À l’ombre du Japon #30 { Beastars #14 ; Sayonara miniskirt #2 ; derrière le ciel gris #2 }

Ohayô minasan !

Nous voici déjà de retour pour un nouvel épisode d’à l’ombre du Japon qui va évoquer des suites et quelles suites ! Du très bon voir de l’excellent pour les titres concernés mais ce n’est pas une très grande surprise quand on voit Beastars dans le lot, n’est-ce pas ? Pourtant, un titre a moins réussi à me convaincre malgré un excellent premier tome et de lourdes attentes à son sujet…

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Commençons par le tome 14 du manga de Paru Itagaki, publié chez Ki-oon qui signe ENFIN le retour de Haru sur le devant de la scène. Même si les tomes précédents ne manquaient ni d’enjeux ni d’intérêt, je regrettais que la relation entre Legoshi et elle soit mise de côté. Comme si Paru Itagaki avait entendu ma prière, voilà qu’elle consacre une bonne partie de ce volume à développer un nouveau prisme de leur relation qui colle des frissons, surtout la scène dans la boucherie (les lecteurs comprendront, je ne veux pas divulgâcher pour les autres parce que franchement… waw). Mais ce n’est pas tout puisque ce volume permet également la rencontre de Legoshi avec le Beastars actuel, Yahya, qui est assez terrifiant puisqu’il inverse les rôles habituellement dévolus aux herbis et aux carnis rien qu’à sa manière de faire pousser des carottes…

Une fois de plus, la mangaka démontre son talent pour enrichir son univers en proposant un tome sans temps morts qui n’oublie aucun élément en route. Cette maîtrise narrative est bluffante et le manga multiplie les scènes clés, les scènes chocs, pour devenir un vrai petit bijou à la hauteur des volumes précédents. Je n’ai qu’une hâte : lire le tome 15 !

D’autres avis : Les blablas de Tachan – vous ?

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Souvenez-vous, j’avais consacré un article entier au premier tome de Sayonara Miniskirt et cet article datait déjà du mois de septembre 2020. J’y parlais de la manière dont la femme se définit au 21e siècle, du rapport au corps et la façon dont la société le considère, la pression qui s’exerce sur les femmes, sur leur être, leur paraître, ainsi que le harcèlement et le commerce de rêve / fantasme du monde des idols. Je trouvais la mise en place très réussie et inspirée, j’avais donc grand hâte de découvrir la suite. Je n’ai pas été déçue !

Déjà, le volume s’ouvre sur un rappel bienvenu des personnages et un résumé de l’intrigue (tout comme Beastars d’ailleurs) ce qui permet d’entamer la lecture avec les idées claires. À la fin du premier tome, Nina avait accepté de monter en voiture avec Hikaru, montrant ainsi sa confiance en lui alors même que des soupçons pesaient quant au fait qu’il soit son harceleur. Ce tome va davantage se concentrer sur le personnage de Miku Nagasu dont j’ai déjà pu parler précédemment en ces termes : Ce personnage est ambigu et m’inspire un profond sentiment de pitié car très clairement, Miku incarne la construction sociale dans laquelle beaucoup de filles / de femmes sont enfermées. Cette réflexion se révèle d’autant plus vraie ici que Miku se positionne comme une petite garce jalouse de la relation naissante entre Nina et Hikaru. Si bien que quand des preuves d’un harcèlement envers elle sont révélées, on a du mal à y croire et on songe directement à une espèce de plan machiavélique de sa part. Aoi Makino a bien joué son coup ici car les rebondissements s’enchaînent, les questions se multiplient, l’intérêt est maintenu sur l’intrigue puisque rien n’est réellement résolu ici. Tout fonctionne au point de vouloir enchaîner directement sur le troisième tome.

La seule chose qui m’effraie un peu c’est la toute fin du tome car j’ai peur qu’on tombe dans le drama lycéen classique et que la problématique de départ, si importante et parlante, soit éclipsée par cela. Néanmoins, je dois dire que ces éléments sont amenés correctement et l’évolution du personnage de Nina reste très cohérente. C’est un plaisir !

D’autres avis : Les voyages de LyLes blablas de Tachan – vous ?

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J’avais parlé du premier tome au mois de mars 2020 lors de sa sortie et ç’avait été un gros coup de cœur. Quasiment une année s’est écoulée depuis ma lecture et j’avoue que le concept n’était plus très frais dans mon esprit. À nouveau, je dois déplorer l’absence d’un rappel en début de tome… Ce serait vraiment bien que tous les éditeurs systématisent sa présence. Toutefois, j’avais ma chronique sous la main alors ce n’était qu’un moindre mal. Je me suis lancée dans cette suite en espérant retrouver les qualités du premier volume et si ça a été le cas pour l’ambiance et pour le chara-design, je dois malheureusement avouer que l’intrigue piétine, tourne en rond et que mon intérêt n’a pas du tout été maintenu.

C’est le souci quand on se lance dans une histoire comme celle-là où tout tourne autour du meurtre et de qui va tuer qui, d’autant plus quand il y a une date limite pour agir avant de se condamner soi-même. En effet, si Kumorizora n’exécute pas sa cible en faisant passer ça pour un suicide dans les plus bref délais, il perdra ses pouvoirs, comme ce fut le cas pour Aozora (la cible en question) avant lui et deviendra donc probablement une cible à son tour. Un troisième protagoniste commence d’ailleurs à le contrôler au bout d’un moment, pendant que Kumizora est occupé à essayer de rendre à Aozora le goût à la vie, afin que sa mort ait un intérêt pour lui. Le principe de base reste assez malsain, le chara-design reste maîtrisé sur les émotions mais on s’ennuie, sincèrement. Les retournements de situation n’ont pas de réel impact parce qu’ils sont trop gros et ça tire trop en longueur. Ç’aurait pu être un magnifique one-shot, dommage ! À moins que la série se termine sur le tome suivant, je ne pense pas poursuivre ma découverte.

