La maison au milieu de la mer céruléenne – TJ Klune

16
La maison au milieu de la mer céruléenne
est un one-shot fantasy écrit par l’auteur américain TJ Klune. Publié par de Saxus (qui n’a pas de site Internet ?) vous pourrez trouver ce texte partout en librairie au prix de 18.90 euros.

Il y a parfois des romans dont j’ai envie de vous parler sans pour autant me livrer à une analyse précise de son contenu ni de le décortiquer parce que j’estime que ça détruirait la magie dont on a tous.te bien besoin. Ce sont des romans qui accélèrent notre rythme cardiaque, qui font monter les larmes aux yeux. Des romans qu’on n’a pas envie de refermer alors même que la nuit avance, que l’aube se rapproche et avec elle, la nécessité de se lever. Des romans qui laissent une trace indélébile dans l’esprit d’un.e lecteur.ice.

C’est ce qu’a été La maison au milieu de la mer céruléenne pour moi.

La chronique de Sabine a été mon déclencheur. J’avais vu passer le roman sur les réseaux sociaux sans que le titre ne m’inspire quoi que ce soit. J’ignorais jusqu’à son résumé et j’avoue que ça ne m’intéressait pas plus que ça. Il s’était perdu dans la masse mais cette chronique a tout changé, me donnant envie de le lire. J’ai quand même attendu quelques semaines après ça, peut-être par crainte que le texte ne tienne pas ses promesses.

Et pourtant…

De quoi ça parle ?
Linus Baker a la quarantaine, il vit seul avec une chatte au fort caractère et travaille au MJM, le Ministère de la Jeunesse Magique. Il est inspecteur et se rend dans les orphelinats un peu particuliers pour s’assurer qu’on y traite bien les enfants. Un jour, ses supérieurs l’envoient sur l’île de Marsyas, un lieu très secret où résident six enfants plus que spéciaux. Sans parler du directeur… Réussira-t-il à faire son travail de manière aussi objective que d’habitude ?

Un coup de cœur.
Dés les premières pages, j’ai été envoutée par l’écriture de TJ Klune qui me semble superbement traduite par Cécile Tasson. On y perçoit une forme de magie dans cette narration à la troisième personne concentrée sur Linus et riche d’une inimitable personnalité. Il y a des auteur.ices capables de donner vie à leurs mots, qui ne se contentent pas de décrire froidement un décor ou une ambiance. C’est parfois léger, parfois plus marqué et je suis très sensible à cela. Pour vous donner une idée, j’ai ressenti le même genre de plaisir et de satisfaction qu’en lisant Magic Charly d’Audrey Alwett.

Ici, l’auteur choisit de mettre en scène un quarantenaire comme les autres qui n’est pas un canon de beauté, souffre d’un surpoids et n’a rien qui le sort de l’ordinaire, si ce n’est sa conscience professionnelle et son bon fond. Le lecteur avance dans les pas de Linus, Linus qui rêve de la mer, Linus qui est enfermé dans un travail ingrat avec des collègues sans intérêts et une superviseuse incompétente. Linus personnifie le désenchantement qu’on peut ressentir en tant qu’employé, que ce soit ou non pour le service public, avec ce sentiment d’absurdité, de vain, pour les tâches qu’on peut nous confier. Son arrivée sur l’île va lui apporter une bouffée d’air frais et lui permettre de se plonger dans un monde littéralement magique. Linus est un protagoniste comme j’aimerais en voir plus qui est traité avec respect par son auteur. À aucun moment il n’y a de bodyshaming dans ce roman et ça fait un bien fou !

