Noon – la première ou dernière de L. L. Kloetzer

La première ou dernière est le second opus des aventures de Noon. Je dis second opus mais il s’agit en réalité d’aventures indépendantes (pour de vrai, ça change). On peut donc parfaitement commencer avec ce tome-ci toutefois ce serait dommage de se priver du Soleil Noir dont je vous avais précédemment parlé sur le blog.

Dans cette chronique, j’établissais un parallèle entre Noon et Sherlock Holmes et, par extension, entre Yors (le narrateur) et le Dr Watson. Un Sherlock version fantasy, ç’avait tout pour me plaire et la recette de ce nouvel opus reste la même. Ça se lit bien, l’univers est développé de manière claire et ludique grâce à la narration de Yors qui nous permet d’observer Noon et sa mystérieuse magie. Il permet de comprendre davantage les enjeux politico-religieux et de découvrir de nouveaux personnages. Je n’ai rien à y redire car tout est bien maîtrisé, l’univers prend de l’ampleur sans pour autant perdre son lecteur. Je pourrais entrer dans le détail mais je préfère m’abstenir pour ne rien gâcher du plaisir.

Toutefois, j’adresse à ce titre le même reproche que pour le premier volume : à partir du moment où les auteur·ices optent pour une narration à la première personne du point de vue de Yors, il est difficilement justifiable d’avoir des passages du point de vue d’autres personnages même si ça m’a moins gêné ici que dans le premier tome -et ça reste somme toute anecdotique parce que je me suis laissée prendre au jeu sans m’ennuyer une seule seconde, ce qui est le plus important pour moi.

Complots, assassinats, magie étrange, malédiction, soupçon d’une épidémie, des ingrédients classiques mais bien utilisés. Je n’ai pas grand chose de nouveau à dire sur ce volume par rapport au précédent (d’où la taille assez courte de ce billet) si ce n’est que la qualité reste au rendez-vous pour tout qui cherche une série de fantasy avec de la personnalité. Sans compter les magnifiques illustrations de Nicolas Fructus qui ne gâchent rien. Alors au lieu de me lire, filez donc en librairie pour vous procurer Noon !

Je remercie chaleureusement Erwann et le Bélial pour ce service presse.

D’autres avis : L’épaule d’OrionGromovarLorkhanAu pays des cave trollsBoudicca – vous ?

Informations éditoriales :
Noon, la première ou la dernière par L. L. Kloetzer. Illustration de couverture et intérieures : Nicolas Fructus. Éditeur : le Bélial. Prix au format papier : 22,9 euros.

Noon du soleil noir – L. L. Kloetzer

Voilà un long moment que je ne me suis plus penchée sur de la bonne vieille fantasy et il peut paraître curieux que je me tourne pour cela vers un éditeur comme le Bélial qu’on reconnaît plus volontiers comme spécialiste en science-fiction. J’ai d’abord été attirée par la sublime couverture signée Nicolas Fructus avant de m’intéresser au résumé et de me dire que ouais, ça me bottait bien cette histoire. Allons-y !

De quoi ça parle ?
Le narrateur s’appelle Yors et raconte après coup sa rencontre avec un drôle de sorcier prénommé Noon du soleil noir, au service duquel Yors va entrer en espérant se faire un peu d’argent facile. Noon se rend dans cette grande cité pour ouvrir un commerce de magie et va tomber sur une drôle d’affaire impliquant un médaillon familial volé…

Sherlock Holmes version fantasy ?
Selon un bon nombre de chroniques tout comme l’éditeur, Noon du soleil noir est un hommage assumé au cycle des épées de Fritz Leiber. Je le crois bien volontiers. Le souci, c’est que je n’ai jamais lu ce cycle (qui a jeté un caillou ?!), il m’est donc impossible de dresser un parallèle entre les deux. Par contre, j’ai déjà lu quelques écrits de Sir Arthur Conan Doyle (et un peu trop re-re-re-regardé une certaine série avec un certain Benedict Cumberbatch…) donc le lien avec Sherlock Holmes me saute davantage aux yeux. Pas dans la période, évidemment, car on est bien ici dans de la fantasy dans une cité typée moyenâgeuse, mais bien dans la forme. En effet, l’histoire est écrite à la première personne, après l’action donc sous forme de mémoire ou de récit témoignage, du point de vue de Yors qui est en quelque sorte « l’assistant » de Noon, un sorcier mystérieux et d’une grande puissance. Le récit est celui d’une enquête menée tant bien que mal après que Noon ait refusé plusieurs affaires jugées inintéressantes… Vous voyez le lien ? En cela, la construction est plutôt classique en dehors des moments où Noon pratique la magie et où Yors sort du récit pour raconter des évènements qui se passent dans une autre cité très lointaine mais ont un lien avec l’enquête, ou encore pour nous mettre dans la tête de l’antagoniste sur place qui convoite ce médaillon.

Et c’est peut-être le seul reproche que j’ai à adresser au récit : ce sont ces passages qui cassent la narration si sympathique du mercenaire pour nous entrainer loin de son action, même si c’est nécessaire pour apporter certaines informations. J’aurais préféré une approche plus uniforme mais c’est mon côté un peu rigide…

Outre cet élément, je trouve que tout fonctionne bien dans Noon du soleil noir : les personnages sont attachants et mystérieux, l’intrigue se comprend facilement et ne manque pas de rythme ni d’intérêt, l’enquête se clôture sur elle-même si bien que, malgré l’annonce d’une « suite » j’ai le sentiment qu’on part sur des volumes indépendants ce qui est toujours une bonne chose selon moi et, petit bonus mais non des moindres : le livre est parsemé d’illustrations intérieures réalisées également par Nicolas Fructus, ce qui donne un relief supplémentaire à l’univers. Noon du soleil noir constitue donc un divertissement de très bonne facture. On en redemande !

La conclusion de l’ombre :
Noon du soleil noir est un roman de fantasy plaisant à découvrir avec un narrateur attachant, un sorcier intriguant et un petit côté Conan Doyle sur l’aspect narratif qui n’est pas pour me déplaire. L’univers esquissé ici est prometteur et référencé pour les vieux de la vieille de la fantasy, si j’en juge par ce qu’on en dit ailleurs. D’autres livres semblent prévus mais, si je comprends bien, avec des aventures indépendantes les unes des autres, ce qui est tout à fait appréciable. Je suis convaincue et je me réjouis donc de retourner aux côtés de Noon et Yors dans un proche avenir !

Merci à Erwann et au Bélial pour ce service presse.

S4F3 : 13e lecture.

D’autres avis : L’épaule d’OrionLe culte d’ApophisLorkhanGromovarDionysosXapurSometimes a bookAu pays des cave trolls – vous ?

Informations éditoriales :
Noon du soleil noir par L. L. Kloetzer. Éditeur : le Bélial. Illustration de couverture (et intérieures) : Nicolas Fructus. Prix au format papier : 19.90 euros.