Le chien des Baskerville est un roman policier écrit au début du XXe siècle par le célèbre auteur Arthur Conan Doyle. Vous pouvez trouver une version de ce texte chez presque tous les éditeurs institués. Pour ma part, je l’ai lu dans sa version numérique grâce au groupe « Ebooks libres et gratuits », merci à eux ! Et non, ce n’est pas du vol puisqu’il est libre de droit 🙂
J’ai lu ce roman dans le cadre de mon challenge #LisMoiUnClassique. Il ne s’agit pas de le chroniquer mais plutôt de vous le présenter et de vous partager quelques réflexions personnelles à son sujet.
Le chien des Baskerville (et non « de » Baskerville comme je me trompais lamentablement avant) est l’une des plus célèbres aventures de Sherlock Holmes. Le docteur Mortimer consulte le détective suite au décès du vieux Charles de Baskerville, dans le Devonshire. Il montre à Holmes et Watson un document attestant d’une ancienne malédiction familiale et lui demande conseil car le neveu de Charles, Henry, arrive du Canada pour recevoir son héritage. Et le médecin n’est pas certain qu’il soit judicieux de l’emmener sur ses terres, craignant sans se l’avouer qu’il soit aussi victime du chien infernal. Holmes est intrigué par cette affaire car la mort de Charles reste mystérieuse malgré son cœur fragile. Comment fait-on mourir un homme de peur? Et surtout, dans quel but? Sherlock Holmes sent qu’il y a anguille sous roche. Il accepte donc l’affaire même s’il envoie rapidement Watson, seul, là-bas, en compagnie de sir Henry. Si bien que durant toute une partie du livre, le célèbre détective est absent.
Ce roman respecte tous les canons de son genre: une situation initiale intrigante, des péripéties, une résolution carrée avec une scène finale de longue exposition qui dénoue un à un les fils du mystère. Cette dernière, d’ailleurs, m’a parue assez inutile. C’est une sorte d’épilogue où Holmes et Watson discutent en reprenant les éléments de l’enquête un à un, comme si le lecteur n’était pas assez malin lui-même pour assembler les pièces manquantes du puzzle. Grande était la tentation de passer ces pages même si l’ensemble du roman m’a bien plu.
Et oui ! J’ai été séduite par la dynamique d’écriture très axée sur le dialogue, jusqu’à l’arrivée dans les landes où l’auteur utilise des mots précis et clairs pour planter son décor. On se croirait presque au théâtre tant c’est bien coupé et bien équilibré. Je me suis sentie happée là-bas durant ma lecture et je ressentais toujours l’envie de tourner les pages jusqu’à la toute fin. D’ailleurs, l’angoisse des scènes nocturnes était palpable. Je comprends le succès que rencontrait l’auteur en son temps et dont il bénéficie toujours aujourd’hui.
Dans une précédente chronique, j’ai parlé des soucis de crédibilité posés par une narration à la première personne où le personnage principal écrit (ou dicte) ce qui lui arrive. Ici, le choix est justifié car Watson tient un journal de ses aventures avec Holmes qu’il romance. Ce qui justifie par moment d’intégrer des lettres, des rapports et des télégrammes au récit ainsi que de sauter certains évènements. Ou plutôt, de ne pas les développer sous forme de scène mais plutôt de les renseigner en quelques lignes.
Dernière réflexion: il est amusant que l’un des plus célèbres romans de Sherlock Holmes soit celui où il est absent pendant une grande partie de l’histoire ! Même s’il revient évidemment pour le grand final.
En bref, j’ai passé un bon moment en compagnie de Sherlock Holmes et je suis ravie d’avoir découvert Arthur Conan Doyle avec l’un de ses plus fameux romans, si pas son plus fameux. Son écriture précise et son talent pour les intrigues policières ont très bien vieilli. Je pense que je prendrai la peine de découvrir le reste de son œuvre, ne fut-ce que pour rencontrer le professeur Moriarty.
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Oui, j’avais noté le paradoxe avec son absence relative. Il est quand même très chouette celui-ci!
Conetnte de lire ta critique! Que de souvenirs.
Merci 😊 J’ai été contente d’engin découvrir cet auteur même s’il a l’air au programme partout sauf en Belgique xD ou en tout cas pas dans l’école ou j’étais, frustration.
Non, en France, il ne l’est pas et il ne l’étais pas non plus quand j’y étais. Enfin pas du côté de chez nous… 😉