D’autres avis : pas encore à ma connaissance.

Et voilà c’est déjà terminé pour cette fois ! J’espère que ça vous a plu, n’hésitez pas à me donner votre avis sur ces tomes ou ces séries si vous avez eu l’occasion de les lire 🙂

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)

BML #23 – mai 2020

Bonjour à tous !
Ce premier jour de juin sonne l’heure du bilan sur le blog. Mai a été un mois un peu compliqué, assez long et pourtant je n’ai pas lu énormément. On aurait pu penser le contraire avec la réouverture des librairies et la reprise des sorties littéraires… Voyons un peu de quoi il en retourne précisément.

Côté romans :

Trop semblable à l’éclair – Ada Palmer (Le Bélial – ♥)
Nixi Turner contre les croquemitaines #4 – Fabien Clavel (Chat Noir)
Tu es belle Apolline – Marianne Stern (Chat Noir)
Le Prieuré de l’oranger – Samantha Shannon (De Saxus)
Rive Gauche – Pierre Bordage (L’Atalante – SP)
Rouge – Pascaline Nolot (Gulfstream – chronique à venir)

Six romans lus donc ce qui est beaucoup moins que d’habitude ! J’ai pris mon temps et je me suis consacrée à des pavés sans me mettre la pression en profitant justement de lire chez moi pour ne pas avoir à transporter ces romans dans mon sac. J’ai excellemment bien commencé le mois avec une découverte extraordinaire, un énorme coup de cœur : Ada Palmer ! On en reparlera à l’occasion puisque j’ai la suite dans ma PàL et qu’elle n’y restera pas longtemps :3

Côté mangas :

Black Butler #12 -> #14
La malédiction de Loki #4
Noragami #5 -> #11
Otaku Otaku #2 & #3
Reine d’Égypte #7
Twittering bird never fly #6
Chobits #1

J’avais envie de lire du manga d’autant que ma librairie a rouvert, ce qui m’a permis de continuer de très bonnes séries comme Noragami ou Otaku Otaku ! J’ai aussi pu lire Reine d’Égypte en nouveauté et tant mieux parce que ça me manquait o/ Au contraire de Twittering Bird qui m’a laissé un sentiment mitigé puisque je ne me rappelais de rien ou presque vu le laps de temps entre les sorties et l’absence de résumé au début du tome. Dommage… Je ne suis pas certaine de poursuivre du coup. Quant à Chobits, je connaissais l’animé et je suis ravie de me lancer dans le manga version papier qui apporte une toute autre ambiance. On reparlera de ce titre dans le prochain « à l’ombre du Japon ». Je pense aussi consacrer un article à Noragami de manière plus large pour expliquer ce qui me plait dans ce manga.
Cela me fait un total de 16 tomes lus.

Petit bonheur du mois :
Les petits bonheurs du mois est un rendez-vous initié par le blog Aux Petits Bonheurs qui consiste à mettre en avant les moments positifs de la vie. Outre le 3e anniversaire du blog j’ai surtout envie de retenir la réouverture de Kazabulles. Je me suis rendue compte durant le confinement à quel point me rendre jusqu’à ma librairie préférée me manquait. Mes libraires sont devenus des amis au fil du temps et ne plus pouvoir me poser au comptoir pendant une heure pour discuter de tout et de rien m’a pesé. Je suis contente que ce soit (pour le moment) derrière nous ! Je m’y suis déjà rendue à deux reprises et je me tempère en m’imposant maximum une fois par semaine, histoire de ne pas encombrer inutilement ni les rues ni la librairie.

Et voilà le bilan est déjà terminé 🙂
Et vous, ça raconte quoi?

À l’ombre du Japon #11 { La malédiction de Loki #4, Noragami #5 & #6, Otaku Otaku #2, Reine d’Égypte #7 }

Bonjour à tous !
Voici déjà un nouvel article dédié à mes lectures mangas. J’ai mis ma relecture de Black Butler en pause pour me consacrer aux nouveautés puisque j’ai pu me rendre chez Kazabulles pour faire le plein début de semaine dernière ! L’occasion aussi de continuer ma découverte de Noragami… Pour rappel, « À l’ombre du Japon » est une rubrique dédiée à mes avis / ressentis personnel au format court sur les mangas que j’aime (et leurs suites !), un média que je consomme énormément et qui me passionne.

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Je vous ai déjà parlé de ce manga avec un premier tome qui a été un gros coup de cœur. Hélas, l’enthousiasme est retombé petit à petit avec les suivants. J’ai parlé du tome 3 comme d’un volume de transition facilement oubliable et je vais devoir accoler des qualificatifs identiques au tome 4. J’ai manqué de le refermer à plusieurs reprises puisque je m’ennuyais un peu en lisant. Tout stagne pendant deux tiers du tome, il ne se passe pas grand-chose. On a une histoire courte au sujet d’une peinture maudite et d’un enfant qui se veut assez touchante sauf que l’intrigue principale n’avance de ce fait quasiment pas. Sans parler des personnages morts qui ne le sont pas vraiment… Ce qui a tendance à beaucoup m’agacer… Bref je me tâte à lire la suite parce que j’aime le concept de la série sauf que deux tomes décevants coup sur coup… Voilà quoi. Une affaire à suivre !

Depuis le premier tome je trouve que la qualité du manga reste constante, c’est toujours le cas ici. Ces deux volumes permettent de clôturer le premier gros arc narratif qui, pour rappel, traitait de Bishamon. On apprend enfin pour quelle raison elle hait Yato à ce point ce qui nous laisse, en tant que lecteur, dans une sorte d’ambivalence. C’est ce que j’aime dans ce manga : tout n’est pas blanc ou noir, on est dans du shonen subtil, sans manichéisme. Par contre vu la fin du tome 6, je me demande où le mangaka va nous emmener puisque l’histoire pourrait presque se clôturer ainsi !

