prix. Mers Mortes a de nombreuses qualités également mais Je suis fille de rage a le courage de proposer quelque chose de différent par rapport à ce qu’on peut lire, renforcé par le talent qu’on connait à l’auteur. J’ai donc décidé de voter pour lui même si je doute qu’il l’emporte, hélas trois fois hélas. Mais bon, qui sait, il peut y avoir des surprises !
La fin d’une aventure.
J’en parlais déjà dans mon article défouloir sur Félines mais j’ai désormais pris la décision définitive de ne pas poursuivre l’aventure du PLIB en 2021. Les raisons sont multiples à cela et je vais tâcher de les exposer avec honnêteté.
La première c’est que j’ai un roman qui vient de sortir (Clément Coudpel contre les spectres de Samain) que j’espère voir aller loin dans ce prix. L’espoir fait vivre, je sais mais si on n’essaie pas, on n’a jamais rien ! Il existe bien entendu des règles pour les jurés qui sont également auteurices mais ça me met quand même mal à l’aise d’avoir une double casquette d’autant que si le roman va au delà des présélections, il est possible que l’intégrité du prix soit remise en cause. Vous allez me traiter de paranoïaque mais il ne se passe pas toujours de très belles choses dans le milieu littéraire, malheureusement. Je le sais pour l’avoir vécu. De mon point de vue, mieux vaut prévenir que guérir d’autant que je trouve que l’organisation a déjà suffisamment à gérer comme ça.
La seconde c’est que, dans l’ensemble, j’ai le sentiment que les goûts des membres du jury ne s’accordent pas / plus vraiment avec les miens. Que, pour la majorité, nous n’avons pas des attentes semblables sur la littérature. Pourtant, je lis énormément de romans qui se retrouvent dans les présélections mais ils ne vont jamais suffisamment loin, à quelques exceptions, pour que je puisse les défendre ou m’en réjouir. Cette session a été plus que flagrante sur le sujet et je tiens à préciser que ce n’est pas une critique envers le prix ou envers les goûts des autres jurés. C’est simplement que je ne m’y retrouve plus et ça me déçoit chaque fois de voir des pépites passer à la trappe. Je comprends qu’il soit compliqué d’imposer la lecture de plus de cinq romans à des gens mais les cinq finalistes sont souvent sélectionnés sur base des couvertures, des résumés, pas du texte en lui-même. Un peu comme en librairie, me direz-vous. C’est vrai ! Mais ça me frustre quand même énormément et j’ai du mal à le gérer.
Enfin, dernière raison: je n’arrive pas à m’intéresser aux animations et aux défis préparés par le staff. Je trouve génial l’investissement de l’équipe pour animer ce prix sauf que la sauce ne prend pas avec moi. C’est une question de goûts personnels, pourtant j’ai vraiment essayé au début sauf que j’ai perdu le fil et je me sens déconnectée. Ce qui est une aventure collective intense pour beaucoup est au final quelque chose d’assez solitaire pour moi. Je le vis dans mon coin, ça ne change rien à ma manière d’aborder le blog ou de mettre en avant la littérature que j’aime donc… voilà. Je pense que cette équipe enthousiaste mérite des jurés qui sont davantage au taquet.
Je prends donc mes distances pour l’année 2021 afin de voir un peu concrètement si l’aventure me manque et comment va se passer cette nouvelle édition. Je remercie l’équipe du PLIB pour son légendaire investissement et pour l’organisation de ce prix ! Je souhaite également bon courage à tous les membres du jury, puissiez-vous passer de bons moments avec vos lectures ♥