Le vicomte de Bragelonne #1 – Alexandre Dumas

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Le vicomte de Bragelonne est l’un des plus longs romans d’Alexandre Dumas. Divisé en trois tomes de plus ou moins 900 pages chacun, vous pouvez les retrouver en version papier chez Folio Classique ou vous procurer la version numérique, gratuite, auprès de TV5 Monde dans le cadre de leur opération bibliothèque classique. Notez que la version numérique contient les trois romans d’un coup et sur ma liseuse, ça fait un joli total de 1928 pages.

Alexandre Dumas est un de mes auteurs favoris, ce n’est un secret pour personne. J’ai, depuis l’enfance, une grande tendresse pour ses mousquetaires avec qui j’ai grandi. Pourtant, je n’avais toujours pas lu le dernier opus de leurs aventures (alors que j’ai lu et relu les deux premiers) ne faisant pas forcément le lien jusqu’à ce que la responsable du rayon classique à la FNAC m’explique il y a des années qu’on retrouvait, dans le Vicomte de Bragelonne, nos inséparables mousquetaires. Bref, à cette époque, j’étais tellement à fond dans la SFFF que j’ai sans cesse repoussé le moment de le lire. Jusqu’à aujourd’hui et mon challenge #LisMoiUnClassique.

Mais trêve de bavardage, de quoi parle donc cette première partie ?
Nous sommes à un tournant dans l’histoire de France mais aussi d’Angleterre. Pendant que le roi Charles II vient implorer son cousin Louis XIV de l’aider à reprendre sa couronne et qu’il trouve finalement un allié inattendu chez le comte de la Fère (Athos, pour ceux qui ne suivent pas), d’Artagnan se détache du roi Louis XIV en remettant sa démission pour prendre sa retraite, fâché qu’on lui refuse toujours le rang de capitaine alors qu’il y a droit et pas qu’un peu, si vous avez suivi les aventures précédentes. Bref, la majeure partie de ce premier tome tourne autour de la politique d’Angleterre, de la mort de Mazarin et de la prise de pouvoir du roi Louis XIV, enfin libre de son encombrant ministre. Libre de s’affirmer pour devenir le Roi Soleil qui a marqué l’histoire et qu’on connait désormais si bien. Et le vicomte de Bragelonne, dans tout ça? Il s’agit de Raoul, le fils d’Athos, dont on a assisté à la naissance dans Vingt Ans Après. Raoul est un gentilhomme et un soldat qui se montre digne du sang qui coule dans ses veines. Il est amoureux fou de Mlle de la Vallière, qu’il désire épouser malgré l’avis contraire d’Athos.

La plume dynamique de Dumas et l’emphase narrative tiennent le lecteur en haleine. Roman feuilleton à l’origine, on ressent cet état dans l’enchainement des chapitres où les actions ne manquent pas pour notre plus grand plaisir. On se bat, on intrigue, on réfléchit, on échange, on se passionne. Quand j’y repense, j’ai du mal à croire qu’il se soit passé « tout ça » sur, finalement, un peu plus de 900 pages. Je sais, ça parait énorme et pourtant… Surtout avec cette alternance de points de vue, qui nous font passer d’un personnage à un autre, qui arrive parfois pour un seul chapitre mais a toute son utilité. Parvenir à jongler avec une intrigue aussi complexe et autant de protagonistes tient du génie.

Quand on veut découvrir la littérature du 19e siècle et surtout celle des romantiques et des feuilletonistes, je pense qu’il est indispensable de s’arrêter sur Dumas. Je sais qu’il est sujet à controverse pour le rôle joué par Maquet dans la rédaction de ses plus grandes oeuvres mais que ça soit issu d’un homme ou de deux, le résultat littéraire reste le même et d’une qualité égale. Si le comte de Monte Cristo a été un gros coup de cœur, les mousquetaires ont mon attachement d’enfant et de jeune fille qui restera intact jusqu’à, je pense, la fin de ma vie de lectrice. Le vicomte de Bragelonne n’a rien à envier aux opus précédents et continue avec brio la saga entamée par Alexandre Dumas. À noter aussi qu’il est très différent du film l’Homme au masque de fer auquel on a tendance à le rattacher. Et quand je dis très différent, c’est un euphémisme. Hormis les personnages et l’époque… Il n’y a rien en commun.