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Je suis totalement accro à ce manga ! Quelle découverte incroyable, moi qui déteste habituellement la romance… Ce second volume reste dans la même idéologie que le premier en proposant de nouvelles saynètes et en introduisant un nouveau personnage : Naoya, le petit frère de Hirotaka qui n’est pas du tout un otaku. L’alternance entre les histoires courtes et l’intrigue globale est toujours aussi bien gérée, la psychologie des personnages me parait toujours crédible et les situations évoquées parleront surtout aux joueurs, cette fois-ci ! Franchement, je l’ai adoré et je suis contente d’avoir acheté les six volumes d’un coup pour me plonger dans la suite.

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Reine d’Égypte est un manga que j’adore pour la profondeur de ses personnages, pour ses enjeux forts et pour son histoire qui mêle éléments historiques réels et fiction. La mangaka réalise un travail extraordinaire dans son exploitation de la culture égyptienne et ce tome 7 me conforte dans mon sentiment qu’il s’agit vraiment d’une série à suivre. Dans ce volume, Hatchepsout continue de développer son pays grâce au commerce et a lancé une expédition vers le Sud pour combattre les bandes armées qui pillent des villages. Elle se trouve en première ligne, irréprochable donc, mais c’est sans compter les traditionalistes qui refusent de se faire gouverner par une femme. Ils élèvent et suivent le jeune pharaon Thoutmosis III dont on suit une partie de l’histoire dans ce septième tome. La relation qui existe entre les deux pharaons est vraiment forte alors même qu’ils n’ont aucun contact ! On sent une ambiguïté, un respect mutuel, c’est aussi travaillé que fascinant. Ça change des relations habituelles entre deux chefs ennemis. La fin de ce tome introduit également la jeune princesse Néférouré qui compte bien ramener son précepteur Senmout sur le devant de la scène -un personnage que je suis ravie de revoir. J’ai donc très hâte de lire la suite de cet excellent manga.

Et voilà c’est déjà terminé ! Mais d’autres articles arriveront prochainement puisqu’il me reste pas mal de mangas à lire et que je retourne à la librairie la semaine prochaine. Bah oui, Beastars a fini par arriver ♥

Mata itsu ka, ja ogenki de !
( À bientôt et prenez soin de vous !)

À l’ombre du Japon #7 {Noragami #4, Otaku Otaku #1, Parasites amoureux #1, One Piece #1 & #2}

Bonjour à tous !
C’est l’heure d’un nouveau rendez-vous manga qui a mis un peu de temps à arriver. Avec le confinement, je n’ai pas pu me procurer toutes les nouveautés que j’espérais. J’attends pour ça la réouverture de ma librairie préférée et je refuse de commander en ligne, histoire de les soutenir à ma mesure quand elle pourra reprendre son activité. Du coup, j’ai décidé de relire d’anciennes séries comme vous l’avez peut-être constaté dans le titre, ce qui m’a permis d’avoir assez de matière pour vous concocter un petit article.

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Ce tome reste dans la continuité qualitative des précédents. Il nous permet d’en apprendre davantage sur Bishamon et sur sa situation avec ses shikis. On découvre aussi davantage d’informations sur les manigances de Nora.. À l’instar des trois premiers, ce volume est bien rythmé entre émotions et révélations. L’auteur n’en fait pas trop, l’équilibre est nickel. J’ai hâte de dévorer la suite ! Je n’en reviens toujours pas de ne pas avoir commencé cette série plus tôt.

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En règle générale, je ne suis pas du tout attirée par un manga qui parle d’amour ou de relations amoureuses mais ma libraire m’a chaudement recommandé la lecture de ce titre. J’ai bien fait de l’écouter ! Otaku Otaku est un titre construit comme une série de scènes courtes avec un équilibre maîtrisé entre l’aspect comique et le côté plus sérieux. Narumi et Hirotaka ont 26 ans, sont amis d’enfance… et sont deux otakus ! Un soir, Narumi, saoule, désespère que sa condition d’otaku l’empêche de trouver un copain. Hirotaka lui propose de sortir avec lui et leur relation commence aussi simplement que ça. Les deux personnages sont attachants chacun à leur manière et je n’ai eu aucun mal à m’identifier à eux. Un autre point important à souligner, c’est le respect de l’auteur pour la condition d’otaku. On ne sent pas de réel jugement si ce n’est celui des autres, au sein du manga, et des difficultés que peuvent rencontrer les personnages à être ainsi au Japon. C’est clairement une œuvre bienveillante et intelligente dont j’ai très hâte de découvrir la suite ! Pour ne rien gâcher, le dessin est soigné et pas shojo pour un sou, ce qui est une très bonne chose pour moi.

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Kengo Kosaka est chômeur et Hijiri Sanagi une lycéenne qui ne va plus en cours. Un homme mystérieux fait chanter Kosaka pour qu’il devienne l’ami de Sanagi et lui fournisse des renseignements à son sujet. Pour cette raison, ils vont se rapprocher, apprendre à se connaître et découvrir les TOCs dont chacun souffre. J’ai beaucoup aimé la douceur et la mise en place de ce premier volume. Je trouvais l’histoire crédible et belle, ça aurait été un coup de cœur… sans les trois dernières pages qui transforment Parasites Amoureux en une espèce de science-fiction bizarre à base de parasite qui contrôle les émotions avec un cliffhanger forcé et si mal amené que ça en devient ridicule. J’ai eu vraiment l’impression que l’éditeur a demandé un tome 2 subitement et que le scénariste a balancé la première idée qui lui est passé par la tête. Alors vous allez me dire, c’est dans le titre… Sauf que y’a une explication métaphorique du titre dans le manga du coup, un peu naïvement, je me suis laissée avoir. Je pense que je vais considérer Parasites amoureux comme un one-shot sur la manière dont on peut vivre avec des TOCs, en guérir et sur l’importance de l’empathie. Et je vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de décider d’amputer des œuvres, voilà. /PAN/

