Rouge Venom est la suite du roman Rouge Toxic écrit par l’autrice française Morgane Caussarieu. Publié chez ActuSF dans la collection Naos, vous trouverez ce titre au prix de 16.90 euros.
Je remercie Jérôme et les Éditions ActuSF pour ce service presse ! Rendez-vous en mai 2019 pour la sortie de ce roman.
Ceci est ma 18e lecture dans le cadre du Printemps de l’Imaginaire francophone.
Attention, cette chronique a été écrite environ cinq minutes (d’accord, dix) après la fin de ma lecture. Elle déborde donc d’un enthousiasme totalement immodéré mais elle me plaisait bien comme ça. Je trouvais qu’elle rendait bien hommage au grain de folie de l’autrice et qu’elle collait au texte. Du coup, pardonnez moi d’avance ! Allez, on va stopper tout de suite le suspens: J’ai adoré du début à la fin. Quel kiff, disons le clairement, de retrouver ces personnages que je côtoie maintenant depuis juillet 2017. Morgane Caussarieu m’a rendue aussi accro que JF aux bains de sang ! Mais reprenons depuis le début…
Rouge Venom est la suite directe de Rouge Toxic et se place dans le même univers que Dans les veines et Je suis ton ombre. On y retrouve d’ailleurs certains personnages, notamment mes deux chouchous, JF et Gabriel. La Red saga (marque déposée, non je déconne 😉 ) peut se lire indépendamment des deux textes édités chez Mnemos mais ce serait une grave erreur de les bouder. Même si l’autrice place des rappels et des références, je pense qu’on ne peut profiter pleinement de Rouge Venom qu’à condition de connaître les histoires racontées dans dans les précédents romans, ce qui était moins le cas avec Rouge Toxic. Du coup, je ressens Rouge Venom comme un tome de transition, un retour aux sources pour Morgane Caussarieu qui se laisse une porte ouverte pour une suite. Et je prie pour qu’elle l’écrive !
Dans Rouge Venom, nous retrouvons Barbie qui a découvert la nature de l’expérience que son père a pratiqué sur elle ainsi que Faruk, toujours amoureux de cette fille littéralement programmée pour le tuer. Tous les deux sont paumés et cherchent leur chemin. Les chapitres à la première personne s’enchaînent alors mais pas seulement de leur point de vue comme c’était le cas dans Rouge Toxic. On suit désormais aussi Emma, la scientifique devenue vampire qui a synthétisé le sérum de sevrage ainsi que JF, le vampire trash punk qui ne connait pas le sens du mot limite. Sans compter Gabriel et d’autres petites surprises dont je ne vous parle pas pour ne pas vous spoiler. Chaque personnage s’exprime différemment mais tous ont globalement des tons assez familiers voire argotiques à certains moments, ce qui peut déplaire à certains lecteurs mais moi, j’ai trouvé ce choix super immersif. Ça dynamise le texte qui se lit très vite.
Très et presque trop. Je l’ai dévoré en un peu plus de deux heures de lecture. Allez, trois, je l’ai achevé le lendemain matin parce que je suis rentrée de salon trop épuisée et mes yeux se fermaient tout seul. L’action s’enchaine sans temps mort et certains ressentiront probablement un manque à ce niveau. Parfois, tout va trop vite et si j’arrive à suivre sans problème parce que je pense être dans le même ordre d’idées que l’autrice, je sais d’avance que certains lecteurs ne vont pas toujours s’y retrouver. L’intrigue reste assez standard au fond mais la forme nous permet de l’oublier sans problème. Parce qu’on s’intéresse aux personnages et à leur devenir avant tout le reste.
Le classement young adult du récit empêche l’autrice de s’attarder sur des scènes qui auraient été davantage développées dans ses premiers textes. Non pas que je suis affamée de gore et de malsain (si si, je vous jure) mais quand on aime JF et Gabriel… Après, j’admets, c’est sans doute mon fangirlisme qui parle un peu. Beaucoup. Désolée. On reste donc dans un état d’esprit young adult pour ce qui est du sexe. Par contre, il y a pas mal de violence et ça reste globalement un récit plutôt malsain. Ça me pousse à dire que Rouge Venom se positionne plutôt à la frontière de plusieurs genres et de plusieurs types de lectorat. Je ne sais pas si je l’aurai édité en Naos, personnellement, mais j’ai toujours un peu de mal à juger où se situe la limite.
J’ai conscience de ne plus parvenir à parler de Morgane Caussarieu avec impartialité. J’aime son univers, son style et surtout, ses personnages. Je manque de recul, je vous le dis honnêtement. Alors, me demanderez vous, pouvez-vous croire un seul mot de ces lignes ? Et bien elle est quand même parvenue à me rendre accro… Ce qui n’est pas rien. Cette autrice est pour moi ce que le sang et le meurtre est à JF (c’était l’instant poésie). Je prends énormément de plaisir à la lire et j’espère qu’elle écrira encore pendant longtemps.
Par contre, même si je manque de recul, j’anticipe déjà les critiques qu’on fera au texte. Les nouveaux lecteurs auront l’impression d’être des témoins extérieurs qui n’ont pas toutes les cartes en main pour comprendre les références (raison pour laquelle je vous recommande ses autres livres AVANT et dans l’ordre chronologique s’il vous plait). Barbie est vraiment spectatrice de sa propre vie (de toute façon, je ne l’ai jamais aimée) et se réveille deux chapitres avant la fin (quand même, quelle scène !). Il y a trop de personnages pas forcément utiles (coucou Emma) et le traitement réservé aux femmes n’est pas politiquement correct (j’en connais qui vont grincer des dents, sans mauvais jeu de mots), surtout dans les chapitres du point de vue JF (en même temps, le gars nous vient des années soixante et est un vrai connard (cœur cœur)). Pourtant, dans l’univers Caussarieu, tout fonctionne bien, rien de tout cela ne me dérange et j’ai l’impression de retrouver un peu de ses premiers textes, de ceux qui m’ont totalement séduite il y a deux ans.
Alors oui, je vous recommande chaudement Rouge Venom. Et toute la bibliographie de l’autrice, comme d’habitude. Sauf si pour vous, les gentils vampires existent, qu’un personnage féminin fort et indépendant est obligatoire pour que l’histoire soit bonne ou que vous avez un souci avec le style littéraire familier. Si ce n’est pas le cas, jetez-vous sur ces textes de toute urgence !
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Je ne lis pas ta chronique vu que je n’ai pas encore lu le tome 1 mais merci pour la piqûre de rappel de me le procurer ! 😉
Haha avec plaisir 🙂 bonne lecture pour plus tard !
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Le rêve de Manon, un jour co-écrire avec Morgane C. 😀 cette passion qui transpire de tes propos dès que tu critiques l’un de ses livres :-p
Haha plutôt un crossover Nechtaàn / Gabriel mais je crois que le monde n’est pas prêt pour ça… C’est vrai que je ressens une vraie passion quand je la lis, je suis contente de parvenir à la transmettre 🙂
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