En bref je vous recommande la lecture de cette œuvre grandiose, dans sa globalité. Ça demande certes un certain investissement en temps mais ça en vaut largement la peine. Et non, cette affirmation n’est pas du tout biaisée par ma passion pour ces œuvres. 😀

Le chien des Baskerville – Arthur Conan Doyle

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Le chien des Baskerville est un roman policier écrit au début du XXe siècle par le célèbre auteur Arthur Conan Doyle. Vous pouvez trouver une version de ce texte chez presque tous les éditeurs institués. Pour ma part, je l’ai lu dans sa version numérique grâce au groupe « Ebooks libres et gratuits », merci à eux ! Et non, ce n’est pas du vol puisqu’il est libre de droit 🙂
J’ai lu ce roman dans le cadre de mon challenge #LisMoiUnClassique. Il ne s’agit pas de le chroniquer mais plutôt de vous le présenter et de vous partager quelques réflexions personnelles à son sujet.

Le chien des Baskerville (et non « de » Baskerville comme je me trompais lamentablement avant) est l’une des plus célèbres aventures de Sherlock Holmes. Le docteur Mortimer consulte le détective suite au décès du vieux Charles de Baskerville, dans le Devonshire. Il montre à Holmes et Watson un document attestant d’une ancienne malédiction familiale et lui demande conseil car le neveu de Charles, Henry, arrive du Canada pour recevoir son héritage. Et le médecin n’est pas certain qu’il soit judicieux de l’emmener sur ses terres, craignant sans se l’avouer qu’il soit aussi victime du chien infernal. Holmes est intrigué par cette affaire car la mort de Charles reste mystérieuse malgré son cœur fragile. Comment fait-on mourir un homme de peur? Et surtout, dans quel but? Sherlock Holmes sent qu’il y a anguille sous roche. Il accepte donc l’affaire même s’il envoie rapidement Watson, seul, là-bas, en compagnie de sir Henry. Si bien que durant toute une partie du livre, le célèbre détective est absent.

Ce roman respecte tous les canons de son genre: une situation initiale intrigante, des péripéties, une résolution carrée avec une scène finale de longue exposition qui dénoue un à un les fils du mystère. Cette dernière, d’ailleurs, m’a parue assez inutile. C’est une sorte d’épilogue où Holmes et Watson discutent en reprenant les éléments de l’enquête un à un, comme si le lecteur n’était pas assez malin lui-même pour assembler les pièces manquantes du puzzle. Grande était la tentation de passer ces pages même si l’ensemble du roman m’a bien plu.

Et oui ! J’ai été séduite par la dynamique d’écriture très axée sur le dialogue, jusqu’à l’arrivée dans les landes où l’auteur utilise des mots précis et clairs pour planter son décor. On se croirait presque au théâtre tant c’est bien coupé et bien équilibré. Je me suis sentie happée là-bas durant ma lecture et je ressentais toujours l’envie de tourner les pages jusqu’à la toute fin. D’ailleurs, l’angoisse des scènes nocturnes était palpable. Je comprends le succès que rencontrait l’auteur en son temps et dont il bénéficie toujours aujourd’hui.

Dans une précédente chronique, j’ai parlé des soucis de crédibilité posés par une narration à la première personne où le personnage principal écrit (ou dicte) ce qui lui arrive. Ici, le choix est justifié car Watson tient un journal de ses aventures avec Holmes qu’il romance. Ce qui justifie par moment d’intégrer des lettres, des rapports et des télégrammes au récit ainsi que de sauter certains évènements. Ou plutôt, de ne pas les développer sous forme de scène mais plutôt de les renseigner en quelques lignes.

Dernière réflexion: il est amusant que l’un des plus célèbres romans de Sherlock Holmes soit celui où il est absent pendant une grande partie de l’histoire ! Même s’il revient évidemment pour le grand final.