Linus est déjà un personnage très réussit mais que dire des enfants ? Chacun possède sa personnalité, son histoire et ses rêves. Ils vivent intensément au sein des pages de TJ Klune et touchent, font sourire, rire parfois. Il y a Talia, une gnome barbue qui adore jardiner et menacer celleux qui l’ennuient avec sa pelle. Il y a Phee, une esprit de la forêt qui ferait tout pour protéger les siens. Il y a Théodore, une vouivre qu’on pourrait confondre avec un animal mais qui rappelle que le fait de ne pas partager le même langage ne signifie pas l’absence de raisonnement complexe. Il y a Chauncey, une créature inconnue qui rêve de devenir groom parce qu’il veut plus que tout aider les gens. Il y a Sal, un enfant capable de se métamorphoser en chien qui a beaucoup souffert et manque cruellement de confiance en lui à force d’avoir été transporté d’un foyer à l’autre. Et il y a Lucy, Lucy à l’illustre ascendance qui porte le poids d’un héritage trop grand, possède un humour noir douteux mais adore la musique… Je me suis attachée à chacun d’eux à une vitesse folle. Je tournais les pages comme si je vivais moi-même à leurs côtés, pressée de découvrir ce qui allait leur arriver.

La maison au milieu de la mer céruléenne, c’est finalement l’histoire d’un homme qui se bat à sa hauteur pour changer le regard qu’on porte sur ces enfants particuliers. L’histoire d’un petit employé de bureau endoctriné qui déploie ses ailes et qui apprend autant au contact des enfants qu’eux au sien. L’histoire de six enfants qui décident de former ensemble une famille. Une histoire sur la tolérance, sur l’espoir et sur l’amour aussi, l’amour qu’on ressent sur un plan filial sans que les liens du sang y soient pour quoi que ce soit et l’amour romantique envers une personne qui parait parfaite malgré ses défauts et ses cicatrices. Je ne suis pas adepte de la romance mais celle présente dans le livre est tellement subtile et belle que j’ai versé ma petite larme, sans compter qu’elle n’envahit pas inutilement l’histoire en écrasant tout le reste sur son passage, au contraire.

Ce roman est beau, voilà. Une beauté touchante qui laisse sa marque sur notre cœur en papier, fin et fragile. Terry Brooks écrivait à son sujet qu’il vous redonnera foi en l’humanité et je trouve qu’il a parfaitement raison. C’est l’un des plus beaux livres que j’ai pu lire et j’espère sincèrement que beaucoup d’entre vous lui laisseront une chance.

D’autres avis : Temps de motsFourbis et têtologieSometimes a book – vous ?

BML #23 – mai 2020

Bonjour à tous !
Ce premier jour de juin sonne l’heure du bilan sur le blog. Mai a été un mois un peu compliqué, assez long et pourtant je n’ai pas lu énormément. On aurait pu penser le contraire avec la réouverture des librairies et la reprise des sorties littéraires… Voyons un peu de quoi il en retourne précisément.

Côté romans :

Trop semblable à l’éclair – Ada Palmer (Le Bélial – ♥)
Nixi Turner contre les croquemitaines #4 – Fabien Clavel (Chat Noir)
Tu es belle Apolline – Marianne Stern (Chat Noir)
Le Prieuré de l’oranger – Samantha Shannon (De Saxus)
Rive Gauche – Pierre Bordage (L’Atalante – SP)
Rouge – Pascaline Nolot (Gulfstream – chronique à venir)

Six romans lus donc ce qui est beaucoup moins que d’habitude ! J’ai pris mon temps et je me suis consacrée à des pavés sans me mettre la pression en profitant justement de lire chez moi pour ne pas avoir à transporter ces romans dans mon sac. J’ai excellemment bien commencé le mois avec une découverte extraordinaire, un énorme coup de cœur : Ada Palmer ! On en reparlera à l’occasion puisque j’ai la suite dans ma PàL et qu’elle n’y restera pas longtemps :3

Côté mangas :

Black Butler #12 -> #14
La malédiction de Loki #4
Noragami #5 -> #11
Otaku Otaku #2 & #3
Reine d’Égypte #7
Twittering bird never fly #6
Chobits #1

J’avais envie de lire du manga d’autant que ma librairie a rouvert, ce qui m’a permis de continuer de très bonnes séries comme Noragami ou Otaku Otaku ! J’ai aussi pu lire Reine d’Égypte en nouveauté et tant mieux parce que ça me manquait o/ Au contraire de Twittering Bird qui m’a laissé un sentiment mitigé puisque je ne me rappelais de rien ou presque vu le laps de temps entre les sorties et l’absence de résumé au début du tome. Dommage… Je ne suis pas certaine de poursuivre du coup. Quant à Chobits, je connaissais l’animé et je suis ravie de me lancer dans le manga version papier qui apporte une toute autre ambiance. On reparlera de ce titre dans le prochain « à l’ombre du Japon ». Je pense aussi consacrer un article à Noragami de manière plus large pour expliquer ce qui me plait dans ce manga.
Cela me fait un total de 16 tomes lus.