Confinement oblige, j’ai du me rabattre sur de vieilles séries et je me dis… quoi de mieux que One Piece en cette période trouble et un peu malsaine? Vous connaissez tous probablement l’histoire de Monkey D. Luffy, le garçon élastique qui rêve de devenir Seigneur des pirates et va pour cela rassembler un équipage hors du commun. J’ai retrouvé avec plaisir et surtout beaucoup de nostalgie les débuts de ce héros inégalable : son enfance où on apprend l’origine de son chapeau et de son désir de piraterie, sa rencontre avec Zorro et Nami, le premier combat d’envergure contre Baggy le Clown… Baggy quoi ! Quel personnage, franchement. Je me souviens que c’est lui qui, à l’époque, m’a fait adhérer au manga. Après, clairement, One Piece est un shōnen qui en respecte les codes à la lettre et qui a presque participé à la création des codes en question tant c’est une institution. Si je le lisais aujourd’hui, je crois que ça me gonflerait prodigieusement. Mais la nostalgie, les bons souvenirs et la certitude que ça gagne en maturité par la suite font que je préfère m’imprégner de la loyauté et de l’amitié mise en avant par Eiichiro Oda. Ça fait du bien un peu de beauté dans ce monde de brute. Vous assistez donc ici à un superbe exemple de poudre aux yeux et de mauvaise foi de ma part, je plaide coupable.

Et voilà c’est déjà terminé !
N’hésitez pas à me parler de vos dernières lectures mangas 🙂
Qu’est-ce que vous reliriez bien pendant ce confinement ?

À l’ombre du Japon #6 {Given #3 & #4, Derrière le ciel gris #1, The Killer Inside #1, Scumbag Loser #2}

Bonjour à tous !
C’est déjà l’heure d’un nouveau rendez-vous nippon où je fais le point sur les mangas lus récemment. J’ai continué certaines séries, j’en ai commencé d’autres et globalement ce furent plutôt de belles découvertes…

Given est un classé comme yaoi mais il s’agit surtout d’une tranche de vie musicale contemporaine qui se déroule au Japon. J’avais été touchée par les émotions qui se dégageaient de ce manga mais mon enthousiasme avait été un peu refroidi par un troisième tome qui sert clairement de transition sans rien apporter de fondamental à l’intrigue, hormis sur ses deux dernières pages qui suffirent à me donner envie de poursuivre. Bien m’en a pris car le tome 4 regagne en puissance et en intérêt, notamment grâce au développement de la relation entre Haruki et Akihiko. Je suis très impatiente de découvrir le cinquième volume !

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Kumorizora a le pouvoir de contrôler les gens. Il reçoit dans son esprit l’imagine d’une cible et un ordre, celui de la pousser au suicide. Il en est déjà à sa sixième victime quand il doit s’occuper d’Aozora. Le souci, c’est que cette jeune fille désire mourir et ça déplait énormément à Kumorizora qui décide de lui redonner goût à la vie pour l’assassiner ensuite. Attention, ceci est une alerte sociopathe cruel de niveau 12.
J’ai adoré le principe de base et le déroulement de ce premier volume. Contrairement à ce que les thématiques laissent penser, ce n’est pas un manga sanglant ou gore, au contraire. Je le trouve très mélancolique, presque doux et surtout, une ambiance intimiste réussie rehaussé par un chara-design superbe. Tout se déroule entre ces deux personnages et le monde a presque disparu autour d’eux. C’est puissant et prometteur, j’ai hâte de découvrir la suite. Coup de cœur ♥

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Eiji est un garçon assez discret qui cache un lourd secret : il est le fils de LL, le célèbre tueur en série qui a terrifié le Japon des années plus tôt. Pour ne rien arranger, Eiji commence à perdre la mémoire et souffre apparemment de troubles de la personnalité. Comme par hasard, pendant son trou noir, quelqu’un commet un meurtre exactement selon le mode opératoire de son père…
Le postulat assez classique (stéréotypé) de base m’a rapidement attiré puisque j’apprécie en général ce type d’histoire, quand c’est bien fait. Malheureusement, ici, ce n’est pas vraiment le cas. Pourtant, ça commence bien mais assez rapidement, l’auteur en fait trop. L’intrigue perd en crédibilité par certaines facilités scénaristiques et les personnages rencontrés par Eiji sont des clichés ambulants qui détruisent tout l’intérêt de l’histoire. Ce gang, sérieusement… J’ai tellement roulé des yeux que j’en ai eu mal la tête. J’ai même réussi à m’ennuyer, c’est dire… J’ai été au bout mais je ne pense pas continuer cette série qui a déçu les grosses attentes que je plaçais en elle.

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Le premier volume de ce manga m’avait franchement dégoûté à plus d’une reprise et je tournais les pages avec une espèce de fascination morbide en me demandant où le mangaka voulait en venir. Puis est arrivé le final et j’ai décidé de pousser plus loin parce que même si c’était malaisant, bah c’est vraiment un bon titre. Me voilà donc avec mon tome 2… qui ressemble beaucoup au premier mais en un peu moins bien parce que l’aspect choc et découverte est passé. Ce deuxième tome n’apprend pas grand chose de plus et pose presque trop de questions pour réussir à toutes les régler dans le troisième tome. Comme cette série est une trilogie, je vais tout de même lire la fin pour découvrir de quoi il en retourne mais je suis un peu sceptique pour le moment.