En bref, j’ai passé un bon moment en compagnie de Sherlock Holmes et je suis ravie d’avoir découvert Arthur Conan Doyle avec l’un de ses plus fameux romans, si pas son plus fameux. Son écriture précise et son talent pour les intrigues policières ont très bien vieilli. Je pense que je prendrai la peine de découvrir le reste de son œuvre, ne fut-ce que pour rencontrer le professeur Moriarty.

Challenge : #LisMoiUnClassique

Bonjour tout le monde et bonne année ♥
En 2018, j’ai participé au challenge 1 an pour relire Harry Potter et j’ai été super contente de prendre le temps de relire ces romans, que j’ai pourtant lu une dizaine de fois chacun, au moins. Du coup, en 2019, j’ai décidé de me lancer un petit défi à moi-même.

Vous le savez peut-être mais j’aime la littérature classique. J’ai mes courants et mes époques fétiches mais il y a, chez les auteurs d’hier, des perles à (re)découvrir. Depuis un moment déjà, j’ai envie de lire ou de relire certains auteurs sans y parvenir, submergée sous la masse des nouveautés. Du coup ce sera ma grande résolution: une fois par mois, je vais prendre le temps de lire un roman classique. Vous retrouverez facilement mes retours avec le #LisMoiUnClassique.

Alors cette définition est assez large. Dans mon cas, je parle de romans qui ont marqué l’histoire de la littérature d’une manière ou d’une autre. Je pense prioritairement aux classiques du 19e et 20e siècle dans mon cas mais si vous souhaitez reprendre le challenge pour vous avec des classiques de la littérature de l’imaginaire, n’hésitez vraiment pas. Le hashtag peut ainsi évoluer en #LisMoiUnClassiqueSFFF.

Je me mets assez peu de contraintes hormis celle-ci: ne pas dépasser trois relectures, donc découvrir au moins neuf titres inédits ! J’en profite évidemment pour relire Dumas (oui c’est le but premier, oui j’assume et non je ne relis pas Monte-Cristo parce que ma dernière lecture est plutôt récente, par contre d’Artagnan me manque ♥) mais le but est vraiment de prendre le temps de lire les romans que j’ai négligé jusqu’ici et qui, j’estime, manquent à ma culture générale.

Voici ma PàL prévisionnelle:

 

☼ Janvier: le chien des Baskerville – Arthur Conan Doyle
☼ Février: les Trois Mousquetaires, Vingt Ans Après et/ou Le vicomte de Bragelonne – Alexandre Dumas
☼ Mars: La princesse de Clèves – Mme de Lafayette
☼ Avril: Les mystères de Paris – Eugène Sue
☼ Mai : Nana – Émile Zola
☼ Juin: Contes cruels – Auguste Villiers de l’Isle-Adam
☼ Juillet: Notre-Dame de Paris ou Quatrevingt-treize – Victor Hugo
☼ Août: Nanon – George Sand
☼ Septembre: La nouvelle Héloïse – Jean Jacques Rousseau
☼ Octobre: Le fantôme de l’opéra – Gaston Leroux
☼ Novembre: Arsène Lupin, gentleman cambrioleur – Maurice Leblanc
☼ Décembre: Les liaisons dangereuses – Pierre Choderlos de Laclos

N’hésitez pas à faire ce challenge avec moi si le cœur vous en dit ! Je prendrai toujours le temps de vous présenter mes lectures sur le blog en espérant vous appâter 😉

Pour vous aider, d’ailleurs, TV5 Monde a eu la merveilleuse idée de proposer des EPUBs de classiques littéraires que ce soit des romans, des poèmes ou du théâtre. Ils ajoutent souvent des titres, c’est gratuit, libre de droits et bossé correctement donc n’hésitez vraiment pas à vous servir. Merci à eux pour cette superbe initiative ♥

Je vous souhaite une très bonne année littéraire en 2019, puissiez-vous lire des romans de qualité et faire de belles découvertes ♥
À très bientôt !