L’Homme qui peignit le dragon Griaule est la première nouvelle du recueil le Dragon Griaule écrit par l’auteur américain Lucius Shepard. Publié par le Bélial dans une très belle édition illustrée par Nicolas Fructus, vous trouverez ce texte au prix de 25 euros. Sachez qu’il existe également au format poche chez J’ai Lu au prix de 9.90 euros et que la nouvelle dont il est question ici est disponible à l’unité en numérique.
J’ai déjà lu deux novellas de l’auteur (Les attracteurs de Rose Street & Abimagique) chez le même éditeur dans la collection Une Heure Lumière, deux réussites quoi que déconcertantes. Le résumé de Griaule avait tout pour me séduire, pourtant une petite voix me soufflait que ça allait coincer… Du coup, j’ai opté pour la version poche et j’ai été bien inspirée.
J’insiste tout de suite, nous sommes face à un combo mauvaise période de lecture + style d’écriture qui ne m’a pas emballée, raison pour laquelle je parle quand même du premier texte lu (j’ai arrêté à la moitié du second). Et j’avoue, un peu pour valider une lecture Maki 🙂
De quoi ça parle ?
Le dragon Griaule est une entité maléfique gigantesque (deux kilomètres si ma mémoire est bonne) figée par un sortilège mais toujours vivant, qui étend petit à petit sa mauvaise influence sur les villages alentours. Dans cette nouvelle, un homme se propose de peindre Griaule et de l’empoisonner du même coup par ce biais, réalisant à la fois une œuvre d’art et un assassinat très lent.
Mon sentiment
Ce texte sert clairement d’introduction à l’univers. D’abord sur un plan visuel puisque le peintre va arpenter Griaule un bon moment pour prendre conscience de ses dimensions, découvrir la faune et la flore qui vit autour de lui, imaginer les infrastructures à mettre en place pour mener son projet à bien. Les descriptions foisonnent ici et vous le savez, ce n’est pas ce que je préfère. J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans toutefois face à l’enthousiasme général de la blogo, j’ai persévéré.
Ensuite, le temps passe au sein de la diégèse. Le grand ouvrage dure très -très- longtemps et le chantier connaît son lot de drames. Petit à petit, une atmosphère sombre s’installe, un début de folie, de désespoir humain que les protagonistes justifient par l’influence de Griaule mais… est-ce vraiment le cas ? Selon moi Lucius Shepard joue subtilement avec l’idée que tout acte néfaste est justifié par la présence du dragon alors que ça pourrait aussi bien venir d’une pulsion bassement humaine. Ce concept se ressent au long de cette petite soixantaine de pages (au format poche) et est bien dosé par l’auteur.
Pourtant… Voilà, une fois arrivée à la fin, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour. C’était sympa mais pas ce que j’attendais, en plus d’avoir ressenti quelques longueurs hyper pénibles. Je n’ai pas spécialement eu envie de continuer ma découverte du recueil toutefois je suis l’une des seules (avec Xapur si je ne me trompe) à ne pas avoir été plus enchantée que ça par ma découverte. Je vous recommande donc de croiser mon sentiment avec celui des blogpotes renseignés ci-dessous et de décider par vous-même si Griaule étendra sa néfaste influence sur vous !
D’autres avis : Au pays des cave trolls – Baroona – Le dragon galactique – RSF Blog – Lorkhan – Le chien critique – Nevertwhere – Xapur – vous ?