Petit bonheur du mois :
Les petits bonheurs du mois est un rendez-vous initié par le blog Aux Petits Bonheurs qui consiste à mettre en avant les moments positifs de la vie. Outre le 3e anniversaire du blog j’ai surtout envie de retenir la réouverture de Kazabulles. Je me suis rendue compte durant le confinement à quel point me rendre jusqu’à ma librairie préférée me manquait. Mes libraires sont devenus des amis au fil du temps et ne plus pouvoir me poser au comptoir pendant une heure pour discuter de tout et de rien m’a pesé. Je suis contente que ce soit (pour le moment) derrière nous ! Je m’y suis déjà rendue à deux reprises et je me tempère en m’imposant maximum une fois par semaine, histoire de ne pas encombrer inutilement ni les rues ni la librairie.

Et voilà le bilan est déjà terminé 🙂
Et vous, ça raconte quoi?

Le Prieuré de l’oranger – Samantha Shannon

7
Le Prieuré de l’oranger
est un one-shot de fantasy écrit par l’autrice anglaise Samantha Shannon. Publié chez de Saxus, vous trouverez ce roman de presque 1000 pages au prix de 24.9 euros partout en librairie.

De quoi ça parle ?
Voilà presque mille ans que la dynastie Berethnet règne sur Inys. La Reine Sabran n’a pas super envie de se marier ni d’enfanter mais on ne lui laisse pas le choix, elle doit donner une héritière à son reinaume au risque de le laisser sans protection face au prochain réveil du Sans-Nom. Après tout, sa lignée est sainte. C’est d’ailleurs pour cela que le Prieuré a envoyé Ead la protéger sans que la reine ne soit au courant.
Loin à l’Est, Tané a toujours rêvé de devenir dragonnière et s’entraîne depuis l’enfance dans ce but. Pas de bol, le jour avant la sélection, un évènement va bouleverser ses plans.
L’Est et l’Ouest n’ont rien en commun et ne s’apprécient pas des masses, les premiers vénèrent certains types de dragons comme des divinités alors que les autres les haïssent. Pourtant, ils vont devoir s’allier face à l’invasion du Sans-Nom au risque de condamner l’humanité.

Une fantasy moderne dans la représentation féminine.
Peut-être avez-vous eu l’occasion de lire l’article de Planète Diversité qui se sert de ce roman pour évoquer la représentation des femmes dans le genre fantasy. C’est un billet qui m’a remuée en tant que lectrice mais également en tant qu’autrice donc je vous recommande d’y jeter un œil. Il m’a aussi donné envie de découvrir le Prieuré de l’oranger puisque j’étais curieuse de voir comment l’autrice représentait les femmes et pourquoi cela différait des habitudes du genre.

Force est de constater que Samantha Shannon accorde en effet une très grande place à des protagonistes féminines, qu’elles soient animées de bonnes ou de mauvaises intentions. Sur les quatre narrateurs du roman, deux sont des femmes : Ead et Tané. Elles ne sont pas uniques en leur genre, on retrouve énormément de personnages féminins « secondaires » qui disposent d’une vraie personnalité et ne sont pas présentes juste pour jouer un rôle archétypal au sein de l’intrigue. L’autrice n’efface pas pour autant les hommes ni ne les réduit à des clichés désagréables, proposant ainsi un bel équilibre dans son roman. De plus, à aucun moment elle ne décrit ses personnages féminins comme des objets de désir hormis lorsque deux d’entre elles développent une attirance sexuelle (ce qui, du coup, se justifie). Il n’y a d’ailleurs pas de romance dans le texte à l’exception de celle-ci et elle ne prend pas toute la place ni n’efface la personnalité des deux femmes concernées. Chacune reste fidèle à ses convictions, ses objectifs. Samantha Shannon présente une passion intense mais censée, personne ne perd son cerveau ou sa capacité à prendre des décisions cohérentes dans l’entreprise. Ça change ! Des romances comme ça, c’est génial.