Et voilà, c’est déjà terminé !
Et vous, vous avez découverts de chouettes mangas récemment? 🙂

À l’ombre du Japon #4 {DeadTube #12, Octave #1, Jeune dragon recherche appartement ou donjon #2, Given #1, Noragami #1}

Bonjour tout le monde !
Peu de temps après le dernier article d‘à l’ombre du Japon, voici déjà de nouveaux avis courts concernant les mangas lus récemment. Faut dire que j’ai un peu craqué à ma librairie. J’ai profité d’avoir abandonné plusieurs sagas pour en découvrir de nouvelles et il y a eu certaines promotions (avec des packs découvertes) qui font que… Globalement, hormis un titre, c’est plutôt une bonne fournée que je vais vous présenter.

4
DeadTube est une série que j’apprécie pour son côté volontairement trash et extrême. Je sais que ça dérange certains lecteurs mais j’aime ce manga parce qu’il montre des comportements dérangeants sans prendre de pincettes. Alors oui, il y a une certaine dose de fanservices et parfois on peut avoir le sentiment que le mangaka va trop loin mais je trouve qu’il y a chaque fois une intrigue solide et une critique des nouveaux médias plutôt pertinente. Ce tome 12 n’a rien de spécial en lui-même, il reste dans la continuité des précédents et me donne envie de continuer à lire la série. C’est déjà bien !

3.1
Octave est un manga sur lequel je fondais beaucoup d’espoir, notamment après avoir lu la critique de Lire en Bulles dont je vous mets le lien pour que vous ayez un autre avis. Hélas, ce manga n’a pas fonctionné avec moi. Je l’ai trouvé très long, ennuyeux et décevant dans l’ensemble. L’héroïne passe tout son temps à chouiner et à faire une fixette sur le fait qu’elle est vierge et n’a jamais connu d’hommes (dans une yuri c’est plutôt surprenant). Elle tombe amoureuse d’une fille en trois secondes chrono et la première fois qu’elles couchent ensemble, on n’est pas loin du viol. Dans cette planche, on voit l’héroïne figée, allongée et tétanisée, qui ne réagit pas et qui panique le lendemain… Quand même quoi. La manière dont la mangaka a choisi de présenter ça m’a vraiment dérangée. Je ne trouve pas que la découverte de la sexualité soit très bien traitée et les deux filles paraissent davantage bi que vraiment lesbiennes. Pour ne rien arranger, le dessin n’a pas su me séduire, beaucoup trop simple et manquant selon moi de travail. Un manga qui manque selon moi de profondeur et de recul.

4
Jeune dragon recherche appartement ou donjon est ma petite découverte doudou de l’année. Dans ce tome, on retrouve Letty qui cherche toujours l’habitation parfaite pour lui (donc tranquille, loin des héros et du danger parce que c’est pas franchement le dragon terrifiant de l’année) mais plus seulement pour lui puisqu’il se retrouve avec un bébé oiseau sur les bras ! C’est chou tout plein, ça déborde de bons sentiments sans devenir trop niais et l’intrigue a su se renouveler contrairement à ce que je craignais à la fin du premier tome. Je vais lire la suite sans une once d’hésitation !

6
J’entends parler de ce manga depuis longtemps. J’aime le yaoi et ce titre se traine une superbe réputation. Pourquoi est-ce que je ne le lis que maintenant? Aucune idée mais quelle belle découverte ! L’histoire se passe dans un lycée et nous suivons les quatre membres d’un groupe de rock amateur. Ce premier tome se concentre surtout sur Mafuyu et Ritsuka, la manière dont ils se rencontrent, dont Ritsuka tombe sous le charme de la voix de Mafuyu, un étrange garçon qui parait presque niais au départ mais dont on comprend petit à petit la profondeur. J’ai adoré ce premier tome à l’esthétique soignée et aux personnages crédibles. La mangaka fait très attention à développer correctement la psychologie de ses personnages et ses planches débordent d’émotions. De plus, contrairement à certains yaois, elle ne se sent pas obligée de mettre du sexe juste pour dire de. Et ça, c’est quelque chose que je trouve important et qui rajoute à la qualité de son manga. Je vais foncer acheter la suite !

7
Je n’avais jamais entendu parler de Noragami auparavant et j’ai découvert son existence… grâce à son opening ! Il m’arrive d’écouter des playlists aléatoires de génériques d’animés sur YouTube et « Hey kids ! » déchire franchement. Du coup quand j’ai vu que Pika proposait un pack découverte avec le premier tome + le second gratuit, je n’ai pas hésité longtemps (si si, y’a un lien ->). Comme j’ai bien fait ! Je n’avais plus ressenti autant d’enthousiasme pour un shônen depuis une éternité. Pour le pitch de base, en gros, c’est l’histoire de Yato, un dieu oublié qui laisse son numéro de téléphone un peu partout afin d’exaucer les vœux des humains et convertir assez de fidèles pour se bâtir un temple digne de ce nom. Franchement, c’est un con assez arrogant mais qui a des étincelles de bonté de temps en temps. Je le trouve à mourir de rire dans le genre pas de bol. Il va rencontrer Hiyori Iki, une collégienne qui va lui sauver la vie et se transformer par accident en demi ayakashi ce qui signifie qu’elle va errer à la frontière de la vie et de la mort, ce qui lui a conféré certains pouvoirs. Leur duo fonctionne super bien et l’introduction de Yukine, « l’arme » de Yato, sur les dernières pages est savoureuse. Ça promet. D’autant que le dessin est franchement canon et maîtrisée alors que la mangaka débute, si j’en crois ses explications dans les pages consacrées à l’autrice ! Franchement, chapeau. J’ai hâte de lire la suite.