De plus, ces femmes ne se définissent pas par leurs relations avec les hommes et tous les hommes n’entretiennent pas l’envie de les posséder. Au contraire, à travers notamment le personnage de Loth, on découvre qu’un homme et une femme peuvent être amis sans en venir à éprouver des sentiments amoureux l’un pour l’autre -oh mon dieu quel choc. Mieux ! Cette relation n’est pas une exception. Vous voulez dire que tous les mâles ne sont pas des obsédés pervers? Incroyable. Et pourtant… Quand on y pense, on retrouve assez souvent des arrières-pensées, des échanges qui tournent autour du sexe, des relations amoureuses et ce dans beaucoup de romans. Ce souffle d’air frais a été plus que bienvenu et m’a fait prendre conscience que, malheureusement, le Prieuré de l’oranger fait figure de rareté dans ce domaine. Rien que pour cela, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.

Rareté ne signifie toutefois pas que le Prieuré de l’oranger soit le seul dans son cas et j’en profite ici pour recommander des romans de fantasy francophones qui empruntent une voie semblable sur les questions de la représentation / de la femme comme les illusions de Sav-Loar de Manon Fargetton, le diptyque de Bohen (Les Seigneursles Révoltés) d’Estelle Faye ainsi que la trilogie du Chant des Épines d’Adrien Tomas.

Un monde non-sexiste.
Le Prieuré de l’oranger propose un univers d’une incroyable richesse inspiré d’énormément de cultures qu’on peut s’amuser à identifier. C’est aussi un monde de fantasy où le sexisme ne semble pas exister. Les femmes occupent des positions hautes dans la société sans pour autant que les hommes soient écrasés. Certes, une partie de l’histoire se passe dans un reinaume mais ça ne signifie pas que les femmes sont supérieures ou inférieures. Elles peuvent occuper toutes les fonctions qui leurs font envie, même prendre les armes.

Les inégalités n’ont pas disparu pour autant. On retrouve bien entendu une disparité des classes (impossible pour quelqu’un de mal né d’épouser une personne de haute naissance par exemple) ou de religion (la Vertu est la seule religion autorisée, les autres sont des hérésies). Toutefois, à ce qu’on comprend, deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer et se marier sans que cela ne pose souci. Par contre, une fois unis, ils doivent respecter une fidélité irréprochable car tromper son conjoint est un grave blasphème. La seule exception est pour la reine qui doit prendre un époux pour enfanter mais on cite le cas d’une reine qui aimait une autre femme et a vécu avec elle après avoir abdiqué en faveur de sa fille (on suppose qu’elle a été mariée avant et que son mari est décédé ?) Bref cela ne paraît pas grand chose mais essayez de vous souvenir d’un roman de fantasy où les choses se passaient comme cela. Le seul titre qui me vient à l’esprit c’est À la pointe de l’épée d’Ellen Kushner chez ActuSF et on y parlait du cas des hommes. Les deux autrices prennent le même parti : celui de normaliser ce qui ne l’est pas dans nos sociétés sans s’y arrêter ou proposer un plaidoyer fiévreux sur le sujet. À mon sens, ce choix n’en donne que plus de force au propos car il montre que ces thématiques ne devraient pas être un sujet de discorde ni même de haine. C’est juste du bon sens, chacun a le droit de choisir le partenaire qui lui convient ou même de n’avoir aucun partenaire puisque la Reine Sabran explique à un moment donné qu’elle veut gouverner seule et n’a pas forcément envie d’avoir un enfant. Pour tout cela, clairement, le Prieuré de l’oranger est un grand roman.