Et voilà, on arrive déjà au bout 🙂 J’espère que ces avis vous ont plu et que vous avez découvert des titres sympas. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode ♥

À l’ombre du Japon #3 {Perfect Crime #9, La malédiction de Loki #3, Ice Pig #3, Shaman King #1, Jeune dragon recherche appartement ou donjon #1 }

Bonjour à tous !
Nouvelle fournée d’avis courts concernant des mangas lus récemment. Au départ je ne voulais parler que des suites mais je me rends compte qu’écrire un avis complet sur un premier tome n’est pas forcément toujours pertinent. Du coup je pense que mes avis mangas se retrouveront systématiquement dans cette rubrique, sauf exception.

Alors accrochez-vous parce que dans cet épisode, il y a quand même pas mal de déceptions. Heureusement, les lectures récentes rattrapent le coup mais les séries longues souffrent un peu.

J’en profite pour vous annoncer qu’il s’agit du 500e article publié sur le blog ♥ Saké pour tout le monde !

4
Perfect Crime est une série que j’appréciais beaucoup mais qui commence à me lasser par la lenteur de l’action et les « je te cherche moi non plus » à n’en plus finir, sans parler des meurtres qui se déroulent toujours selon le même schéma. Je l’ai particulièrement ressenti dans ce tome-ci qui reprend les ingrédients des précédents mais sans laisser une impression durable, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Je me rends compte que si je ne lis pas la suite, ça ne me manquera pas spécialement donc je vais voir ce que je décide au moment de la sortie du tome 10. Comprenons-nous : c’est un chouette manga avec un concept sympa mais il ne se renouvèle pas assez pour moi.

9
J’apprécie toujours autant le chara-design et l’univers (bien que cette couverture-ci soit largement en dessous des deux premières) pourtant ce tome m’a laissé un sentiment de transition. Nécessaire mais pas forcément inoubliable. J’ai tout de même envie de lire la suite car ça reste une série très prometteuse au concept fort et au héros attachant. J’ai immédiatement ressenti une grande empathie pour le personnage de Loki et j’ai envie de voir où l’intrigue va nous mener.

10
Encore une série dont le concept de base me parlait bien mais qui s’essouffle rapidement, plus vite encore que Perfect Crime. J’ai lu ce tome 3 d’Ice Pig sans m’ennuyer mais sans réellement me sentir concernée non plus par son contenu. Un peu comme quand on regarde une série d’un œil à la télévision en faisant autre chose en même temps. Je ne pense pas la continuer. Dommage parce qu’il y avait du potentiel !

6
Shaman King et moi, c’est une longue histoire (attention, ceci est un moment #mavie). Quand j’étais petite, l’animé passait à la télévision et j’étais ultra fan. Pas moyen de rater un épisode, c’était le drame de ma vie et si je ne chantais pas le générique, j’étais trop malheureuse. Du coup, quand j’ai appris que Kana rééditait le manga en édition star et qu’en plus ils publiaient la vraie fin… J’ai eu très envie de me lancer. L’édition star, pour vous situer, c’est en fait la réédition des tomes deux par deux. Celle-ci contient donc le volume 1 ainsi que le volume 2. Selon Kana, l’auteur a retravaillé ses planches, fort de son expérience mais je dois avouer que j’ai quand même trouvé le dessin un peu vieille école (ce qui n’est pas un mal, c’est juste que moi, j’aime moins) et que les combats manquent d’aboutissement. Je pense que si la nostalgie n’avait pas joué son rôle, j’aurai été déçue par ma lecture mais je ressens quand même l’envie de continuer parce que l’histoire me plait, ainsi que les personnages.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, Yoh Asakura est un jeune shaman qui s’entraine pour participer à une compétition vouée à désigner le roi des shamans. Un shonen dans toute sa splendeur, on ne va pas se mentir, mais ce qui est fun avec le personnage de Yoh c’est qu’il est assez fainéant et que s’il veut devenir roi des shamans, c’est pour pouvoir glander sans se prendre la tête. Outre ça, il a un grand cœur et est très attachant ! Même si mon crush quand j’étais plus jeune c’était son frère, Hao (me jugez pas ->).

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Jeune dragon recherche appartement ou donjon est un manga qui m’a frappé quand je l’ai vu dans les rayons de ma librairie parce que… Bah sans déconner, rien que le titre est hyper accrocheur non? On se demande immédiatement de quoi ça parle, comment les auteurs ont développé ce concept. Mon libraire me l’a conseillé en me confirmant que c’était fun et j’avais envie d’une histoire comme celle-là. Du coup, si vite acheté, si vite lu et sans aucun regret.
De quoi ça parle? Letty est un jeune dragon maladroit, peureux et pas très puissant qui se fait jeter hors de chez lui par ses parents après avoir échoué à protéger un œuf. Il doit donc se trouver un endroit pour vivre, aspirant à la paix et à la sécurité. Sauf que tout le monde a envie de tuer un dragon, histoire de récupérer ses morceaux et de les revendre à prix d’or. La quête de Letty n’est pas de tout repos… Heureusement, il va rencontrer Dearia, l’elfe architecte / agent immobilier. Il s’agit d’un manga plein d’humour sans que ça devienne lourd. Le personnage de Letty est terriblement attachant et sur un plan graphique, c’est vraiment très réussi. Les adeptes de jeu de rôles y retrouveront plein de clins d’œil (les classes, les caractéristiques, les objectifs de quête, les donjons, etc.). C’est un bon divertissement sans prise de tête et bien réalisé. J’adhère et je compte lire la suite !

Et voilà c’est déjà terminé ! J’espère que vous avez pris plaisir à lire mes courts retours sur mes derniers mangas en date.

N’hésitez pas à me parler des titres que vous avez lu récemment, je suis toujours en recherche de nouveautés sympas 🙂

À l’ombre du Japon #2 {Magus of the Library #3, Reversible Man #1, Cast Heaven #4, DeadTube #11, Gigant #2}

Bonjour à tous !
Nouvelle fournée d’avis courts concernant des mangas lus récemment. Je sais que j’avais dit que je parlerais de suites uniquement et qu’il y a un premier tome annoncé dans le titre… Vous allez comprendre. Je me rends compte que je ne ressens pas toujours spécialement le besoin de présenter un début de série, surtout quand je n’ai pas l’intention de la continuer. Alors elle atterrit ici.