Un fond d’une grande richesse mais une intrigue trop classique.
Malheureusement le bât blesse quand on se plonge davantage dans l’intrigue. Certes, l’univers créé par l’autrice est complexe, intéressant, fascinant même. Et oui, les personnages sont travaillés, crédibles, au point qu’on en vient à détester certains et à en adorer d’autres. Ils vivent, ils possèdent un véritable souffle. Hélas, l’intrigue en elle-même reste plutôt classique et ses nœuds assez évidents quand on lit le roman de manière attentive. Elle manque de prise de risques, de choix osés. Sans compter que, à plusieurs reprises, l’expression « le hasard fait quand même bien les choses » se vérifie d’une manière agaçante. Besoin d’un bateau pour quitter une île et secourir un dragon ? Regarde une tempête t’en amène justement un quand t’as fini d’apprendre à utiliser tes nouveaux pouvoirs. Pratique ! Tu cherches l’épée magique perdue depuis un millénaire? Oh mais je sais où elle se trouve sur base d’une vieille énigme marmonnée par mon père à moitié fou et un accident de jeu quand j’étais enfant qui m’a fait tomber dans le terrier d’un lapin, lapin qui est un animal poilu donc ça colle avec l’énigme wouhou ! Parce que c’est connu, dans la forêt, y’a que les lapins qui ont des poils et vivent dans des terriers.

Je grossis un peu le trait mais à peine. Je vous donne d’ailleurs deux exemples, malheureusement il y en a davantage et c’est tellement dommage ! Quand on a un univers aussi génial et des personnages vraiment réussis, tomber dans ces facilités me fend le cœur. Je ne dis pas que le roman en devient inintéressant, non. Les pages se tournent sans qu’on y prenne garde et ça reste un bon divertissement toutefois il y manquait un petit quelque chose de plus pour lui accoler l’adjectif grandiose. Même l’affrontement final ne comporte pas de grande surprise. On nous parle d’un ennemi pendant 900 pages, on aurait aimé qu’il soit présent en personne plus que trois pages et demi. En refermant le texte, j’ai eu un goût de : tout ça pour ça ? Sauf que comme j’étais attachée à certains personnages, c’est presque passé crème.

Par contre, le Prieuré de l’oranger peut tout à fait se vanter d’être moderne et rien que pour ça, il vaut le coup qu’on s’y arrête.

Un objet-livre encombrant.
Je me sens obligée de dédier un paragraphe au sujet de l’objet-livre en lui-même. Il est magnifique, les éditions de Saxus ont vraiment fait un travail de dingue sur la couverture qui attire l’œil et donne envie de s’y plonger. Le dragon brille et la matière tient bien (au contraire des dorures de chez certains éditeurs *tousse*Gallimard*tousse*), on sent la qualité de fabrication pour un prix somme toute ridicule. 24.9 euros pour 1000 pages. C’est ce que vous payez pour un grand format Bragelonne avec trois fois moins de contenu… Sur ce point, rien à dire hormis un grand bravo.

Par contre, dans les faits, l’objet n’est pas pratique à manipuler ou même à transporter. Je l’ai acheté parce qu’à cause du confinement, je pouvais le lire dans mon lit mais même ainsi je ne pouvais pas m’allonger avec, craignant de me fouler le poignet en lisant (ne riez pas c’est arrivé à ma mère quand elle lisait l’Oracle Della Luna…). C’est plutôt frustrant et je n’ose pas imaginer ceux qui lisent dans les transports, comme c’est mon cas habituellement. Je n’aurais jamais pu le glisser facilement dans mon sac. J’ai conscience qu’on ne peut pas tout avoir mais voilà, sachez-le et investissez peut-être plutôt dans la version numérique si c’est quelque chose qui vous dérange.

La conclusion de l’ombre
Le Prieuré de l’oranger est un one-shot de fantasy d’une incroyable richesse, inspiré de nombreuses cultures. L’autrice propose des personnages crédibles et travaillés qui sont un point fort du roman. De plus, le texte se révèle très moderne par sa représentation de la femme et son absence de sexisme. Hélas, l’intrigue reste assez classique et si l’action est au rendez-vous, ce n’est pas le cas de la surprise. Je recommande ce roman à ceux qui cherchent une bouffée d’air frais dans ce genre qui commence seulement à se renouveler. Pour moi, ça a été un chouette divertissement !