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Cette série est toujours aussi bonne et conserve une qualité égale de tome en tome, ce qui n’est pas un mince exploit. Dans celui-ci, l’examen pour devenir kahuna continue et la mangaka prend son temps pour nous le faire vivre sans jamais qu’on ressente de l’ennui ou de la longueur. Un tour de force d’autant que chaque volume est plutôt épais. C’est rare aussi, pour un manga. Je n’ai absolument rien de négatif à dire sur ce tome ou cette série tant elle m’enthousiasme. En tant que lecteur, on en a largement pour son argent et c’est probablement ma plus belle découverte cette année. J’ai hâte de lire la suite !

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Des personnes sont retrouvées mortes, le corps complètement retourné. Une lycéenne enquête, aidée par un groupe de yakuzas qui cherche à comprendre ce qui se passe. Si le pitch de départ me branchait, j’ai trouvé que ce premier tome tirait inutilement en longueur et qu’il aurait très bien pu faire office de one-shot. En le refermant, je n’avais pas spécialement envie d’aller plus loin malgré le dessin maîtrisé ainsi que des scènes d’affrontements très claires, ce qui n’est pas toujours le cas dans un manga. Demi-teinte donc.

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Il m’arrive de lire du yaoi et si vous suivez le blog depuis longtemps, vous savez que j’en parle parfois. Trouver une bonne série, bien construite, qui possède des personnages intéressants, une vraie histoire et de la psychologie approfondie, c’est compliqué. Heureusement, ça existe et Cast Heaven en fait partie ! L’histoire se déroule dans un lycée dont les relations sociales sont régies par un jeu de castes. Tous les x temps, les cartes sont redistribuées et les élèves doivent chercher dans toute l’école une carte qui leur donnera un rang qui va du roi à la victime en passant par les flatteurs, les geeks, les intellos, etc. On suit donc les personnages évoluer dans ce contexte. Alors, évidemment, tous les mecs sont homosexuels, soit assumés, soit refoulés, parce que… yaoi. Mais on sait que c’est un canevas propre au genre du coup, je le mets de côté pendant ma lecture. Outre ça, j’adore et j’ai hâte de lire la suite.

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DeadTube est une série qui est loin de faire l’unanimité sur la mangasphère à cause de son côté extrême totalement assumé et de ses scènes explicites qui peuvent tenir, pour certains, du fanservice. Il y a probablement un peu de ça (on ne va pas se mentir, toutes les filles sont canons, ne portent pas de collants sous leurs jupes et ont tendance à mettre des hauts moulants parce que bah… Japon.) mais personnellement, j’y distingue surtout une esthétique osée qui sert le propos du manga à savoir la dénonciation des dérives du net et des applications qui vont toujours plus(trop) loin. J’aime beaucoup le sous-texte derrière ces intrigues extrêmes et tordues. Après, j’aime aussi avoir ma dose de trash / malsain de temps en temps, d’autant que c’est rare de trouver un manga qui fait ça bien. Voilà pourquoi je continue DeadTube. Il y a eu un tome ou deux plus faibles vers le milieu de la série mais c’est vite passé à la trappe. L’arc Justice-Man vient de se terminer pour laisser place à celui de la Deadtubeuse virtuelle et ça va envoyer du lourd, je le sens. J’ai hâte !

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J’attendais beaucoup de cette suite vu l’énorme réussite qu’avait constitué le premier tome pour moi et… J’ai été déçue. Pourtant, l’ami Otaku m’avait prévenue via sa chronique. Déjà parce que le héros est devenu un pleurnichard qui donne dans le chantage affectif (la scène du restaurant m’a juste révoltée en tant que femme, j’en ai vécue une semblable et je ne peux juste pas tolérer ce que ça a donné) mais aussi parce que, du coup, toute l’intrigue tourne autour de cette relation qui nait entre le petit lycéen et l’actrice porno qui donne dans le détournement de mineurs quand on y pense bien. Ce second tome est un enchaînement de scènes prises comme des clichés photographiques, une sorte de mauvais montage qui remplit le manga en terme de volume/page mais ne donne pas du tout l’impression d’avoir avancé dans l’intrigue, contrairement au premier tome. Une grosse déception donc qui me fait hésiter à lire la suite. On verra à ce moment là !

Et voilà c’est déjà terminé pour cette fois 🙂 J’espère que ces courts retours vous plaisent et vous intéressent toujours ! N’hésitez pas à me donner votre avis sur cette formule.

Et vous, avez-vous lu des mangas sympas ces temps-ci?

La malédiction de Loki #1 – Hachi

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La malédiction de Loki est une série d’aventure fantastique en cours de parution, scénarisée et dessinée par Hachi dont ça semble être le premier manga. Édité chez Delcourt-Tonkam, vous trouverez chaque tome au prix de 7.99 euros. Actuellement, cinq volumes sont édités au Japon et la série est toujours en cours.

Vous le savez, je vous parle souvent des premiers tomes prometteurs que je lis et septembre rime avec rentrée littéraire, aussi bien chez les éditeurs romans que les éditeurs mangas. C’est donc avec plaisir que j’ai découvert la Malédiction de Loki et je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est un coup de cœur. J’en profite pour préciser qu’il n’y a pas de lien flagrant avec la mythologie nordique, du moins pas à ma connaissance. Il ne s’agit pas du tout ici d’une aventure mettant en scène le dieu Loki donc ne soyez pas déçus si c’est ce que vous attendiez !

Aisya est une jeune orpheline au macabre talent. Quand elle peint avec son propre sang, ses œuvres prennent vie ! Si Aisya a de bonnes intentions et tente d’aider les gens, elle finira enfermée, exploitée et ses peintures seront baptisées « les peintures maudites de la sorcière ». Comprenant à quel point l’humain est sombre, Aisya supplie alors Loki, son unique ami, de détruire les 144 tableaux…

Le premier élément très touchant de ce manga, c’est le personnage d’Aisya et sa relation avec Loki. Je n’avais plus eu un tel pincement au cœur depuis longtemps. Celle qu’on surnomme la sorcière est innocente, douce et un peu naïve. Son histoire se révèle tragique et touchante, impossible de rester de marbre face à une telle pureté. Loki incarne quant à lui un anti-héros dont on ne peut que soutenir la quête. On se rend rapidement compte qu’il est lui aussi un tableau, un dessin créé par Aisya pour avoir un ami, qui a pris vie pour réaliser l’ultime vœu  de la sorcière. Il déteste les humains, est assez taciturne et renfermé. Il a rejoint une guilde pour traquer les tableaux avec plus de facilités. La seconde partie du manga se déroule d’ailleurs une centaine d’années plus tard, toujours de son point de vue.

J’ai trouvé ce premier tome bien équilibré et rondement mené. Les informations sont correctement distillées pour répondre aux questions mais sans abrutir le lecteur. Du coup, j’ai eu tout le loisir de m’attacher aux personnages, d’admirer les décors et le souci du détail d’Hachi. On est de suite touché par ce qui se passe et chaque phase de la traque des tableaux apporte son lot d’émotions. Le retournement de situation qui conclut ce tome est double et donne envie d’en apprendre plus. Ça brûle littéralement les doigts ! Je vous conseille donc de vous lancer en achetant les deux premiers volumes, que l’éditeur a eu la bonne idée de commercialiser en même temps.

Le dessin est très soigné et maîtrisé, plutôt classique au sens usuel du terme mais ça me plaît et les personnages sont très bien caractérisés. Impossible de se tromper ou de confondre deux personnages secondaires, ce qui est appréciable parce que ça arrive malheureusement trop souvent. On sent qu’Hachi a pris soin de chaque détail.

Pour résumer en quelques mots, la Malédiction de Loki est un manga très prometteur porté par une intrigue intelligente et des personnages touchants. Pour ne rien gâcher, le dessin soigné d’Hachi offre un premier tome de qualité. Il me tarde de lire la suite !

Ice Pig #1 – Asada Yukai

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Ice Pig est un seinen thriller terminé en cinq volumes dont le premier tome vient de sortir chez Delcourt Tonkam. Dessiné et scénarisé par le mangaka Asada Yukai connu aussi pour Woodstock et Tokkô Zero, vous trouverez chaque tome au prix de 7.99 euros.

Vespa est un orphelin sans revenus fixes qui vit dans une chambre exigüe en plein Tokyo. En recherche d’argent pour investir dans son jeu en ligne, il se fait embarquer dans un plan a priori simple : conduire un camion de marchandise d’un point A à un point B. Sauf qu’il se rend compte que les marchandises en question sont des femmes… En les libérant, il se met à dos la société Farm qui le vend comme esclave. Acheté par Ice Pig, lycéenne doublée d’une pirate informatique, ils déclarent ensemble la guerre à la société Farm.

La première chose qui frappe en ouvrant ce manga, c’est son esthétique qui s’éloigne des canons habituels et populaires à l’heure actuelle. Les personnages ont des défauts visibles, aucun n’est complètement beau gosse ou lisse même si certains sont plus agréables à regarder que d’autres (dont Vespa, bien entendu). Les lycéennes autour d’Ice Pig sont parfois franchement laides ou vulgaires et je pense que c’est un parti pris esthétique de la part du mangaka pour souligner la laideur du monde qu’il dénonce.

Difficile de savoir si on est vraiment dans un manga imaginaire type dystopie d’un avenir proche ou s’il existe véritablement toujours de l’esclavage au Japon. D’un autre côté, Ice Pig s’engage en dénonçant justement le monde dans lequel on vit et la naïveté des gens qui préfèrent détourner le regard, ne pas croire aux horreurs que d’autres peuvent commettre pour de l’argent parce qu’on est dans la vraie vie et pas dans un film. Si certaines scènes peuvent paraître caricaturales tout comme certains méchants (achevez ce clown, pitié) on ne peut s’empêcher d’y réfléchir à deux fois en se demandant : et si.

J’ai donc tendance à prendre Ice Pig comme un thriller social qui a pour but de conscientiser les gens sur les conséquences de leurs actes et les spirales infernales qu’ils peuvent entrainer. Le tout avec une intrigue assez dynamique puisqu’il se passe énormément de choses dans ce premier volume ! On tourne les pages sans s’en rendre compte et en arrivant à la fin, on a très envie de découvrir la suite.

Le cœur d’Ice Pig, c’est aussi le duo formé par la hackeuse et le geek au grand cœur accro à sa liberté. S’il est sympathique, il manque hélas de crédibilité. Vespa ne jure que par sa liberté pendant tout le début du tome mais il se laisse réduire en esclavage assez facilement avec la simple menace qu’un virus efface tout le contenu de sa sauvegarde sur le jeu en ligne auquel il est accro. Vive le sens des priorités. Je me dis que si Ice Pig avait été moche, il se serait rebellé un peu plus et je ne sais pas précisément pour quelle raison je tique là-dessus. Ça me semble important de le relever.

Toutefois, ça n’enlève rien à l’intérêt du manga pour sa réflexion sociale et son ambiance assez rude qui a su me séduire. Le tout accompagné par une esthétique marquée propre au mangaka, qui ajoute au réalisme. J’ai hâte de lire le prochain tome dont la sortie est prévue au mois d’août !